Sermon: La Gloire de Dieu (Partie 2)

En Christ
#610FR

Given 03-May-03


transcript:

Bonne après-midi à tous. J'espère que vous avez tous passé une bonne semaine. Cela fait une semaine et demie que je n'ai pas pris la parole pour certains d'entre vous. Pour d'autres cela fait à peu près trois semaines. J'espère que vous avez passé de Bonnes Fêtes de printemps. Tout s'est bien passé pour nous. La météo était assez bonne malgré tout et nous apprécions vraiment le printemps.

Je vais commencer en m'excusant envers ceux qui se trouvent sur la Côte Ouest, et à Hawaï, car je vais poursuivre avec la seconde partie de la série que j'ai commencée lors du dernier jour des Pains sans levain, lors de l'assemblée du matin. Vous avez donc manqué la première partie.

Mais, je vais utiliser pas mal de choses que j'ai déjà dites dans mon précédent sermon, et heureusement pour vous, avant que celui-ci soit terminé, vous aurez tout rattrapé.

Bien sûr, vous allez sans doute vouloir réécouter le premier sermon pour avoir plus de détails dont je ne vais pas reparler ici. Son sujet était celui du Shekinah — la gloire de Dieu — décrit dans l'Ancien Testament, lors du séjour dans le désert. Il était une brillante nuée dans le temple sur le tabernacle, assis sur le propitiatoire entre les chérubins, le propitiatoire est le couvercle de l'Arche de l'Alliance.

Je me suis donc reporté à un grand nombre de passages et j'ai donné des explications pour parler de ce qu'était la gloire du Shekinah, et ce qu'il exprimait.

J'aimerais continuer un peu sur les rappels, et parler de cette gloire de Dieu en ajoutant quelque complément. Après avoir terminé ce sermon, et avoir vu tout ce qu'il y avait encore à dire, je me suis dit qu'il faudrait encore au moins faire un autre sermon. Alors, j'ai décidé de faire une troisième partie pour la prochaine fois que je parlerai.

Le mot "gloire" est l'un des ces mots qui semblent avoir passé son temps dans la langue anglaise. Il reste néanmoins un mot souvent employé, si je puis dire, de manière glorieuse.

Son utilisation s'applique exclusivement à Dieu, à des ?uvres ou à des actes de renom très spéciaux. Mais, il s'est dégradé, en euphémismes, ou en interjections qu'emploient certaines personnes : "Loué soit Dieu!", "Gloire à Dieu !".

Certaines personnes pensent qu'en disant cela elles honorent Dieu, mais en fait, il est utilisé comme un petit juron, lorsqu'une personne est surprise, ou lorsqu'elle est contente. Il est utilisé dans des situations où la gloire de Dieu n'a rien à voir du tout.

Une autre manière où l'on peut remarquer sa dégradation, c'est lorsqu'on dit des choses comme (que les fans de Mark Mc Guire, m'excusent) : "Mark Mc Guire à connu il y a quelques années de cela ses "moments de gloire". Etait- ce réellement des "moments de gloire"?

Humainement parlant, ils n'ont duré que le temps d'une carrière d'un joueur de base-ball. Comparée à la gloire dont nous parlons, la gloire de Dieu, est une peccadille. Sur le plan éternel, ils ne veulent rien dire. Et que faisait ce jeune homme ? Il faisait tournoyer sa batte et frappait la balle en l'envoyant 72 fois au-delà de la palissade.

D'accord. C'est bien. C'est un exploit au base-ball, mais à long terme, cela ne signifie pas grand chose. Toute cette gloire à la longue, s'estompe.

Barry Bonds et lui, frappaient la balle et l'envoyaient au-delà des limites du terrain. Malgré tout les gens se souviennent de l'année, ou des deux grandes années qu'avait eues Mark MC Guire, à long terme, cela n'est devenu qu'un événement sportif de plus.

Les utilisations du mot gloire qui vont suivre sont correctes. Je ne me souviens pas qu'elles soient tombées en désuétude. Mais, elles dégradent un tant soit peu l'idée de gloire lorsque cela s'applique à Dieu.

Nous utilisons aussi des expressions telles que : "C'était une journée magnifique !", pour dire que c'était une journée ensoleillée ! Cet exemple démontre en quelque sorte la gloire de Dieu qui est en fait le créateur de ce jour magnifique, ainsi que des autres.

Mais le concept de la gloire, tout particulièrement celle de Dieu contenue dans les Ecritures, est beaucoup plus important que cela, il n'y a aucune comparaison possible.

De nos jours, la définition de la gloire d'après un dictionnaire comme le Webster, serait : "La gloire est une grande beauté, ou une splendeur, une magnificence", semblable à celle d'un roi ou d'une monarchie ayant de la prestance. Il s'agit de la magnificence et de la majesté de leur fonction. Ou comme je l'ai dit auparavant lorsque je parlais de la journée ensoleillée — elle était magnifique par sa beauté ou sa splendeur.

Nous avons aussi l'habitude d'appliquer la gloire aux hommes et aux femmes accomplissant de grands exploits, que l'on veut honorer et que l'on veut distinguer — qui ont une renommée par rapport à ce qu'ils ont fait. Nous pouvons dire que Rome était glorieuse, ou que César ou Charlemagne, ou encore d'autres personnes de l'histoire étaient glorieux, parce qu'ils ont accompli de grandes choses. Ils ont été honorés, primés, ils ont reçu des distinctions pour ce qu'il avaient fait.

Bien sûr cela s'applique aussi à Dieu, où il nous faudra ajouter l'adjectif "honorable" — louange d'honneur, action de grâce. Elle sera utilisée pour rendre gloire à Dieu.

Il y a aussi l'idée d'une qualité distinguée, ou d'un avantage tel que "elle est magnifiquement gracieuse". On pourrait dire cela d'une patineuse comme Michelle Kwan, ou quelqu'un du même niveau. Elle patine merveilleusement bien. Elle est très distinguée ou avantagée, ce qui la met à part des autres patineurs.

Il y a aussi, comme je l'ai mentionné pour Mark Mc Guire, une apogée d'accomplissement qui est aussi une gloire.

Et nous ne pouvons pas ignorer cet exemple, car nous allons nous y intéresser un peu plus tard au cours de ce sermon, il s'agit de la vie après la mort — l'éternité — qui est aussi très souvent appelé " la gloire". Même la Bible utilise ce terme en disant que nous entrerons dans la gloire à la résurrection.

Tout cela contribue à la compréhension normale de la signification du mot "gloire".

La "gloire Biblique", possède plusieurs de ces éléments que nous venons de voir, mais pas tous.

Vous allez voir que les traducteurs ont tous utilisés ces mêmes sens dans la Bible. C'est parfaitement correct.

J'aimerais retracer le concept de la gloire dans la Bible et passer plus de temps aujourd'hui à examiner et à comprendre cette dernière à travers le Nouveau Testament.

Pour ceux d'entre vous qui n'ont pas entendu le premier sermon, je pense que vous allez, en fait, être surpris par le contenu cette gloire. Ce n'est pas ce que la plupart des gens pensent. Beaucoup de gens pensent que la gloire de Dieu, ou que notre future gloire sera semblable à une splendeur, à un rayonnement, lorsque nous serons dans le Royaume, ou encore que nous aurons le corps du Christ, ou que nous aurons un corps semblable à celui du Christ lors de la résurrection.

Mais, ce genre de gloire n'est que le point culminant de la gloire dont je vais vous parler aujourd'hui.

Reportons-nous à Exode 3 pour commencer, verset 1 à 6. c'est ici que je vais commencer le reste du sermon, car nous allons retracer cette gloire de Dieu, un petit peu dans l'Ancien Testament et faire la transition avec la compréhension dans le Nouveau Testament.

La plupart d'entre vous, rien qu'en entendant ces versets, devraient savoir de quoi nous parlons. Il s'agit de l'épisode du buisson ardent sur le Mont Horeb.

Exode 3 : 1 à 4
Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb. L'ange de l'Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. Moïse dit: Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point. L'Eternel vit qu'il se détournait pour voir; et Dieu l'appela du milieu du buisson
[Vous parlez d'une surprise ! Non seulement le buisson brûlait et ne se consumait pas, mais en plus , une voix sortait de ce dernier et elle disait ...], et dit: Moïse! Moïse! Et il répondit: Me voici!

Exode 3 : 4 à 6
Dieu dit: N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte.
Et il ajouta: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.

C'est l'une des premières, et la plus connues des apparitions, de la gloire de dieu dans les Ecritures. Il y en a d'autres qui ressemblent à celle-ci dans le livre de la Genèse. Certains ont même pensé que le chérubin placé à l'Est du Jardin d'Eden était du même genre que celui du buisson ardent — c'est à dire l'épée flamboyante qui garde l'accès à l'arbre de vie. De même que lors du sacrifice d'Abraham de Genèse 15, lorsqu'une grande obscurité vint l'assaillir, lui, et son offrande. Ensuite, Dieu lui fait une promesse, et Dieu apparaît au c?ur des offrandes (animaux) qui ont été séparés sous la forme d'une fournaise fumante et des flammes — flammes semblables à celles de l'épée flamboyante.

Ici, nous avons un buisson qui brûle mais qui ne se consume pas.

Partout ailleurs, dans le livre de la genèse, lorsque Dieu apparaît, Il à l'apparence d'un homme, ou d'un ange. Certaines fois, Il est une voix, une vision ou quelque chose comme ça. Jacob à vu une échelle qui allait de la terre au ciel, et il a vu les anges monter et descendre, et Dieu lui a parlé. Ailleurs Dieu apparut à Abimelech et lui dit : "Voici Abraham, Mon serviteur, mieux vaut pour toi que tu laisses partir sa femme".

Il y a d'autres fois ou Dieu apparut, mais ici, c'est la première fois que l'on voit très clairement apparaître ce qui deviendra plus tard le Shekinah.

Il apparaît donc ici à Moïse, par le biais d'un buisson enflammé, mais qui ne se consume pas;

Remarquez le choix des mots ici : Il est dit que Dieu (au verset 2) lui apparut dans une flamme de feu au milieu d'un buisson; il n'est pas dit que Dieu était cette flamme de feu. Mais il est dit qu'Il était dans cette flamme de feu. Il n'était pas ce feu.

J'aimerais que cela soit clair pour vous. A chaque fois que Dieu apparaît, sous une autre forme que celle d'un corps, d'un ange ou d'un humain, ll se trouve au milieu de cette chose. Il n'est pas cette chose.

Par exemple, Il était avec les Israélites dans le désert, avec la colonne de nuée et de feu. Il n'était pas cette nuée; il n'était pas le feu. Il était au milieu de cette colonne. Cette colonne était juste une représentation physique de la présence de Dieu.

Ce buisson en flammes n'était pas une projection de Dieu depuis les cieux — tout comme dans Star Trek ou l'image d'une personne pouvant être transmise ici et là en même temps, ou une projection de lui-même dans ce buisson ou dans la flamme.

Dieu est au milieu, il se trouve dans la chose. Il n'est pas quelque part d'autre ou le buisson. Il est dans le buisson, juste devant Moïse. Comment puis-je savoir cela ? C'est ce qui est dit au verset 5.

Exode 3 : 5
Dieu dit: N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte.

La raison pour laquelle cette terre est sainte, c'est parce que Dieu s'y trouve. Seul Dieu peut rendre une chose sainte. Et donc, l'endroit ou Dieu se trouvait, était saint ; peu importe l'endroit ou Dieu se trouve, il sera saint à cause de sa présence. C'est Sa présence qui rend les choses saintes. Ainsi donc, Dieu se trouve dans cette chose, que se soit une flamme, un buisson, une nuée, un feu ou quoi que se soit d'autre.

Nous avons donc ici la première représentation de ce qui est le précurseur de l'actuel Shekinah que l'on retrouvera un peu plus loin dans Exode 40. Ce n'est pas la première fois, mais cela résume très bien la colonne de nuée.

Exode 40 : 34 à 38
Alors la nuée
[il s'agit juste du moment ou ils avaient terminer le Tabernacle et qu'ils l'avaient installé] couvrit la tente d'assignation, et la gloire de l'Eternel remplit le tabernacle. Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente d'assignation, parce que la nuée restait dessus, et que la gloire de l'Eternel remplissait le tabernacle. Aussi longtemps que durèrent leurs marches, les enfants d'Israël partaient, quand la nuée s'élevait de dessus le tabernacle. Et quand la nuée ne s'élevait pas, ils ne partaient pas, jusqu'à ce qu'elle s'élevât. La nuée de l'Eternel était de jour sur le tabernacle; et de nuit, il y avait un feu, aux yeux de toute la maison d'Israël, pendant toutes leurs marches.

J'aimerais vous faire remarquer qu'au verset 34 il y a un parallèle. Il est dit : "la nuée couvrit la tente d'assignation" et parallèlement il est dit : "la gloire de l'Eternel remplit le tabernacle".

Cela donne lieu à un égalité. La nuée et la gloire du Seigneur sont égales. Et les Juifs se sont servis de cela. Ils ont assimilé la nuée avec la gloire de Dieu. comme je l'ai démontré dans le premier sermon, cela à entraîné une limitation du shekinah, gloire de Dieu, qui ne pouvait qu'apparaître sous cette forme, celle dans le tabernacle ou dans le temple entre les chérubins sur le propitiatoire. Et c'était la seule façon dont Dieu pouvait s'exprimer, sous la forme d'une nuée, ou d'une colonne de feu et seulement en cet endroit précis.

Ils ont donc interprété ce que Dieu a fait pour une bonne raison, ils ont limité, limité et limité Dieu jusqu'à le réduire à une chose pratiquement éphémère — pour eux, Dieu n'était qu'une nuée.

Et ils le confinèrent dans ce petit endroit bien spécifique — deux coudées sur une coudée — sur le propitiatoire. Dieu était restreint. Ils le placèrent dans une boîte afin que leur esprit puisse mieux Le cerner. Ils le réduirent à trois fois rien par rapport à ce que disait Salomon dans 1 Rois 8 : "Les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir !". Et ceci est dit au même endroit ou l'on voit Dieu descendre sur le temple dans la nuée.

Nous voyons aussi ici dans Exode 40, que le miracle de la présence de Dieu dans la nuée a duré 40 ans pour les Israélites. Ce n'est pas quelque chose qui apparaissait et disparaissait ; c'était toujours présent, à chaque seconde, depuis leur départ de Ramsès, jusqu'à leur traversée du Jourdain. Quarante années de présence symbolique de Dieu — en fait Il était là. Ce n'était pas seulement un symbole. La nué était un symbole de sa présence pendant 40 ans dans cette traversée du désert.

Comme je l'ai mentionné dans le premier sermon, au cours de cette période de temps, la gloire du shekinah — la colonne de nuée ou la colonne de feu — c'est Emmanuel, c'est à dire "Dieu avec nous". Tout comme Jésus-Christ était Emmanuel "Dieu avec nous", dans le Nouveau Testament.

Et donc pendant 40 ans, Israël vit la manifestation de Dieu. et à n'importe quel moment, s'ils n'étaient pas sûrs d'eux, ou s'ils se demandaient "Ou est Dieu ?", tout ce qu'ils avaient à faire c'était de se tourner vers le tabernacle, et voir Dieu présent, voir Dieu qui était avec eux — c'est une des Ses appellations d'ailleurs. Dieu était présent dans la nuée et dans la colonne de feu. Ainsi donc le peuple avait constamment la possibilité de se rappeler de cela, rien qu'en regardant par dessus leurs épaules, ou en regardant vers le tabernacle et voir que Dieu était là, qu'Il les guidait, et qu'Il les protégeait.

Et vous vous demandez peut-être comment pouvaient-ils perdre la foi aussi souvent avec tout cela ! Comment pouvaient-ils gémir et se plaindre ? Comment ont-ils pu dire à Moïse : "pourquoi ne nous as-tu pas laissés en Egypte ?!". "Nous aurions préféré mourir là-bas plutôt qu'ici!". A n'importe quel moment de la journée ou de la nuit, ils pouvaient voir la présence de Dieu.

Cela devait être tout aussi spectaculaire que le buisson que Moise vit en feu et qui ne se consumait pas. Vous avez donc cette magnifique nuée qui me fait penser à un nuage d'orage, ou a un nuage de tempête, avec une intense lumière émanant de son centre, vous percevez la force de Dieu et Sa présence permanente avec eux à travers cette manifestation de Lui.

Cependant, toute leur histoire st celle d'un peuple qui s'éloigne de Lui — faisant exactement le contraire de ce que Dieu voulait qu'ils fassent.

Nous voyons en fait, qu'Il ne les a jamais quittés. Quelque fois, ils pensaient que Dieu les avait abandonnés, mais ce n'était pas le cas.

Dans 1 Rois 8, nous allons voir que la gloire du Shekinah resta avec Israël. Cela n'apparaît pas d'après ce que nous savons, et je n'ai trouvé aucun exemple de cette gloire entre le moment où ils traversent le Jourdain à cette période-ci de 1 Rois 8, mais cela indique clairement que Dieu était toujours avec eux.

1 Rois 8 : 1
Alors le roi Salomon assembla près de lui à Jérusalem les anciens d'Israël et tous les chefs des tribus, les chefs de famille des enfants d'Israël, pour transporter de la cité de David, qui est Sion, l'arche de l'alliance de l'Eternel.

1 Rois 8 : 9 à 13
Il n'y avait dans l'arche que les deux tables de pierre, que Moïse y déposa en Horeb, lorsque l'Eternel fit alliance avec les enfants d'Israël, à leur sortie du pays d'Egypte. Au moment où les sacrificateurs sortirent du lieu saint, la nuée remplit la maison de l'Eternel. Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée; car la gloire de l'Eternel remplissait la maison de l'Eternel. Alors Salomon dit: L'Eternel veut habiter dans l'obscurité!J'ai bâti une maison qui sera ta demeure, un lieu où tu résideras éternellement!"

Nous avons donc ici la gloire du shekinah qui apparaît visiblement aux yeux de tous, sur le temple démontrant la présence de Dieu. Comme je l'ai dit auparavant, c'est en cette forme que les Juifs réduisirent le shekinah pour mieux l'expliquer. C'est ainsi que le shekinah devint cette nuée qui remplit le lieu saint dans le temple sur le propitiatoire.

Et nous voyons que cela continue dans le Psaume 132, période de temps se situant bien plus tard que celle de David. En fait, dans ce Psaume, David y est mentionné en tant que personnage historique. Il se pourrait bien que ce soit un Psaume post-exilique. Mais cela n'est pas vraiment précisé. C'est juste pour montrer un côté historique de tout cela.

Psaumes 132 : 7 et 8
Allons à sa demeure, Prosternons-nous devant son marchepied !...Lève-toi, Eternel, viens à ton lieu de repos, Toi et l'arche de ta majesté !

Psaumes 132 : 13 et 14
Oui, l'Eternel a choisi Sion, Il l'a désirée pour sa demeure:C'est mon lieu de repos à toujours; J'y habiterai, car je l'ai désirée.

Le mot shekinah, comme je l'ai expliqué dans le premier sermon signifie "demeurer". Il s'agit en fait d'un mot non biblique. Les Juifs l'on utilisé après que le canon de l'Ancien Testament fut fermé pour expliquer où se trouve la présence de Dieu. Ils limitèrent le shekinah au lieu saint derrière le voile entre les chérubins. Nous voyons cela ici, à l'époque ou est écrit ce psaume, Dieu se trouve effectivement à cet endroit.

Je me souviens que durant les cours sur "l'Ancien Israël" à l'Ambassadeur Collège, le professeur nous avait dit qu'au Moyen Orient, à cette époque, il y avait une croyance très répandue qui consistait à croire qu'un dieu n'avait de pouvoir qu'en certains endroits et qu'il ne pouvait vivre que dans ces endroits biens précis.

Vous pouvez vous rendre compte de cela car lors de l'époque d'Elisha, le trésorier éthiopien demanda de la terre d'Israël pour l'emporter dans son pays, et nous voyons ici cette superstition qui consistait à croire qu'un dieu ne pouvait pas être ailleurs que dans ce pays. Ils voulait un peu de terre d'Israël car en rentrant chez lui dans son pays, il la mettrait dans un lieu saint, et ainsi Dieu résiderait aussi là-bas.

Et nous retrouvons cette attitude chez les Juifs lorsqu'ils pensent au shekinah, ils pensent que Dieu est limité au pays d'Israël, et plus précisément encore, dans le lieu très saint, dans le Saint des Saints.

Ils firent tant est si bien que Dieu fut réduit en une nuée éphémère, éthérée, et amorphe.

Mais, ceci n'est pas faux. Dieu résidait effectivement entre les chérubins dans le lieu très saint à cette époque. Mais, Il n'était pas seulement à cet endroit. Voilà toute la différence. Dieu, comme l'a dit Salomon, est dans les cieux. Il va où Il veut, et Il est où Il veut pour faire avancer Son plan et faire tout ce qu'Il doit faire.

Nous ne devons pas penser que Dieu se trouve à un endroit bien précis et qu'Il ne bouge pas, et qu'Il est sans pouvoir au-delà de cet endroit. Je ne pense pas que nous ayons ce problème. Nous avons une culture complètement différente de nos jours.

Mais, nous voyons dans ce psaume (et ceci est en fait un cantique des degrés, ce qui veut dire que l'on chantait ce cantique pendant les jours saints, ou lorsque les sacrificateurs entraient dans le temple pour le service ou autre chose), que leur idée était que Dieu résidait dans le lieu très saint, entre les chérubins.

Bien continuons, car nous devons sortir de cette idée que Dieu était limité au shekinah, car ce n'est pas vrai. La gloire de Dieu était beaucoup plus qu'une simple colonne de nuée et de feu.

Reportons-nous à Exode 33, qui est le commencement de l'histoire de Moïse demandant à Dieu de lui montrer Sa gloire. Nous allons nous reporter aux passages qui se trouvent juste après l'incident du veau d'or. Dieu était prêt à tout recommencer avec Moïse.

Cette gloire est définie de plusieurs manières dans ce seul passage.

Exode 33 : 13 à 15
Maintenant, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître tes voies
[regardez la manière dont Moïse pose la question]; alors je te connaîtrai, et je trouverai encore grâce à tes yeux. Considère que cette nation est ton peuple. L'Eternel répondit: Je marcherai moi-même avec toi [souvenez-vous du shekinah], et je te donnerai du repos. Moïse lui dit: Si tu ne marches pas toi-même avec nous, ne nous fais point partir d'ici.

"Si tu ne marches pas toi-même avec nous, ne nous fais point partir d'ici !" Moïse savait ce qu'il y avait encore devant eux. Ils devaient encore traverser tout le désert;

Exode 33 : 16
Comment sera-t-il donc certain que j'ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple?
[qu'y aura-t-il de bon dans tout cela, si tu n'es pas avec nous ?]Ne sera-ce pas quand tu marcheras avec nous, et quand nous serons distingués, moi et ton peuple, de tous les peuples qui sont sur la face de la terre?

C'est la présence de Dieu qui était avec eux qui a fait d'eux un peuple mis à part.

Exode 33 : 17 à 19
L'Eternel dit à Moïse: Je ferai ce que tu me demandes, car tu as trouvé grâce à mes yeux, et je te connais par ton nom. Moïse dit: Fais-moi voir ta gloire
[Ecoutez la réponse de Dieu]!L'Eternel répondit: Je ferai passer devant toi toute ma bonté [Moïse demande à Dieu de lui monter sa gloire, et Dieu lu parle de bonté. Ceci est très important !]...

Nous avons donc ici deux choses qui forment Sa gloire. Premièrement Sa bonté. Et deuxièmement Le Nom de l'Eternel. C'est pratiquement la même chose.

Exode 33 : 19 (fin) à 23
...et je proclamerai devant toi le nom de l'Eternel; je fais grâce à qui je fais grâce
[voici un élément supplémentaire], et miséricorde à qui je fais miséricorde. L'Eternel dit: Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre. L'Eternel dit: Voici un lieu près de moi; tu te tiendras sur le rocher. Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu'à ce que j'aie passé. Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue.

Exode 34 : 5 à 9
L'Eternel descendit dans une nuée
[voilà le shekinah], se tint là auprès de lui, et proclama le nom de l'Eternel. Et l'Eternel passa devant lui, et s'écria: L'Eternel, l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité,qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération!Aussitôt Moïse s'inclina à terre et se prosterna. Il dit: Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, que le Seigneur marche au milieu de nous, car c'est un peuple au cou raide; pardonne nos iniquités et nos péchés, et prends-nous pour ta possession.

Nous avons vu dans ce passage que Dieu lui-même ne limite pas forcement Sa gloire à Sa splendeur. Elle en fait partie, car Dieu mit Moïse au pied du mur, et masqua ses yeux face à sa splendeur, et Il lu permit de voir cette splendeur, chose plutôt rare.

Bien évidemment, ce rayonnement que Dieu possède — cette lumière qui émane de lui — fait partie de sa gloire. Souvenez-vous que cela fait aussi partie de la définition : la beauté éblouissante et brillante est une gloire. Et ceci fait partie de ce que nous allons recevoir à la résurrection, un corps semblable au Sien.

Mais Dieu ici amplifie une autre facette de sa gloire. De sorte que, ce rayonnement que Dieu à n'est pas grand chose comparé à ce qu'Il essaye de communiquer à Moïse, c'est à dire ce qu'est réellement sa gloire.

Elle est définie de plusieurs manières dans ce seul passage. Moïse la définit ainsi au verset 13 : "Fais-moi connaître tes voies".

Et par la suite "connaître tes voies" revient à dire "connaître Dieu". tout est sous forme de petits parallèles dans ces passages. Il y a une égalité dans les termes utilisés afin que nous comprenions mieux ce qu'est la gloire de Dieu, et ce qui rend Dieu si magnifique

Nous avons donc "connaître tes voies" au verset 13, ainsi que " je te connaîtrai" et "je trouverai grâce". Tout cela se trouve au verset 13.

Et ensuite au verset 19, il est question de"la bonté de Dieu", cela fait aussi partie de Sa gloire et nous pourrions même dire d'un terme plus général, de ce qu'est la gloire de Dieu et qu'Il essaye de nous communiquer, tout comme "le nom de l'Eternel" (aussi au verset 19).

Et Dieu, définit aussi cette gloire un petit peu plus loin en parlant de grâce, de faire grâce, d'avoir de la compassion en quelque sorte.

Bien, au chapitre 34, Dieu nous définit toujours cette gloire. Peut-être devrai-je dire, qu'Il la "détaille davantage". Car, il proclame le nom du Seigneur. Il commence avec le mot "le Seigneur", en vue d'une seule personnalité, l'Eternel.

En fait il est l'Eternel Dieu, ou l'Eternel divinité, l'Eternel au-dessus de tous — le Maître — le "El".

Ensuite, Il nous parle de miséricorde et de grâce à nouveau, de patience, de bonté, de vérité, et de miséricorde à nouveau, et de jugement (en ne tenant point le coupable pour innocent et qui punit l'iniquité à travers les générations).

Tout ceci fait partie de la gloire de Dieu que Dieu veut que Moïse saisisse. Et lorsque Moïse entend cela, il est abasourdi. Ce n'était pas le rayonnement qui le fit s'incliner à terre et se prosterner, c'était à cause du concept. Le concept de ce qu'est la gloire de Dieu.

Et Moïse comprit cela immédiatement parce qu'il dit : "Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, que le Seigneur marche au milieu de nous"

Il savait que pour que tout se passe bien, pour que le peuple comprennent, un tant soit peu cette gloire divine et l'imite, Dieu devait marcher au milieu d'eux, et Il devait être avec eux.

Nous ne pouvons pas comprendre cela juste en lisant ces mots ou simplement parce qu'on nous a appris ces choses. Nous avons besoin d'un exemple. Nous avons besoin d'être guidé, Moïse avait compris que ce concept était très important et que même un grand prophète comme lui ne pourrait le transmettre au peuple.

Ils avaient besoin de la présence de Dieu parmi eux pour réussir.

Nous avons ici une pensée différente de ce qu'est la gloire de Dieu. Elle passe de la représentation physique de Dieu à la nuée, et à la colonne le feu, aux voies de dieu, et à la bonté de Dieu. Et plus fortement à la "nature de Dieu" ou comme disait Herbert Armstrong, au "caractère juste et saint de Dieu".

Sa gloire, c'est Son essence même, c'est ce qu'Il est. Et nous la définissons par d'autres termes que nous retrouvons dans différentes circonstances dans la bible — nous la retrouvons de différentes façons.

La gloire de Dieu n'est pas quelque chose de physique, mais un rayonnement spirituel de Son caractère.

Bien, il faut à présent faire la transition de ce concept avec celui dans le Nouveau Testament, c'est à dire de l'ancien au Nouveau Testament. Nous allons faire cela avec un série de versets.

Lisons le Psaume 138, qui est un psaume de David, un autre prophète de Dieu qui savait très bien de quoi Dieu était capable. David, dans ce psaume se projette dans le futur. Il dit :

Psaumes 138 : 4
Tous les rois de la terre te loueront, ô Eternel! En entendant les paroles de ta bouche...

Ecoutez bien cela ! Il va faire un parallèle ici.

Psaumes 138 : 5
Ils célébreront les voies de l'Eternel, Car la gloire de l'Eternel est grande.

Vous voyez bien que ces prophètes ont compris quelque chose. Peut-être parce qu'ils se sont souvenus de ce que Moïse avait écrit dans Exode 33 et 34, David met en équation "le paroles de ta bouche" et "les voies de l'Eternel" et la "gloire de l'Eternel".

Il pourrait croire qu'il pense à trois choses différentes, mais la manière dont elles sont exposées, montre qu'elles se tiennent l'une l'autre. "Les paroles de ta bouche", "les voies de l'Eternel" et "la gloire de l'Eternel", ont des caractéristiques communes.

Esaïe 58, est très intéressant, car il parle d'une personne qui est juste. Il s'agit du chapitre sur le jeûne. Dans cette partie-ci, Dieu parle du jeûne auquel il prend plaisir.

Esaïe 58 : 5 et 6
Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour où l'homme humilie son âme? Courber la tête comme un jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l'Eternel?Voici le jeûne auquel je prends plaisir: Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l'on rompe toute espèce de joug;

Ici, Esaïe parle des effets faisant suite à l'application de ces différentes actions. Ces actions sont celles que Dieu fait. C'est de ces actions dont parle Jésus dans Luc 4. lorsqu'Il commença son ministère, Il parla de libérer les opprimés et de ce même genre de choses. Et c'est ce qui devrait se produire en nous lorsque le jeûne est fait correctement.

Esaïe 58 : 8
Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Eternel t'accompagnera
.

J'aimerais connecter les deux dernières phrases ici. Lorsque nous agissons comme Dieu, et que nous démontrons la justice de Dieu, c'est une attitude avant-gardiste. Tout comme Dieu qui se trouve derrière nous, veillant sur nos arrières.

Dieu ici, par l'intermédiaire d'Esaïe, démontre que notre droiture, peut jouer les mêmes fonctions que Sa gloire. Souvenez-vous, j'ai dit qu'il y avait beaucoup de termes qui intervenaient et formaient des parallèles, ou qui en faisaient partie, ou qui définissaient les facettes de la gloire de Dieu.

Désormais, nous avons le terme "justice" qui fait aussi partie de la gloire de Dieu. ces prophètes avaient compris cela. La gloire de Dieu ne se trouvait pas seulement dans la colonne de nuée et de feu — Sa présence résidait parmi le peuple — mais la gloire de Dieu à des aspects spirituels beaucoup plus importants que le simple fait de voir quelque chose.

Nous avons donc un autre de ces termes — "justice" — qui vient s'ajouter à la gloire de Dieu. reportons-nous maintenant au petit livre d'Habacuc.

Habacuc 2 : 14
Car la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l'Eternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent
.

Qu'y a t-il de mis en équation ici ? La connaissance des voies de Dieu et la gloire de l'Eternel !

Nous avons donc plusieurs mots qui rehaussent, amplifient les différents aspects de la gloire de Dieu et qui nous aident à mieux définir ce qu'est cette gloire. Nous avons les paroles de l'Eternel, les voies de l'Eternel, la justice et la connaissance des voies de Dieu, tous font partis, ou sont des aspects de la gloire de Dieu.

Dieu est bien sûr (au cas ou nous pourrions le voir) toujours rayonnant et magnifique à voir. Mais sa vraie gloire, cette gloire que Dieu veut que nous saisissions, que nous imitions, c'est ce qu'Il est et la façon dont Il vit.

Faisons maintenant la transition avec le Nouveau Testament — dans Zacharie 6. C'est ainsi que Dieu l'a faite. Voici de magnifiques versets. Vous vous demanderez peut-être : "Comment cela est-il possible ?" Il s'agit du couronnement de Josué à l'époque où le temple est reconstruit. A cette époque Josué était le sacrificateur, et Zorobabel était le gouverneur.

Imaginez un peu si quelqu'un devait être couronné c'était bel et bien Zorobabel car Zorobabel était le fils de David.

Mais Dieu dit, comme nous allons le lire : "couronné Josué !". Cela à dû en méduser plus d'un.

Zacharie 6 : 9 et 10
La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots:Tu recevras les dons des captifs...

Ici les gens de Babylone prirent certains d'entre eux, et en envoyèrent à Jérusalem pour orner le temple. Ces dons venaient donc des captifs comme nous l'avons lu.

Zacharie 6 : 10 et 11
...Heldaï, Tobija et Jedaeja, et tu iras toi-même ce jour-là, tu iras dans la maison de Josias, fils de Sophonie, où ils se sont rendus en arrivant de Babylone. Tu prendras de l'argent et de l'or, et tu en feras des couronnes, que tu mettras sur la tête de Josué, fils de Jotsadak, le souverain sacrificateur.

Il s'agir d'une couronne en or, et une couronne d'argent. Elles étaient toutes deux destinées au sacrificateur.

Zacharie 6 : 12
Tu lui diras: Ainsi parle l'Eternel des armées: Voici, un homme, dont le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de
l'Eternel.

Ah ah ! Il y a quelque chose de caché derrière Josué, et nous allons le savoir.

Il faut savoir que le nom de Jésus en Hébreu est Josué ! Et Jésus est le germe ! Nous retrouvons ce terme de germe et de branche dans d'autres endroits, et qui viennent de la racine "Jesse"(en anglais). Vous comprenez donc d'après cela que Jésus était un descendant de David.

Il nous dit que Josué, le sacrificateur, est un symbole de ce germe — le Messie à venir.

Zacharie 6 : 12
...Voici, un homme, dont le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de
l'Eternel.

Ce qui veut dire germera " de la terre où il a grandit", ou littéralement "qui se trouve sous lui". Les racines se trouvent sous la plante, donc l'idée ici est que lorsqu'Il sera planté, Il poussera.

Zacharie 6 : 12
...germera dans son lieu, et bâtira le temple de
l'Eternel.

Ah ah, de qui parlons-nous maintenant ?

Jésus, le germe, l'héritier de David, construire l'Eglise — Matthieu 16 : 18. Il est en train d'expliquer aux gens de Judée ce qui va se passer en premier. Lorsque le Messie reviendra, sa tâche sera de construire l'Eglise. C'est ce que Jésus à dit qu'il allait faire à ses disciples : "Je construirai mon Eglise, et les portes de la mort ne prévaudront pas sur elle".

Remarquez le verset 13, Il répète à nouveau cela. Lorsque Dieu répète quelque chose, c'est que c'est important.

Zacharie 6 : 13
Il bâtira le temple de l'Eternel...

C'est ce qu'Il a fait en premier. Et bien sûr, les autres choses qu'Il à faites, c'est à dire vivre une vie parfaite, et mourir pour nos péchés, étaient nécessaires pour construire l'Eglise. Mais dans ce contexte bien précis, l'Eglise qui devait se construire était absolument fondamentale, vitale et nécessaire.

Bien continuons. Voilà la phrase qui m'intéresse.

Zacharie 6 : 13
...il portera les insignes de la majesté...

Ce terme, n'a pas été transformé en shekinah par la suite. Cela n'en valait pas la peine.

Il est question de majesté, ou d'une éminence pourrions-nous dire. Mais le concept de la gloire de Dieu est le même ici. Lorsqu'il est dit "la gloire", c'est qu'il est question d'une gloire spécifique ; la majesté de Dieu, chose dont nous avons foncièrement parlé ici. La Majesté n'a pas besoin d'être un rayonnement. Elle peut être quelque chose d'autre. Elles peut être les deux.

Vous vous souvenez du sermon de mon père sur le troisième commandement ?

"Tu ne prendras point le nom de l'Eternel ton Dieu en vain ; car l'Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain".

Quel est le verbe principal de cette phrase ? Et bien c'est le verbe "prendre". On retrouve le verbe "prendre" au début et à la fin de la phrase. Ce mot "prendre" est le même que le mot "porter" du verset 13.

Si vous vous souvenez de la définition du mot "porter", ou "prendre" dans ces sermons, vous vous rappellerez que la définition de ce mot hébreu c'est "prendre". Mais c'est aussi "transporter; lever ou soulever ; utiliser, ou s'approprier". Et il y en a encore d'autres. Mais "porter" semble être celui qui convient le mieux de tous. Et je pense que c'est pour cela qu'il a été utilisé ici. Lorsque vous portez quelque chose, par exemple des armes, ou un fardeau, c'est quelque chose que vous transportez avec vous. Et généralement, il s'agit de quelque chose qui se voit.

Mais d'un autre côté, vous pouvez aussi porter des peines, des griefs et vous pouvez porter de l'amour à quelqu'un. Vous pouvez porter ceci et cela ainsi que bien d'autres choses.

Il s'agit de quelque chose que vous avez, que vous possédez que vous portez avec vous ou sur vous. Et dans le troisième commandement, il est dit que celui qui prend, qui porte, qui transporte, qui utilise, qui s'approprie le nom de Dieu, mieux vaut pour lui qu'il le fasse d'une manière qui plaît à Dieu, car Dieu le jugera coupable s'il prend son nom en vain.

Bien sûr, dans cette Eglise nous avons été baptisés au nom de Dieu, et c'est important pour nous, il est absolument vital pour nous, que nous portions son nom pour Sa gloire.

Bien, cette prophétie dit que lorsque Jésus-Christ reviendra, Il portera, Il sera revêtu de gloire. Ensuite il est question de lui.

Zacharie 6 : 13
...il s'assiéra et dominera sur son trône
[dans le futur et ...], il sera sacrificateur sur son trône, et une parfaite union régnera entre l'un et l'autre.

En mourant pour nous, et en devenant le Médiateur de la Nouvelle Alliance, Il est devenu notre grand sacrificateur après Melchisédech.

Il est dit ici que Jésus remplit à la fois les fonctions d'un roi et celles d'un sacrificateur, comme le précise cette dernière phrase.

Zacharie 6 : 13
...et une parfaite union régnera entre l'un et l'autre.

Ce qui veut dire qu'il n'y aura aucune contradiction entre ces deux fonctions, car elles se trouveront dans la même personne, sur le même trône.

Voilà pourquoi il était si étrange que Josué soit couronné, car il était de la tribu de Lévi. Il ne pouvait pas être roi. Mais le fils de David ne pouvait pas non plus, être un sacrificateur de l'Ancienne Alliance.

Et donc, cette branche future allait rassembler les deux. C'est ce que Paul explique dans Hébreux 7. En Jésus-Christ, une branche plus ancienne et plus sainte du sacerdoce allait être ré-instituée dans un fils de David.

Là ou je veux en venir, c'est que c'est Jésus qui portera, sera revêtu de gloire.

La plupart des gens disent que c'est ce qui se passe dans Luc 9. Mais il nous faut aussi nous référer à Matthieu 17 ou à Marc 9, qui nous parlent de la Transfiguration.

Luc 9 : 28 à 33
Environ huit jours après qu'il eut dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier.
Pendant qu'il priait, l'aspect de son visage changea, et son vêtement devint d'une éclatante blancheur [c'est ce que nous pensons en général de la gloire de Dieu, mais attendez...]. Et voici, deux hommes s'entretenaient avec lui: c'étaient Moïse et Elie,qui, apparaissant dans la gloire, parlaient de son départ qu'il allait accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient appesantis par le sommeil; mais, s'étant tenus éveillés, ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui étaient avec lui. Au moment où ces hommes se séparaient de Jésus, Pierre lui dit: Maître, il est bon que nous soyons ici; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie. Il ne savait ce qu'il disait.

C'était comme si Jésus était ailleurs. Il ne savait pas de quoi parlait Pierre.

Luc 9 : 34 à 36
Comme il parlait ainsi, une nuée vint les couvrir; et les disciples furent saisis de frayeur en les voyant entrer dans la nuée.
Et de la nuée sortit une voix, qui dit: Celui-ci est mon Fils élu: écoutez-le!Quand la voix se fit entendre, Jésus se trouva seul. Les disciples gardèrent le silence, et ils ne racontèrent à personne, en ce temps-là, rien de ce qu'ils avaient vu.

Tout comme Moïse, je pense qu'ils avaient saisi ce que Dieu avait essayé de leur faire comprendre par cette apparence de la gloire de Dieu, et tout ceci se trouve dans les paroles suivantes : "Celui-ci est mon Fils élu : écoutez-le !" La gloire dont Dieu parlait et qu'Il voulait leur montrer se trouvait en Jésus et dans ce qu'Il disait. "Ecoutez-le !". C'est comme si Dieu disait : "Hey les gars, les lumières sont belles, la nuée agréable, mais la véritable gloire de Dieu se trouve en Jésus-Christ, dans ce qu'Il a accompli, et dans ce qu'Il va accomplir".

Bien, nous arrivons au c?ur de tout ceci. Dans Jean 1, l'apôtre lie tous ces concepts.

J'aimerais aussi dire (d'après le passage de Luc 9), que les paroles de Dieu ne sont pas seulement un ordre lorsqu'Il dit d'écouter le Christ, mais c'est aussi une invitation. Si je dis cela c'est parce que cet ordre invite ces hommes (les apôtres) et nous qui venons après, à participer à cette gloire.

Non seulement ils pouvaient voir cette gloire en Jésus christ, et écoutaient ce que cette personne glorieuse disait, mais comme Moïse et Elie dans la vision, ils avaient l'opportunité de participer à cette gloire qui leur a été montrée.

Jean 1 : 1
Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

Pensez aux termes que j'ai utilisés lorsque nous étions dans Exode 33, à ces différents parallèles concernant la gloire de Dieu. L'un d'entre eux était la parole de Dieu, les mot sortant de sa bouche.

Jean 1 : 1 à 3
Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle.

Ici Jean nous dit que la Parole de Dieu était Dieu, mais elle était aussi avec Dieu. elle l'était depuis le début. Elle à toujours été avec Dieu. Il y a cet élément de temps qui se rapporte à l'éternité. Et c'est ce personnage particulier qui a créé "toutes choses";

Ici Jean relie toutes les petites pièces de l'Ancien Testament pour faire comprendre au lecteur qui est cette personne dont il parle.

Jean 1 : 4 et 5 a)
En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes
[et voilà que la lumière entre en ligne de compte].

Je suis à peu près sûr que Jean pensait au passage de la Mer Rouge, au moment où la colonne de nuée apparu devant les Israélites et qu'elle resta au-dessus d'eux, et qu'elle passa derrière eux ensuite. Et il est dit que c'était les ténèbres pour les Egyptiens, mais qu'il faisait jour pour les Israélites.

Jean 1 : 5 b)
La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.

Les Egyptiens n'avaient aucune idée de ce qui se passait et de ce qui se trouvait dans la nuée et dans la colonne de feu.

Jean 1 : 9
Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.

Et donc Jean introduit cette autre gloire.

Le Psaume 119 : 105, fait aussi allusion à cette lumière : "Ta parole est comme une lampe à mes pieds..." Nous voyons ici la lumière et la parole ensemble. Je pense que Jean veut montrer ce qu'il a dans ses mains et dire : "Regardez, ce que j'ai dans cette main et ce que j'ai dans mon autre main, c'est la même chose !" Le concept que nous avons vu à travers l'Ancien Testament se trouve dans cette même personne.

Jean 1 : 14
Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.

Voici Sa source originelle — ou devrai-je dire sa progression jusqu'au verset 14. La grande nouvelle qu'il essaye d'annoncer à tout le monde c'est que le concept de l'Ancien Testament a été révélé par le biais d'un être humain charnel (Jésus-Christ), ce qui a été radical. Surtout à l'époque de Jean ou les "Docitistes" disaient que Jésus et Christ étaient deux être différent et que Christ ne pouvait être touché par l'humanité d'aucune façon, ou alors Il serait souillé. Mais Jean à dit "Non". Il fallait que Dieu soit fait homme, qu'Il meure pour les péchés du monde et qu'Il vive parfaitement pour notre exemple.

"Et la parole fut faite chair, et habita...". Ce mot en Grec est littéralement "tabernacla". Ceci nous ramène tout droit au Shekinah, car où se trouvait le shekinah ? Où se trouvait le shekinah d'après les Juifs ? Dans le tabernacle ou dans le temple. Nous avons donc ici une autre pièce du puzzle — la gloire du shekinah était donc cette parole faite chair. Et il enfonce le clou final en utilisant le terme : "pleine de grâce et de vérité". Souvenez-vous ou nous avons déjà lu cela ? Dans Exode 34 : 6, "riche en bonté et en fidélité". Un commentateur a dit que Jean citait en fait Exode 34 : 6, pour dire que ces deux personnes, en fait ne font qu'une. C'est à dire que Celui qui a révélé sa gloire à Moïse, qui a dit que sa gloire était riche en bonté et en fidélité, est celui qui fut fait chair, qui demeura parmi nous et dont la gloire était pleine de grâce et de vérité.

Cette bonté dans l'Ancien Testament, et cette grâce dans le Nouveau Testament, c'est le mot "chesed"(en anglais). Il est souvent traduit dans l'ancienne version King James par bonté ou miséricorde. Il s'applique à tout cet amour désintéressé que Dieu à envers les hommes. Et le mot "vérité" est "emeth", et savez-vous ce que cela veux dire en hébreu ? cela veut dire FIDELITE ! Il dit donc que ce Dieu — cette personne qui nous a montré sa gloire dans la chair, était plein de bonté et de fidélité. Ce qu'il veut dire c'est qu'en Jésus-Christ nous pouvons voir l'amour désintéressé de Dieu ainsi que Sa fidélité et aussi qu'Il tient ou qu'Il tiendra ses promesses. Ou plus simplement — que ce que Dieu dit est vrai. Donc, ce que nous voyons en Jésus-Christ est une représentation parfaite de la gloire de Dieu, et elle se démontre par une grâce miséricordieuse, et une vérité loyale.

Voyons un exemple de tout ceci dans Jean 11. cela va tout de suite vous mettre la puce à l'oreille, si je vous dis qu'il s'agit du passage qui parle de la résurrection de Lazare. Jésus va montrer en action la gloire de Dieu.

Les gens doutaient. Ils dirent à Jésus qu'il était trop tard. Lazare était mort depuis déjà quatre jours. Il ne pouvait tout de même pas le ressusciter ?

Jean 11 : 38 à 40
Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant.
Jésus dit: Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là [écoutez plutôt sa réponse]. Jésus lui dit: Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?

Remarquez ce que dit Jésus, Il dit que ce qu'Il va faire est un exemple de la gloire de Dieu. Ce ne sera pas une vision de Jésus rayonnant. Ils vont voir Jésus effectuer un acte de bonté, et de fidélité, car au verset 11, Jésus a promis à ces disciples :

Jean 11 : 11
Après ces paroles, il leur dit: Lazare, notre ami, dort; mais je vais
le réveiller.

Voilà la promesse que fit Dieu. Lazare est mort. "je vais le ressusciter, peu importe le temps de sa mort". Et Il dit à Marthe que par la résurrection de Lazare, Il va démontrer ou révéler la gloire de Dieu.

Jean 11 : 41 et 42
Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé.
Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé.

Cet acte glorieux que Jésus allait réaliser, allait servir de témoignage pour eux et prouver que Jésus était le Christ.

Jean 11 : 43 et 44
Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors!Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller.

Dans ce contexte-ci, de la résurrection de Lazare, la gloire de Dieu est manifestée par Jésus et ses actions. Et cela rend gloire à Dieu en retour — cet acte glorieux est un revirement, il devient un témoignage pour les gens mais il rend aussi gloire à Dieu.

Tout ceci est très bien, si nous nous apercevons de cela en Christ. Mais si nous considérons le Christ comme étant une simple personnalité historique, mieux vaudrait changer cela. Cependant, ce que nous voyons ici, en Jésus, prend de l'importance car cela a une signification directe pour nous.

On dirait que je suis allé un peu plus loin que mon premier sermon, j'espère vous avoir donné de meilleures explications, et bien vous avoir montré cette transition entre l'Ancien et le Nouveau Testament.

Voici la dernière prière de Jésus.

Jean 17 : 20 et 21
Ce n'est pas pour eux
[lez disciples] seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi [il s'agit de nous] par leur parole,afin que tous soient un [Il parle d'unité], comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

Vous voyez ! Voici le but, nous amener à la même unité qui existe entre Lui et le Père. Il s'agit de perfection dans l'unité ! Et Dieu ici, sous forme humaine charnelle, dit que cela nous est aussi possible. Et Il demande à Dieu de nous y aider.

Jean 17 : 21
...afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

Ah Ah ! N'est-ce pas là la raison qu'il donna lors de la résurrection de Lazare ? Afin que le peuple voie que Dieu a envoyé Jésus.

Jean 17 : 22
Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, -

Cela veut dire qu'Il avait déjà posé un fondement durant sa vie, pour que tout cela soit possible, et pour que nous puissions être un avec Dieu, et pour que nous ayons cette même gloire que lui et son Père avaient.

Jean 17 : 23 et 24
...moi en eux, et toi en moi, -afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde.

Cela ne veut pas dire que nous allons aller au ciel, car Il va revenir sur la terre. Cela veut dire : "Père, je te le demande, mène-les là ou je suis arrivé. Donne-leur la plénitude que tu m'as donnée".

Cette gloire que Dieu a, ainsi que le Fils, nous pouvons aussi l'avoir, y participer, la partager et l'utiliser. Elle ne sert pas à nous rendre plus importants. C'est quelque chose qui nous vient de Dieu — oui — mais Dieu exige de nous, et Il le dit deux fois ici, que le monde voie q


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