Sermon: Les ancêtres féminins du Christ

Tamar, Rahab, Ruth et Bath-Schéba
#454FR

Given 17-Jun-00

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Dans ce sermon, Richard Ritenbaugh soulève le fait que les Juifs, à cause du sceptre qui leur a été remis et de leurs responsabilités Lévitique et Messianique, sont peut-être les plus méticuleux, les plus précis, les plus soigneux au monde, en matière de généalogie. Aucune généalogie n’est plus importante que celle du Christ. Matthieu (partant de la lignée de Joseph) établit les références légales et royales du Christ, tandis que Luc (partant de la lignée de Marie), établit le rôle du Christ en tant que Messie pour toute l’humanité. Luc parle de quatre ancêtres féminins : Tamar, Rahab, Ruth et la femme d’Urie (Bath-Schéba). Trois d’entre-elles avaient de sérieux problèmes d’adultère. Ces quatre femmes furent des exemples de qualité. Elles furent loyales envers l’alliance. Tamar rappela à Juda ses responsabilités envers l’alliance. Rahab démontra une croyance et une foi solides. Ruth démontra loyauté et fidélité envers la promesse, et Bath-Schéba démontra sa loyauté envers l’alliance faite à David.


transcript:

Cela devient presque une mode en Amérique, surtout depuis ces 10 ou 15 dernières années, de rechercher ses racines – généalogie – et de remonter le plus loin possible avec les informations toujours disponibles. Cette possibilité s'est étendue et a pu être facilitée grâce à l'ordinateur. L'ordinateur met à la disposition des usagers un grand nombre de statistiques et de données. De ce fait, il existe un site sur Internet tenu par les Mormons. Il s vous permettent d'y accéder, et s'ils ont baptisé des membres de votre familles décédés, ils effectueront vos recherches généalogiques pour vous – aussi loin qu'ils puissent remonter.

Les ordinateurs facilitent le stockage, l'organisation et la réorganisation des données – celles-ci peuvent aussi être imprimées pour que vous puissiez les partager avec vos proches et ainsi leur faire savoir à quelle branche de l'arbre ils appartiennent. Internet bien sûr, nous aide à rassembler et à partager ces informations avec les autres. Cela ne prend pas beaucoup de temps pour se connecter à un moteur de recherche, entrer un nom et tomber bien souvent, sur une partie d'un arbre généalogique déjà entamé par quelqu'un d'autre.

Nous ne sommes pas les premiers à faire cela. Les monarchies, bien sûr, qui remontent à des milliers d'années (certaines d'entres elles) se doivent de sauvegarder leur généalogie – car elles doivent répondre aux exigences des successions. Si vous n'êtes pas le fils d'untel, qui lui aussi, doit être le fils d'untel, qui est le roi – elles peuvent donc savoir qui prétend au trône.

Dans le passé, plusieurs personnes reliaient d'importantes généalogies à des chansons, à des slogans ou à des contes afin de mieux les retenir pour les transmettre, au lieu de les mettre par écrit. Car les écrits pouvaient très bien finir dans un feu de camp à la génération suivante, ou je ne sais quoi d'autre.

Mais de toutes les nations, les Juifs représentent les gardiens les plus éminents concernant la généalogie. Cela inclus les tribus de Juda et de Levi. Je ne pouvais pas ne pas citer Levi. Elle avait de bonnes raisons. Bien sûr Levi représente la branche sacerdotale de la tribu d'Israël. Elle devait trier les personnes qui accomplissaient le service du tabernacle ou du temple, ainsi que les personnes qui avaient des devoirs sacerdotaux (car ces devoirs devaient être accomplis par les héritiers d'Aaron).

Il y a plusieurs listes de prêtres dans la Bible. Il y a même un passage, ou figure une liste des différentes familles de Levi (surtout des familles Aaroniques) qui ont été établies dans leur parcours à accomplir ces devoirs sacerdotaux. En quelques années, ces familles s'étaient tellement développées que de nombreux prêtres pouvaient accomplir ces tâches. Ainsi donc un prêtre ne servait que pendant quelques semaines tout au long de l'année, au lieu de continuellement. Bien sur, le sacrificateur servait tout le temps jusqu'à sa mort. Mais, les prêtres pouvaient aussi servir (ceux qui n'étaient pas issus directement de la lignée de Aaron, mais tous aînés).

C'est aux Juifs bien sur qu'a été faite la promesse du sceptre (Genèse 49). Ils avaient tout intérêt à garder des traces de la lignée royale. Mais plus important que cela, il y avait la lignée du Messie – car il est dit que le Shilo doit émaner de la tribu de Juda. Et donc, il est très important pour les Juifs de conserver des traces de ceux qui sont de vrais juifs, afin qu'ils puissent repérer qui était le Messie.

Aucune généalogie n'est plus importante que celle du Christ, pourrai-on dire. Mais Dieu nous a donné deux généalogies du Christ ; et elles semblent se contredire – l'une se trouve dans Matthieu et l'autre dans Luc. Vous savez maintenant que lorsque Dieu dit quelque chose une fois, que c'est important, mais lorsqu'Il le répète une deuxième fois, cela l'est encore plus. C'est comme lorsque l'on dit : « Bien, très bien, et ultra bien ». Dans ce cas-ci, Il nous en donne deux. Une seule généalogie ne suffisait pas, il en fallait une deuxième – pour que ce soit mieux.

Si Dieu nous a donné deux généalogies, c'est qu'il ya une raison. Et donc, pur que vous le sachiez et pour vous avertir, je vais vous parler, aujourd'hui, de l'arbre généalogique du Christ. Résoudre cette soit disant, « contradiction » entre ces deux généalogies est une chose plutôt simple. Matthieu, parle de la lignée de Joseph – en remontant jusqu'à David et au-delà (jusqu'à Abraham en fait). Mais, il passe par Salomon. Luc, quant à lui, parle de la lignée de Marie et remonte jusqu'à David par un autre fils, Nathan. Et ensuite, bien sûr, il remonte jusqu'à Adam (qu'il appel fils de Dieu). Cela est très facile à voir. Reportons-nous à Matthieu 1. Nous allons examiner très rapidement ces deux généalogies, sans pour autant les lire.

Matthieu 1 :1 Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham.

Il dit ici, que c'est la généalogie du Christ et c'est très important. Et il cite tout de suite, les deux personnages les plus importants qui la composent. Pour commencer, il dit qu'il est le fils de David, ce qui établit d'emblais Ses droits royaux. Ensuite il mentionne Abraham, ce qui nous établit Ses droits spirituels. Donc, immédiatement, dès que Mattieu commence son livre, il fait savoir à tous qui était cet Homme magnifique – l'héritier de David et d'Abraham.

Verset 16 Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ.

Remarquez qu'il n'est pad dit ici : « Jacob engendra Joseph, qui engendra Jésus ». Matthieu est très prudent en disant que Jacob engendra Joseph, époux de Marie et que Jésus est né de Marie. Nous avons ici une généalogie légale. Jésus était vraiment et légalement le fils de Joseph, mais Joseph n'était pas vraiment le père de jésus – génétiquement disons. Matthieu le dit bien, car il ne voulait pas que certains disent : « tu essayes de nous tromper ! » Les choses sont dites comme elles le devaient, avec exactitude. Donc, Jésus a droit au trône, par le biais de son père adoptif Joseph.

Il y a cependant un problème avec cette généalogie. A un moment, il est question de Jéconias.

Matthieu 1 :11 Josias engendra Jéconias et ses frères, au temps de la déportation à Babylone.

Notez aussi Jérémie 22 :30. C'est Dieu qui parle à Jéconias (appelé aussi Conias) par le biais de Jérémie. Et Dieu dit :

Jérémie 22 :30 Ainsi parle l'Eternel : Inscrivez cet homme comme privé d'enfants, comme un homme dont les jours ne seront pas prospères ; car nul de ses descendants ne réussira à s'asseoir sur le trône de David et à régner sur Juda.

N'est-ce pas intéressant ? Aucun des héritiers de Jéconias ne s'assoira sur le trône de Juda. Il semblerait que Jésus fasse partie du lot, mais il faut nous rappeler qu'il s'agit seulement d'une généalogie légale – et pas d'une généalogie naturelle. Jésus avait droit au trône par le biais de Jéconias de manière légale. Mais cette prophétie, dans Jérémie 22 ne s'applique pas à Jésus-Christ --- car Jésus n'était pas un descendant de Jéconias. Percevez-vous la différence ? Jésus n'avait pas de sang de Jéconias dans ses veines. Son droit au trône dans cette généalogie est tout à fait légale et cette prophétie de Jérémie 22 parle de génétique. La présence de Jéconias dans cette généalogie légale, n'a pas d'importance. Cette généalogie sert de base l&égale pour les droit de Jésus au trône.

Et c'et cette lignée qui mène au trône de Juda. Voilà pourquoi, il y a plus de petits « oups » (disons) que dans la lignée de Marie. Vous allez de David à Salomon, et ensuite de Salomon à Roboam et ensuite à Abijam, à Asa, à Josaphat et ainsi de suite. En remontant le cours de la Bible, vous vous apercevrez que ces derniers étaient tous de rois de Juda.

Mais lorsque vous examinez la généalogie du côté de Marie, les choses sont un petit peu différentes.

luc 3 :23 Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença son ministère, étant, comme on le croyait, fils de Joseph, fils d'Héli.

Et la liste remonte le temps, reportons-nous au verset 31.

Verset 31 …fils de Méléa, fils de Menna, fils de Mattatha, fils de Nathan, fils de David…

Vous remarquerez donc que la lignée de Marie passe par Nathan le fils de David, plutôt que par Salomon. C'est une branche de la famille mais du côté maternelle. Ils représentent ceux qui n'iront jamais sur le trône et donc leurs droits sont plus faibles, légalement – comparés à ceux qui émanent de Salomon, et de Jéconias. Matthieu donc, utilise cette lignée solide, par adoption pour être la première revendication du trône pour le Christ.

Mais Christ aussi a droit au trône du côté de Marie. Le verset 23 dit : « Joseph fils d'Héli » (qui se prononce »Eli, les grecs y ont ajouté un « h »). Si vous comparez cela avec Matthieu 1 :16, où il est dit que Joseph était le fils de Jacob, il est question ici de deux personnes différente. Jacob et Héli sont deux personnes bien différentes. Pour bien comprendre, il faut retourner dans Matthieu 1, et voir qui était le père de Jacob. Ce n'est pas le même père qu'Heli dans luc 3. Ces deux hommes n'avaient pas le même père.

Si vous remontez le cours de l'histoire, vous verrez que le prochain ancêtre commun est Zorobabel. En fait, ce qui se passe, c'est que David avait deux fils : Salomon et Nathan. Ils avaient deux lignées différentes ; mais à un moment donné, lorsqu'il est dit « Zorobabel, fils de Salathiel », ces deux lignées se rencontrent. Ensuite lorsque Zorobabel eut des fils, cette lignée se sépare à nouveau en deux, jusqu'à ce que vous ayez d'un côté Joseph fils de Jacob et de l'autre côté Marie fille d'Héli. Et Marie eut le Christ.

Vous avez donc deux lignées bien séparées – en fait, l'une corroborant l'autre, sans se contredire. Dieu révèle chaque chose. Si une généalogie se termine, un autre prend le relais ailleurs, et elle prend, alors tout son sens.

Cette lignée naturelle, dont est issue Marie, par son père Héli, est sans tâche. Cette lignée du côté maternel, de la lignée de David est probablement la meilleure des deux – spirituellement parlant. Nous ne connaissons pas la plupart de ces gens qui la compose. Nathan n'est jamais mentionné dans la Bible outre que par son nom. Nous ne savons pas quel genre de personne il était. Zorobabel était un homme juste. Il fut choisi par Dieu pour amener Juda en Palestine après son exil. Tous ceux que nous connaissons dans cette lignée avaient plutôt bon caractère.

D'un autre côté, il y a pas de mal de chose écrites au sujet des rois de Juda et la plupart d'entre eux n'agirent pas toujours correctement envers Dieu. Et comme nous l'avons vu dans le sermon de mon père (datant de 1992) intitulé « Pourquoi trois rois ne sont-ils pas mentionné ? » en parlant de la généalogie du Christ de Matthieu 1, il eut de très bonnes raisons pour que Matthieu ne cite pas tous les rois. C'est donc volontairement qu'il ne cita pas trois rois. Comme l'a dit mon père dans ce sermon --- il s'agit de Joas, Amatsia, Azaria (Ozias) (si cela vous intéresse, écoutez la cassette du ce sermon).

Il y a encore d'autres différences concernant ces deux généalogies. Celles que je vous ai mentionnées sont les plus connues. Autre différence : Matthieu à divisé sa liste en trois groupes de 14.

Matthieu 1 :17 Il ya donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusqu'à David, quatorze générations depuis David jusqu'à la déportation à Babylone, et quatorze générations depuis la déportation à Babylone jusqu'au Christ.

Et bien, ceci n'est pas totalement vrai – car certaines personnes ne sont pas mentionnées. Cela démontre en fait, que Matthieu était un écrivain habile. Il tourne cela avec poésie, pour ce cela soit plus facile à retenir. Tous n'avaient pas de Bible, bien-sûr. Et donc pour que cela soit plus facile à retenir, surtout cette partie-ci des écritures, il était plus facile de se souvenir de trois groupes de 14. Ce qui ne veut pas dire que les noms étaient faux. Cela veut dire qu'il a juste sauté quelques générations pour que tout cadre bien avec cette formule 3 X 14.

Luc aussi a mis en place une petite méthode. A notre connaissance, il ne fit pas d'omissions dans la généalogie du Christ. Elle mentionne beaucoup plus de noms. La généalogie qui se trouve dans Matthieu décompte 42 générations (3X14 en fait), tandis que celle de Luc en mentionne 56. Ce qui fait 14 de plus. Vous me direz peut-être : « Alors pourquoi Matthieu n'a-t-il pas tout simplement ajouté un autre groupe de 14 ? » Et bien, c'est parce que ce chiffre (56) ne se divise pas très bien, et le chiffre 3 convient bien mieux que le chiffre 4. C'est du moins la seule chose qui me vient à l'esprit. Peut-être que la lignée de Salomon ne possédait pas les 56 générations que possédait celle de Nathan. Et donc le chiffre ne pouvait pas être exactement divisible en 4X14. Matthieu a manifestement sauté certains maillons de la chaîne afin de laisser une continuité dans son organisation.

Autre différence : La généalogie donnée par Matthieu est faite à la méthode juive (à la méthode de l'Ancien Testament). « X » engendra « Y », et « Y » engendra « Z », et ainsi de suite jusqu'à la fin de la liste. C 'est le même principe que dans le livre des Chroniques et de la Genèse.

Luc était un Gentil. Il effectua sa généalogie un peu différemment. Il n'était pas fondé dans les pratiques hébraïques comme l'était Matthieu. Luc dit : « Y » fils de « X » et ainsi de suite. Luc remonte le temps. Matthieu quant à lui, fait l'inverse –il va d'Abraham à Jésus. Luc va de Jésus à Adam pour aboutir à Dieu.

Il y a un raison à cela. Matthieu veut vraiment montrer Jésus comme étant un roi, et donc il met l'accent sur la lignée royale. Alors que Luc (qui est un Gentil) s'intéresse davantage à nous montrer Jésus en tant qu'homme pour tous les hommes – un Dieu pour tous les hommes. Il a voulut inclure les Gentils, pensant qu'en agissant ainsi, les hommes seraient plus réceptifs en sachant que le Messie émanait d'Adam – ce qui inclut toute l'humanité. Luc a donc dû faire cela. Il remonte bien au-delà d'Abraham, jusqu'à Noé (d'où émane chaque homme) et ensuite, il remonte encore davantage, jusqu'à Adam cette fois-ci (de qui émane chaque homme forcement !). Il y a donc des raisons qui poussent à faire une généalogie de telle ou telle manière.

Et il y a toujours plus de différences, et celle dont je vais vous parler maintenant va prendre le reste de mon sermon. Luc nous donne une généalogie très claire. Elle ne présente aucune coupure, aucune parenthèse – depuis Héli jusqu'à Adam, le fils de Dieu. C'est tout droit, sans aucune déviation. Alors que Matthieu ajoute quelques détails historiques importants. Et comme je l'ai dit, c'est la où je vais concentrer le reste de mon sermon.

La déviation la plus importante de Matthieu, tiré de la généalogie normale de l'époque, est la suivante. Matthieu inclut quatre femmes dans cette généalogie. A cette époque, les Juifs basaient leur héritage sur les pères. Ils ne le font plus aujourd'hui ; mais à l'époque, l'héritage était transmit du père au fils ainé et ainsi de suite. Et donc, les généalogies s'enregistraient par les hommes. Lorsqu'il est dit « X » engendra « Y » et « Y » engendra « Z » - il ne s'agissait que d'hommes.

Cette pratique se retrouve aussi dans la généalogie de Luc. Il n'est question que d'hommes. Marie n'y est même pas mentionnée. Il dit juste : « Jésus (comme il a été supposé) fils de Joseph ». Ensuite il saute à Héli qui est le père de Marie.

Les quatre femmes nommées dans Matthieu 1 sont : Tamar (verset 3), Rahab et Ruth (verset 5) et « celle qui fut l'épouse d'Urie » (verset 6. Le fait que Matthieu choisisse d'inclure ces quatre femmes – celles-ci plus particulièrement – est plutôt curieux. Vous avez probablement remarqué qu'il y a d'autres femmes, mais elles ne font pas partie de cette liste. Pourquoi donc choisir Tamar, Rahab, Ruth et Bath-Schéba, alors qu'il ya de meilleurs exemples de foi, telles Sara ou la femme de Noé ? (dont nous ne connaissons pas le nom, mais qui dut sans doute passer par des moments difficiles). D'autres auraient pu être mentionnées. Il y a d'autres femmes dont il aurait pu parler. A ce propos, si vous vous reportez aux livres des Chroniques et des Rois, vous y lirez le nom de plusieurs femmes, mères de tel ou tel roi. C'est leur rendre hommage dans un certain sens d'avoir préparé un bon roi pour le peuple. Mais Matthieu décida de citer ces quatre femmes-ci. C'est plutôt étrange.

J'aimerais vous faire part de quatre particularités dans ce passage. Il y a une femme dont il ne donne pas le nom. Il parle d'elle en disant « la femme d'Urie ». Il ne dit pas Bath-Schéba. Serait-ce une équivoque concernant la femme préférée de David ? Où peut-être qu'il essaye de faire ressortir le caractère d'Uri ? Je ne sais pas. Mais, il ne cite pas son prénom, même si c'est bien d'elle qu'il veut parler.

La seconde particularité, c'est que deux de ces femmes se sont «introduites subrepticement » dans la lignée du Messie par le biais d'un mariage lévirat – Tamar et Ruth. « Un mariage lévirat », si vous ne savez pas ce que c'est, est une coutume que Dieu instaura dans Sa loi. Elle avait cours au Moyen Orient. Si un homme mourait, sans enfant pour perpétuer son nom ou hériter de la propriété, l'épouse appartenait alors au plus ancien des frères ou à un autre membre de la famille toujours plus âgé. Il devait avoir un fils ou un enfant avec cette veuve pour transmettre l'héritage. Je vous en dirais plus à ce sujet dans quelques instants. Tamar et Ruth, comme je vous l'ai dit se sont toutes deux « introduites subrepticement » dans la lignée par un mariage lévirat. S'il en avait été autrement, elles n'auraient jamais été mentionnées.

La troisième chose, c'est que trois d'entre elles ont commis un grave péché sexuel. Une était une prostituée, une autre s'est faite passer par une prostituée, et une autre commit l'adultère. Alors si vous voulez que l'on prenne votre déclaration de roi au sérieux, sortiriez-vous ces « squelettes » du placard ? J'imagine ce que Matthieu à pu penser : « Ho, cela n'a pas d'importance. Je vais ajouter ces personnes à ma généalogie. Elles se retrouveront au milieu de David, Juda, Salomon, Manassé et bien d'autres. Elles mettront un peu de couleur à cette généalogie. »

La quatrième particularité, c'est que trois de ces quatre femmes sont des Gentils. La première est une Cananéenne. La seconde une Amoréenne et la troisième une Moabite (Il a oublié Sara, qui était une pure Sémite – Hébreu).

Mais pourquoi Matthieu inclut-il ces femmes dans cette liste aux dépends d'autres ? Qu'ont-elles de spécial ? Pourquoi préféra-t-il citer ces quatre femmes et laisser de côté les trois rois ? N'aurait-il pas été plus juste de citer Joas, Amatsia et Azaria plutôt que ces quatre femmes ? C'est très curieux. Mais peut-être que si l'on étudiait la vie de ces quatre femmes avec plus d'attention nous comprendrions mieux pourquoi Matthieu fit ce choix.

Retournons dans Genèse 38. C'est ici que se trouve l'histoire de Tamar. Et l'endroit où cette histoire se trouve est très intéressant. Si vous vous reportez à Genèse 37 vous saurez qu'il s'agit du chapitre dans lequel Joseph est capturé par ses frères et vendu aux Madianites. Le chapitre 39 nous parle à nouveau de l'histoire de Joseph se trouvant en Egypte en tant qu'esclave de la maison de Potiphar.

Pourquoi Moïse a-t-il collé ici l'histoire de Juda et de Tamar, en plein milieu de celle de Joseph qui apparemment n'avait pas besoin d'être interrompue ? Et bien, je pense qu'il ya deux raison à cela. Premièrement, peut-être parce que cela se passe au même moment. Où du moins, l'une se terminait lorsque l'autre commençait.

La seconde raison, serait plus probable je pense. Ces deux histoires sont dramatiquement semblables. Il y a quelque chose dans l'histoire de Tamar et de Juda qui tombe juste à propos dans ce contexte, et cela devait être dit avant de savoir ce qui arriva à Joseph en Egypte. Dieu est en train de construire quelque chose ici, Il construit l'histoire, une partie de Son plan, et il fallait que cela soit mis en place avant de passer à l'histoire de Joseph.

En ayant cela à l'esprit, nous allons lire tout ce chapitre, parce qu'il nous faut considérer toute l'histoire. Nous ne lirons pas tout de suite le passage où Juda épouse cette femme-ci. Mais il nous faut savoir que la première femme de Juda se nommait Bath-Shua. Ne confondez pas avec Bath-Schéba qui était la femme de David. Souvenez-vous de cela car va nous servir plus tard lors de l'histoire de Bath-Schéba. Il est dit ici que la première femme de Juda était : « la fille d'un certain Cananéen du nom de Shua ». Donc Bath-Shua était la fille de Shua.

Genèse 38 :6 Juda prit pour Er, son premier-né, une femme nommée Tamar.

Tamar veut dire « Palme » (comme un palmier), si cela vous intéresse.

Genèse 38 :7 Er, premier-né de Juda, était méchant aux yeux de l'Eternel ; et l'Eternel le fit mourir.

Nous ne savons pas ce qu'il fit. Nous savons juste qu'il était méchant et que Dieu le fit mourir. Il ne voulait pas que le Messie descende d'Er.

Verset 8 Alors Juda dit à Onan : Va vers la femme de ton frère, prends-la, comme beau-frère, et suscite une postérité à ton frère.

C'est ce que Juda ordonna, il était le patriarche de cette famille particulière, c'était lui qui s'occupait de l'application du Lévirat.

Genèse 38 :9 et 10 Onan, sachant que cette postérité ne serait pas à lui, se souillait à terre lorsqu'il allait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner de postérité à son frère.

Onon ne convenait pas non plus à Dieu. Il y avait quelque chose dans le caractère d'Onan qui faisait qu'il ne remplirait pas cette part de contrat.

Verset 11 (première partie) Alors Juda dit à Tamar, sa belle-fille : Demeure veuve dans la maison de ton père jusqu'à ce que Schéla, mon fils, soit grand. Il parlait ainsi dans la crainte que Schéla ne mourût comme ses frères.

Juda pensait : « Cette femme est maudite ou quelque chose comme cela. Chaque fils que je lui ai envoyé est mort au matin. » Alors imaginez, Juda dut réfléchir à deux fois avant de lui envoyer son fils Schéla. Il devait être en train de se mordre les doigts, il ne pensait qu'à se débarrasser de Tamar sa belle fille. Il devait se dire : « Avant que Schéla puisse prendre femme, quelqu'un d'autre se présentera pour épouser Tamar. Ce problème ne sera plus entre mes mains. » Mais cela ne se passa pas ainsi.

Genèse 38 :11 (suite) et 12 …Tamar s'en alla, et elle habita dans la maison de son père. Les jours s'écoulèrent, et la fille de Schua, femme de Juda, mourut. Lorsque Juda fut consolé, il monta à Thimna, vers ceux qui tondaient ses brebis, lui et son ami Hira, l'Adullamite.

On en apprend un petit peu plus sur Juda. Il est dit Juda « fut consolé », ce qui veut probablement dire qu'il passait de bons moments avec son ami Hira l'Adullamite. Ils devaient sans doute faire souvent la fête et boire.

Pour information, si vous remontez un peu dans le temps, et que vous examiniez l'âge de ces personnages, vous remarquerez que lorsque Juda épouse Bath-Schua il devait avoir environ 15 ans. Il l'épousa sans consulter son père. Il agit comme le fit Esaü, la génération précédente.

Suite à cela on peut don en déduire qu'il laissa Er épouser Tamar à peu près au même âge (15ans). Il attendit donc quelques années qu'Onan ait 15 ans pour qu'il épouse Tamar à son tour. Qui sait quel âge pouvait bien avoir Schéla ? Donc, tout cela se passa dans une période de temps relativement courte. Et à ce moment-ci, Juda doit avoir 30 ans lorsque cela se passe.

D'habitude on ne pense pas à cela. Nous pensons aux patriarches comme à des vieilles personnes. Mais ici, Juda était un jeune homme, et ce qui se passe ici ne devrait donc nullement nous surprendre. Il faisait toujours la fête et des choses de ce genre, choses qu'il n'aurait pas dû faire.

Genèse 38 :13 et 14 On en informa Tamar, et on lui dit. Voici ton beau-père qui monte à Thimna, pour tondre ses brebis. Alors elle ôta ses habits de veuve, elle se couvrit d'un voile et s'enveloppa, et elle s'assit à l'entrée d'Enaïm, sur le chemin de Thimna ; car elle voyait que Schéla était devenu grand, et qu'elle ne lui était point donné pour femme.

Nous savons donc pourquoi elle se trouve là. Elle s'était bien rendue compte que Juda lui jouait un tour ou qu'il l'évinçait de ce lui revenait de droit. Elle pensait que même si elle était sans intérêt (car, souvenez-vous, à ce moment là, elle ne devait pas avoir plus de 20 ans, elle pensait déjà être une vieille fille) Juda avait des responsabilités envers elle qu'il n'avait pas remplies. Et donc comme Sara, Rachel et les autres – elle allait prendre les choses en main pour que cela se fasse. Elle décida donc de se faire passer pour une prostituée.

Genèse 38 :15 à 17 (début) Juda la vit, et la prit pour une prostituée, parce qu'elle avait couvert son visage. Il l'aborda sur le chemin, et dit : Laisse-moi aller vers toi. Car il ne connut pas que c'était sa belle-fille. Elle dit : Que me donneras-tu pour venir vers moi ? Il répondit : Je t'enverrai un chevreau de mon troupeau.

De toute évidence, ce « jeune chevreau de son troupeau » était considéré comme un met délicat. C'était donc quelque chose d'important.

Verset 17 (suite) Elle dit : Me donneras-tu un gage, jusqu'à ce que tu l'envoies ?

« Donne-moi quelque chose de sérieux, afin, que je sache vraiment si tu me le donneras. »

Verset 18 Il répondit : quel gage te donnerai-je ?

Elle se dit : « Ah ! Ah ! » . Voici la deuxième partie de son plan.

Verset 18 (suite) Elle dit : Ton cachet, ton cordon, et le bâton que tu as à la main. Il les lui donna.

Je pense qu'une explication s'impose. Pourquoi ces trois objets ? Ton cachet – c'est un objet qui ressemble à une bague ou à un objet en terre ou en pierre, possédant un marque, qui lorsqu'elle est apposée sur de la cire laisse une empreinte. Il permet de cacheter une lettre. C'est en quelque sorte une signature gravée dans la cire. Elle permet d'identifier la personne grâce à ce sceau. Le cordon, la chaîne ou le bracelet (comme il est dit dans d'autres traductions) est une ficelle, un corde, une lanière de cuir ou autre, attachée au cachet. Mais pourquoi demande-t-elle aussi le bâton qu'il a à la main ? Et bien, parce que c'était sur ce bâton qu'était habituellement accroché le cachet et son cordon. Ces trois objets étaient ensemble. Et ces trois objets identifiaient très bien Juda. Avec ces trois objets on pouvait dire : « C'est lui, c'est de cet homme dont il s'agit. »

Verset 18 (fin) à 21 Puis il alla vers elle ; et elle devint enceinte de lui. Elle se leva, et s'en alla ; elle ôta son voile, et remit ses habits de veuve. Juda envoya le chevreau par son ami l'Adullamite, pour retirer le gage des mains de la femme. Mais il ne la trouva point. Il interrogea les gens du lieu, en disant : Où est cette prostituée qui se tenait à Enaïm, sur le chemin, Ils répondirent : Il n'y a point eu ici de prostituée. De quoi parlez-vous ? Nous sommes une communauté honnête. Nous n'avons pas de ça chez nous »]

Une autre explication s'impose. Il est dit au verset 15 que Juda pensait que c'était une prostituée. Ce mot est tout à fait approprié. Mais au verset 21, le mot utilisé par Hira l'Adullamite, n'est pas « prostituée » mais «prostituée rituelle » - un mot tout à fait différent(Qedeshah) ce qui veut dire « sainte prostituée » ou « prostituée distinguée ».

En fait, elle ne se fit pas passer pour une simple prostituée. Elle avait l'apparence d'une prêtresse d'Astarté. Et le rituel de cette religion permettait qu'une femme devienne prostituée rituelle dans le Temple d'Astarté, elle servait la déesse.

Encore un « squelette » de plus dans le placard du Christ. Elle ne se faisait pas seulement passer pour une prostituée ordinaire, mais pour une prostituée idolâtre – une prêtresse idolâtre. Juda n'eut aucun scrupule à agir de la sorte – c'est à dire d'adorer Astarté. Cela n'aide pas à la réputation de Juda. Je tenais à vous dire cela pour que vous compreniez mieux ce qui se passait.

Peut-être qu'il n'y avait pas d'adorateurs d'Astarté à cet endroit, je ne sais pas. Cependant l'homme qui répondit à Hira l'Adullamite dit : « Nous n'avons pas ce genre de personne ici. » Peut-être étaient-ils des adorateurs de Balla ou autre, ils dirent « Non, non, non, nous n'avons pas ce genre de personne ici. »

Genèse 38 :22 Il retourna auprès de Juda, et dit : Je ne l'ai pas trouvée, et même les gens du lieu ont dit : Il n'y a point eu ici de prostituée. [Es-tu sûr de l'endroit Juda ?]

Verset 23 Juda dit : Qu'elle garde ce qu'elle a ! Ne nous exposons pas au mépris. Voici, j'ai envoyé ce chevreau, et tu ne l'as pas trouvée.

En fait, dans le fond, il doit se dire : « D'accord, elle veut s'amuser avec moi, elle n'a qu'à venir chercher elle-même le chevreau. »

Verset 24 Environ trois mois après, on vint dire à Juda : Tamar, ta belle-fille, s'est prostituée et même la voilà enceinte à la suite de sa prostitution. Et Juda dit : Faites-la sortir et qu'elle soit brûlée.

Oh, c'est facile à dire pour lui. Le voici en train de condamner quelqu'un pour quelque chose dont il est lui-même coupable. Il était bien disposé à utiliser sa puissance en tant que patriarche de son petit clan – pour se débarrasser du problème, Tamar (la femme maudite).

Verset 25 (début) Comme on l'amenait dehors, elle fit dire à son beau-père : C'est de l'homme à qui ces choses appartiennent que je suis enceinte…

« Juda vient ici une minute. J'ai quelque chose de très important à te dire. Tu ne veux quand même pas que je parle devant tout le monde. »

Elle lui dit donc :

Verset 25 (suite) …reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et ce bâton.

Juda eut de mal à avaler.

Verset 26 Juda les reconnut, et dit : Elle est moins coupable que moi, puisque je ne l'ai pas donnée à Schéla, mon fils. Et il ne la connut plus.

Premièrement, ce qu'il dit est très intéressant. Juda était vraiment dans une situation difficile, il dut l'admettre, même si Tamar était arrivée à ses fins par la mauvaise façon, il n'y avait peut-être pas d'autre solution pour qu'il se repente d'avoir rompu l'alliance. Il jugea donc Tamar « d'être moins coupable » que lui.

Il est aussi intéressant de remarquer qu'il décida, à partir de ce moment là, de ne plus coucher avec elle, même si après ce qu'il avait fait, elle était désormais considérée comme sa femme. Je ne sais pas s'il est resté célibataire après cela. Mais je pense qu'il du se rendre compte qu'il avait commit un inceste. Il ne recommença jamais cette faute, ce qui ne ferait qu'ajouter à sa réputation. Il avait déjà vendu son frère, couché avec une prêtresse d'Astarté, il était un fêtard. Il n'avait pas très bon caractère.

Je pense que Dieu tenait à ce que cela soit dit ici, car lorsque Juda paraît devant Joseph en Egypte – il est changé, il est un autre homme. Il est tout à fait disposé à prendre la place de Benjamin pour que Jacob son père, ne soit pas endeuillé une fois de plus, par la perte d'un autre fils. Il admet donc toutes les chicaneries qu'ils avaient faites subir à Joseph : « Allez-y, prenez ma vie si vous voulez. » On ressent un certain changement ou comme de la repentance (de la conversion, diriez-vous) de la part de Juda. La lignée de Jésus commence à prendre tournure. Dieu a fait en sorte que ces choses arrivent pour que cela affecte Juda et l'éducation des deux futurs fils issus de cette union.

Genèse 38 :27 à 30 Quand elle fut au moment d'accoucher voici, il y avait deux jumeaux dans son ventre. Et pendant l'accouchement il y en eut un qui présenta la main ; la sage-femme la prit, et y attacha un fil cramoisi, il retira la main, et son frère sortit. Alors la sage-femme dit : Quelle brèche tu as faite ! Et elle lui donna le nom de Pérets. Ensuite sortit son frère, qui avait à la main le fil cramoisi ; et on lui donna le nom de Zérach.

Zérach veut dire « levé », comme le lever du soleil. Alors que Pérets veut dire « brèche », car c'est ce qu'il fit. C'est de cet enfant-ci Pérets appelé « brèche » qu'émanera le Christ, c'est très intéressant. Cette brèche ne fut jamais refermée, jusqu'à ce que le christ lui-même ne répare cette brèche. Il y eut réparation physique de cette brèche lorsque Tea-Tephi, fille de Zacharie épousa le roi Irlandais (Herremon) et que Jérémie la prit après la chute de Jérusalem. C'est à ce moment là que la brèche fut réparée, mais la véritable lignée n'empreinta pas cette voie. La véritable lignée, celle du Messie demeura à Babylone, retourna plus tard à Juda et c'est de là, que naquit le Christ 450 à 500 ans plus tard.

Tamar avait deux avantages, malgré la manière dont elle s'y était prise. Premièrement, c'est elle que Dieu avait choisi. Peu importe ce qui s'est passé, c'était elle que Dieu avait choisie pour porter la descendance de Juda. Deuxièmement, elle fut plus fidèle que Juda ne le fut concernant l'alliance du mariage Lévirat. Voilà pourquoi Juda dit en parlant de Tamar, qu'elle fut plus juste que Lui. Elle était disposée à adhérer à cette alliance en dépit du fait qu'elle dut avoir plusieurs maris. Elle dût opérer des changements pour plaire à ces différents messieurs. Elle dut faire des sacrifices, mais il faut bien admettre que ce fut elle qui fit preuve de fidélité concernant l'alliance. C'est peut-être d'elle que les Juifs tiennent cette obstination loyale envers l'alliance. Je ne sais pas, mais elle était de toute évidence, par ce moyen, digne d'être citée comme étant une ancêtre du Christ.

Considérons Rahab maintenant. On parle d'elle dans Josué 2. Dans ce passage, Israël se prépare à entrer dans le pays pour conquérir le territoire de la Palestine.

Josué 2 :1 Josué, fils de Nun, fit partir secrètement de Sittim deux espions, en leur disant : Allez, examinez le pays ; et en particulier Jéricho. Il s partirent, et ils arrivèrent dans la maison d'une prostituée, qui se nommait Rahab, et ils y couchèrent.

Certains dirent que Rahab tenait une auberge ou qu'elle était une teinturière ou quelque chose comme cela ; mais la Bible nous dit bien que c'était une prostituée.

Josué 2 :2 et 3 On dit au roi de Jéricho : Voici, des hommes d'entre les enfants d'Israël sont arrivés ici cette nuit, pour explorer le pays. Le roi de Jéricho envoya dire à Rahab : Fais sortir les hommes qui sont venus chez toi, qui sont entrés dans ta maison ; car c'est pour explorer tout le pays qu'ils sont venus.

Il y a une chose que vous pouvez retirer de ce passage, soit qu'il y avait un espion qui surveillait la maison de Rahab ou que cet espion surveillait toutes les personnes qui entraient dans Jéricho et finissaient chez Rahab. Ainsi donc, le roi savait ou se rendre si ces étrangers rentraient dans la ville et où ils résidaient ;

Josué 2 : 4 à 9 (début) La femme prit les deux hommes, et les cacha ; et elle dit : Il est vrai que ces hommes sont arrivés chez moi, mais je ne savais pas d'où ils étaient ; et, comme la prote à dû se fermer de nuit, ces hommes sont sortis ; j'ignore où ils sont allés : hâtez-vous de les poursuivre, et vous les atteindrez. Elle les avait fait monter sur le toit, et les avait cachés sous des tiges de lin, qu'elle avait arrangées sur le toit. Ces gens les poursuivirent par le chemin qui mène au gué du Jourdain, et l'on ferma la porte après qu'ils furent sortis. Avant que les espions se couchassent. Rahab monta vers eux sur le toit, et leur dit : l'Eternel, je le sais, vous a donné ce pays…

C'est vraiment incroyable ! Elle savait, elle avait entendu ce qui s'était passé en Egypte, ce qui s'était passé lors de la traversée du Jourdain, elle l'avait entendu par la bouche des gens qui venaient chez elle. Cela fut suffisant pour la convaincre que Dieu allait donner le pays à ces Israélites qui étaient venus frapper à sa porte. Ce qu'elle dit est vraiment incroyable.

Josué 2 :9 (suite) à 14 … la terreur que vous inspirez nous a saisis, et tous les habitants du pays tremblent devant vous. Car nous avons appris comment, à votre sortie d'Egypte, l'Eternel a mis à sec devant vous les eaux de la mer Rouge et comment vous avez traité les deux rois des Amoréens au delà du Jourdain, Sihon et Og, que vous avez dévoués par interdit. Nous l'avons appris, et nous avons perdu courage, et tous nos esprits sont abattus à votre aspect ; car c'est l'Eternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre. Et maintenant, je vous prie, jurez-moi par l'Eternel que vous aurez pour la maison de mon père la même bonté que j'ai eue pour vous. Donnez-moi l'assurance que vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs, et tous ceux qui leur appartiennent, et que vous nous sauverez de la mort. Ces hommes lui répondirent : Nous sommes prêts à mourir pour vous, si vous ne divulguez pas ce qui nous concerne ; et quand l'Eternel nous donnera le pays, nous agirons envers toi avec bonté et fidélité.

J'aimerais ajouter quelque chose avant d'aller plus loin. Ces mots : « bonté » et « fidélité » sont spéciaux. Il s'agit en fait d'un serment. C'est à dire : « Nous avons fait un marché, nous te le revaudrons. »

Au verset 18, elle les fait descendre par la fenêtre le long d'une corde qu'elle laissa pendre par la suite. Elle leur dit : « Allez du côté de la montagne, de peur que ceux qui vous poursuivent ne vous rencontrent ; cachez-vous la pendant trois jours, jusqu'à ce qu'ils soient de retour ; après cela, vous suivrez votre chemin. » (Verset 16) Ils lui dirent bien que si elle ne respectait pas sa part du serment, eux aussi ne respecteraient pas la leur. Au verset 21 elle dit :

Josué 2 :21 Elle répondit : Qu'il en soit selon vos paroles. Elle prit ainsi congé d'eux, et ils s'en allèrent. Et elle attacha le cordon de cramoisi à la fenêtre.

Comme c'est intéressant, n'était-il pas question d'un cordon de cramoisi dans l'histoire précédente ?

Versets 22 à 24 Ils partirent, et arrivèrent à la montagne, où ils restèrent trois jours, jusqu'à ce que ceux qui les poursuivaient fussent de retour. Ceux qui les poursuivaient les cherchèrent par tout le chemin, mais ils ne les trouvèrent pas. Les deux hommes s'en retournèrent, descendirent de la montagne, et passèrent le Jourdain. Ils vinrent auprès de Josué, fils de Nun, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. Ils dirent à Josué : Certainement l'Eternel a livré tout le pays entre nos mains, et même tous les habitants du pays tremblent devant nous.

Reportez-vous maintenant à Josué 6 :25, nous nous trouvons ici près la chute de Jéricho.

Josué 6 :25 Josué laissa la vie à Rahab la prostituée, à la maison de son père, et à tous ceux qui lui appartenaient ; elle a habité au milieu d'Israël jusqu'à ce jour, parce qu'elle avait caché les messagers que Josué avait envoyés pour explorer Jéricho.

Plus loin, nous apprenons que Rahab a épousé un Juif nommé Salmon. Salmon était issu de la lignée de Pérets, et c'est d'eux qu'est issu Boaz.

Reportons-nous à Jean 20. J'aimerais vous montrer pourquoi Rahab était si bien considérée. Ceci se passe après la résurrection du Christ, il s'agit du passage où Thomas doute.

Jean 20 :24 à 28 Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Di je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans sont côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu !

Ecoutez ce que Christ lui dit et pensez à l'attitude de Rahab.

Verset 29 Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru !

Qu'a-t-il dit de Rahab ? Elle n'avait vu aucun des grands miracles opérés par Dieu. Elle en avait juste entendu parler. Mais lorsqu'elle en parla aux deux espions mandatés par Josué, elle y crût, elle croyait en la souveraineté de Dieu, à Son plan, et elle le démontra en coopérant volontairement et en faisant tout pour que cela aboutisse. « Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! »

Reportons-nous à Hébreux 11. Ce passage est tout aussi intéressant. De toutes les femmes faisant partie des « héros de la foi », quelles femmes Paul a-t-il choisies de citer ? Il choisit Sara et Rahab. Il aurait pu citer Jaël, qui enfonça un pieu dans la tempe de Sisera. Il aurait pu citer Déborah, la juge, ou bien d'autres. Mais il choisit Rahab.

Hébreux 11 :31 C'est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu'elle avait reçu les espions avec bienveillance.

Nous voyons ici qu'elle avait de la foi ; et que sa foi fut mise en action – elle cacha les deux espions de Josué. Elle avait un caractère de paix. Souvenez-vous que je vous ai dit que Jésus et venu en disant « que la paix soit avec vous » et Il parla de croyance. Cela vous montre le genre de caractère que possédait cette femme, bien qu'elle soit une prostituée. Jésus à dit : « Les prostituées vous devanceront dans le Royaume de Dieu. »

Jacques aussi n'avait que l'embarras du choix pour prouver ses dires concernant le fait que nous sommes justifiés par les œuvres et par notre foi. Et qui choisit-il de citer ? Abraham et Rahab. Elle est citée ici avec Abraham.

Jacques 2 :25 Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres, lorsqu'elle reçut les messagers et qu'elle les fit partir par un autre chemin ?

Elle est très estimée dans la Bible, pour sa foi, pour ce qu'elle a fait et pour sa croyance, sans avoir rien « vu ». Nous avons donc ici un autre exemple – une femme faisant partie de la généalogie de Christ, qui fut fidèle à un serment. Elle est un très bon exemple, car elle n'avait « vu » aucun des grands miracles dont elle parla aux espions. Elle crut et agit suite à cela.

Je vous ai parlé du cordon de cramoisi. Ce qui est plutôt intéressant.

Parlons maintenant de Ruth. Il y a un livre dans la Bible qui porte son nom bien sûr. Je ne vais pas faire une analyse très approfondie à son sujet. J'ai déjà donné un sermon concernant Ruth, si vous le désirez, vous pourrez vous procurer une copie auprès de Diane. Mais Ruth a beaucoup de points communs avec les trois autres femmes que nous venons de citer.

Premièrement, c'était une Gentil (comme deux d'entres elles). Elle était de Moab, et Moab était la nation avec laquelle Israël ne devait pas pratiquer d'intermariages, car Dieu le leur avait dit – même à la 10ème génération. Nous pouvons lire cela dans Deutéronome 23 :3 à 6. Mais, il semblerait que Dieu ait fait une exception pour Ruth, mais aussi peut-être parce que Dieu parlait pour les hommes. Souvenez-vous, lorsque les Israélites partaient à la conquête d'une autre nation, ils avaient la permission d'emporter avec eux seulement les filles vierges. Elles appartenaient à Israël ensuite. Déduction faite, voilà pourquoi aucun mâle venant de Moab n'avait le droit d'entrer dans l'assemblée.

Tout comme Tamar, l'histoire de Ruth se déroule autour d'un mariage Lévirat. Son mari mourut. L'homme le plus proche de la famille qui devait s'occuper d'elle ne le fit pas. Il se fit remplacer par Boaz. Et donc Boaz fut d'accord. Nous voyons ici que Ruth fut un modèle de vertu. Elle n'eut pas besoin de faire appel à des subterfuges ou à pécher pour arriver à ses fins. Elle a simplement suivit les conseils de Naomi et tout marcha à merveille. Nous pourrions dire que Ruth est l'opposée de Tamar. Même situation, mais Tamar n'a pas agi de la bonne façon alors que Ruth oui.

Même leurs enfants portent des prénoms différents. Rappelez-vous, je vous ai dit que Pérets voulait dire « brèche ». Et bien Obed veut dire « serviteur ». Tamar a ouvert une brèche, mais Ruth a mis au monde un serviteur, ce qui en dit long sur son caractère.

Troisièmement, la dévotion ou la loyauté de Ruth envers la promesse représente le trait essentiel de son caractère. Reportons-nous à Ruth. La partie la plus connue de ce livre, c'est celle de la réponse de Ruth à Naomi. Ces deux petits versets déterminent tout son caractère.

Ruth 1 :16 et 17 Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras, j'irai, où tu demeureras, je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ; où tu mourras, je mourrai, et j'y serai enterrée. Que l'Eternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi !

Voilà le trait de caractère de Ruth. Elle est loyale envers la famille, envers Israël, envers l'alliance. Dans cette généalogie (du Christ), on dit d'elle qu'elle était « la situation espérée » à ce moment là.

Le thème du livre de Ruth, c'est « hesed ». C'est un mot hébreu, très difficile à traduire en Anglais. Il est souvent traduit par « gentillesse », « miséricorde » et même par « grâce » quelquefois. Il a aussi certaines nuances comme « la loyauté » ou « la fidélité ». Dans la plupart de cas, la personne agit par amour mais aussi par obligation – elle pense que c'est un devoir d'agir ainsi qu'une preuve d'amour. C'est donc une combinaison d'amour et d'obligation envers une promesse.

Ce mot est très souvent mentionné dans le livre de Ruth, car c'est ainsi qu'elle agissait – par amour et par devoir envers l'alliance. Elle vivait par « hesed ». C'était un trait dominant de son caractère. Elle a mis les Israélites dans l'embarras. Elle, un Gentil, agissant comme ils devraient agir – c'était la honte pour eux (Et c'est je pense, le mot que vous trouverez dans l'histoire de Rahab).

Pour information, il n'est pas question de cordon de cramoisie dans le livre de Ruth, mais il y a Boaz – Boaz représente ce fil de cramoisi, car il a racheté Ruth. C'est ce que ce fil représente – le sang de la rédemption. Il y a une chose que vous pouvez retirer de ce livre, c'est que Boaz représente le Christ. Il a racheté Ruth, non pas par le sang, mais avec de l'argent, il a racheté quelque chose. C'est un présage de ce que le Christ allait faire pour l'Eglise.

Nous en arrivons à la 4ème femme, Bath-Schéba. Voici donc « la femme d'Urie » - Bath-Schéba. Nous la retrouvons dans le livre de II Samuel 11. Des quatre, elle est la seule à être Israélite. Elle était probablement Juive. Elle était la fille d'Eliam, l'un des trente hommes les plus puissants qui entouraient David.

Eliam était le fils d'Achitophel. Achitophel était le conseiller le plus sage de David. Il se mit du côté d'Absalom et se pendit par la suite parce qu'Absalom avait choisi de prendre en considération les conseils d'Huschaï (autre conseiller de David) plutôt que les siens. Le coup qui se préparait fut ruiné et Achitophel quant à lui, pensa que sa vie était perdue. Achitophel était de Guilo et Guilo se trouve dans les montagnes de Juda. Donc par déduction Bath-Schéba devait être Juive.

Elle devait être issue de Schéla, le fils de Juda. Voilà pourquoi je vous ai demandé de vous rappeler que la première femme de Juda s'appelait Bath-Shua. Nous possédons assez d'indices pour penser que peut-être Bath-Schéba fut ainsi nommée à cause d'une femme bien particulière faisant partie de sa lignée. D'ailleurs Bath-Schéba s'appelle Bath-Shua dans 1 Chroniques 3.

Nous connaissons tous l'histoire de David et de Bath-Schéba. J'aimerais juste faire quelques commentaires. Si elle avait été une femme chaste et réservée – je ne pense pas qu'elle aurait pris un bain sur le toit, là où on pouvait la voir. D'après moi, je pense, qu'elle essayait d'attirer l'attention de David parce qu'elle voulait devenir reine. Urie était absent, et elle devait probablement penser que c'était une opportunité. Je pense qu'elle savait très bien ce qu'elle faisait. Elle n'a pas résisté aux avances de David, ni à son invitation à partager son lit. Que pouvons-nous ajouter? La preuve est là, elle a tout fait pour devenir reine.

J'aimerais que nous nous reportions à 1 Rois 1, car nous savons ce qui va se passer. Le bébé va mourir et Bath-Schéba eu un autre fils Salomon (en fait elle eut quatre autres fils dont Nathan qui est mentionné dans la généalogie de luc 3). Mais j'aimerais lire 1 Rois 1 :11, il s'agit ici du moment où Adonija essaye de s'emparer du trône.

1 Rois 1 : 11 et 12 (début) Alors Nathan dit à Bath-Schéba, mère de Salomon : N'as-tu pas appris qu'Adonija, fils de Haggith, est devenu roi, sans que notre seigneur David le sache ? Viens donc maintenant, je te donnerai un conseil…

Il lui dit ce qu'elle doit faire pour que Salomon récupère le trône.

1 Rois 1 : 15 à 21 Bath-Schéba se rendit dans la chambre du roi. Il était très vieux ; et Abischag, la Sunamite, le servait. Bath-Schéba s'inclina et se prosterna devant le roi. Et le roi dit : Qu'as-tu ? Elle lui répondit : Mon seigneur, tu as juré à ta servante par l'Eternel, ton Dieu, en disant : Salomon, ton fils, régnera après moi, et il s'assiéra sur mon trône. Et maintenant voici, Adonija règne ! Et tu ne le sais pas, ô roi mon seigneur ! Il a tué des bœufs, des veaux gras et des brebis en quantité ; et il a invité tous les fils du roi, le sacrificateur Abiathar, et Joab, chef de l'armée, mais il n'a point invité Salomon, ton serviteur. O roi mon seigneur, tout Israël a les yeux sur toi, pour que tu lui fasses connaître qui s'assiéra sur le trône du roi mon seigneur après lui. Et lorsque le roi mon seigneur sera couché avec ses pères, il arrivera que moi et mon fils Salomon nous serons traités comme des coupables.

On leur coupera la tête, ou quelque chose dans le genre. Au même moment arrive Nathan le prophète (non pas Nathan son fils, mais le prophète) pour attester les dires de Bath-Schéba.

1 Rois 1 : 28 à 31 Le roi David répondit : Appelez-moi Bath-Schéba. Elle entra, et se présenta devant le roi. Et le roi jura, et dit : L'Eternel qui m'a délivré de toutes les détresses est vivant ! Ainsi que je te l'ai juré par l'Eternel, le Dieu d'Israël, en disant : Salomon, ton fils, régnera après moi, et il s'assiéra sur mon trône à ma place, ainsi ferai-je aujourd'hui. Bath-Schéba s'inclina le visage contre terre, et se prosterna devant le roi. Et elle dit : Vive à jamais mon seigneur le roi David.

Je voulais juste que vous lisiez cela juste pour vous montrer comment une personne peut changer. Nous voyons ici qu'elle resta néanmoins fidèle au roi David, jusqu'à la fin de sa vie – ainsi qu'à la promesse que Dieu avait faite à David et qui lui, à son tour avait faite à Bath-Schéba. Son fils Salomon serait le prochain roi à s'asseoir dur le trône de Juda et d'Israël

Ceci est très intéressant. Un autre serment est fait ici. Il s'agit du serment Davidique, qui établit David et sa ligné sur le trône de Juda pour toujours. Nous avons lu dans ce passage que Bath-Schéba prévient David que, si l'on ne faisait rien, ce serment allait être rompu. Dieu contrôlait la situation bien sûr, mais il fallait qu'elle montre sa loyauté envers ce serment – tout comme l'ont fait les trois autres femmes citées plus haut. Elles montrèrent leur loyauté envers les serments qui avait été faits. J'ai voulu faire ressortir cette idée, car elle est le dénominateur commun qui existe entre ces quatre femmes et c'est très intéressant. Elles ont toutes les quatre faits preuve de loyauté envers un serment, une alliance, une promesse établis par Dieu.

Dans le chapitre suivant, 1 Rois 2 : 13 à 15, Adonija vient voir Bath-Schéba pour qu'elle demande à Salomon qu'il lui donne Abischag comme femme. Bath-Schéba répond : « Bien, je vais demander cela au roi pour toi. » Il du répondre cela dans un but précis. Et je pense qu'elle avait une idée derrière la tête, car c'était une folie que de demander à Salomon qu'Abischag devienne la femme du fils qui représente le rival le plus virulent pour le trône. En répondant cela, elle joue la naïve. Néanmoins, elle le fit, et je pense que c'était parce qu'elle avait pour rôle de transmettre les informations au roi – son fils, Salomon. Elle dit : « Ecoute, Adonija cherche toujours à te dérober le trône. » Prendre l'ancienne femme du roi était une coutume au Moyen-Orient, cet acte démontrait qui était le nouveau roi. Et donc, Adonija pensait : « Si je demande à Salomon – en le dupant – de me donner Abischag, Je pourrais me montrer avec elle devant tout Israël et dire : Regardez-moi tous, j'ai l'ancienne femme du roi pour femme. Je suis le roi pour de vrai ! » Je pense que Bath-Schéba voulait que Salomon sache qu'Adonija complotait toujours derrière son dos pour lui voler la place. Et que fit Salomon ?

1 Rois 2 : 25 Et le roi Salomon envoya Benaja, fils de Jehojada, qui le frappa ; et Adonija mourut.

Je pense que Bath-Schéba essaya à nouveau de préserver la lignée de David en divulguant une information, au bon moment, pour que tout rentre dans l'ordre (non pas comme nous, chrétiens, le ferions, mais ce n'était pas la même époque).

Nous avons donc ici quatre femmes qui de par leurs actions servirent de pivot pour la lignée de Jésus-Christ de Nazareth. Toutes les quatre avait un point en commun, elles firent preuve de loyauté envers ce qu'elles avaient compris du plan de Dieu. Je ne sais pas si elles étaient au courant que ce sceptre ne quitterait jamais Juda ou du rôle qu'elles jouèrent dans la progression du plan de Dieu, à savoir, faire sortir notre Sauveur de la lignée de Juda pour rejoindre celle de David. Je ne sais pas si elles savaient tout cela. Mais toutes leurs actions étaient bien souvent en accord avec la volonté de Dieu à ce sujet.

Mais le fait qu'elles connaissent où pas la portée de leurs actes n'a pas beaucoup d'importance. Dieu nous dit juste dans sa parole qu'elles jouèrent un rôle dans le déroulement de l'histoire et qu'elles furent fidèles à leurs engagements. Terminons ce sermon en nous reportant à Deutéronome 7, car j'aimerais appliquer ce que nous venons de voir à nous maintenant. Nous aussi nous avons une obligation, celle de garder l'alliance que nous avons faite avec Dieu. Ces quatre femmes, nous ont montré un exemple – surtout Ruth. Les trois autres n'étaient pas vraiment de bons exemples comparés à Ruth. Mais ces femmes furent inscrites dans la généalogie du Christ à cause de leur exemple de fidélité et de loyauté.

Deutéronome 7 : 6 à 8 Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu ; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu sois un peuple qui lui appartienne entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuple, que l'Eternel s'est attaché à vous et qu'il vous a choisis, car vous êtres le moindre de tous les peuple. Mais, parce que l'Eternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos pères, l'Eternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Egypte.

Le thème de la délivrance se retrouve à nouveau. Dieu nous a délivrés, rachetés, choisis et Il respectera ce serment (cette alliance, ce vœu) – et Il tiendra les promesses qu'Il nous a faites.

Deutéronome 7 : 9 à 14 Sache donc que c'est l'Eternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa miséricorde jusqu'à la millième génération envers ceux qui l'aiment et qui observent ses commandements. Mais il use directement de représailles envers ceux qui le haïssent, et il les fait périr ; il ne diffère point envers celui qui le hait, il use directement de représailles. Ainsi, observe les commandements, les lois et les ordonnances que je te prescris aujourd'hui, et mets-les en pratique.

Nous avons été rachetés par le sang de Jésus-Christ. Nous ne sommes plus des étrangers quant aux promesses. Alors que nous venons tout juste de fêter la Pentecôte, renouvelons notre engagement envers l'alliance que nous avons faites avec Dieu et cela fermement jusqu'à la fin.



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