Sermon: Le Christianisme est un Combat! (Partie 1)

Crucifier la chair
#799FR

Given 04-Nov-06

description: (hide)

Dans ce sermon John Ritenbaugh, se concentre sur un sujet très difficile : Rechercher Dieu tout en étant soutenus par une foi et une vision persévérantes. Plus nous apprenons de choses sur Dieu et plus nous nous sentons inférieurs à lui. Paradoxalement, cela nous enseigne l'humilité et la bonne proportion des choses. Notre pèlerinage vers le Royaume de Dieu ne sera certes pas facile, la fatigue se fera sentir lors de ces luttes difficiles, périodes au cours desquelles les conséquences peuvent être risquées. Es tentes dans lesquelles séjournait Abraham, représentaient l'abandon d'une vie aisée et tranquille, forçant ainsi sa famille à se déplacer de-ci de-là. Nous livrons trois batailles en même temps : contre le monde, contre Satan et contre notre nature humaine laquelle représente le champ de bataille le plus difficile. Il nous faut porter notre croix (à savoir notre esprit charnel) tout au long de cette bataille que nous menons contre notre nature humaine, crucifiant, mortifiant ou exterminant quotidiennement la convoitise de la chair. Les sacrifices et la souffrance font partie intégrante de la vie d'un soldat chrétien. Tout comme un soldat, nous ne pouvons pas nous laisser absorber par les affaires civiles. Un soldat chrétien sera largement récompensé pour les sacrifices ou la crucifixion quotidienne de son vieil homme. Nous sommes obligés envers le Père et le Fils, et ceci afin de nous préparer pour le Royaume de Dieu.


transcript:

Nous allons commencer ce sermon en nous reportant à Hébreux.

Hébreux 10 : 35 à 36 N'abandonnez pas donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis.

Je vais continuer sur le même thème du sermon que j'ai donné lors du Dernier Grand Jour, mais en même temps, je vais évoluer vers un aspect plus spécifique concernant la recherche de Dieu, aspect avec lequel, la plupart d'entre nous semblent avoir un problème. Je vais donc me concentrer sur ce sujet, car chacun d'entre nous à grandement besoin de vision et de persévérance pour surmonter cette faiblesse.

Reportons-nous un peu plus loin à Hébreux 11, tout en gardant à l'esprit ce que nous venons de lire dans Hébreux 10 — "N'abandonnez donc pas vote assurance" et que "nous avons besoin de persévérance".

Hébreux 11 : 8 à 10 C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait. C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur.

Versets 13 à 16 C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues de loin, crues et saluées, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie. S'ils avaient eu en vu celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c'est à dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.

Rechercher Dieu devrait être une des expériences les plus plaisantes de notre vie. Je ne parle pas de plaisir dans le sens d'un frisson chargé d'énergie émanant d'un désir, mais plutôt dans le sens de satisfaction grandissante, continue et soutenue, venant de la connaissance de quelque chose d'une valeur personnelle importante, qui s'accomplit.

Il y a quelque chose que nous devons comprendre concernant l'exemple d'Abraham. L'accomplissement de sa satisfaction n'était pas évident pour lui. Il avait besoin d'une vision. C'est ce qui est dit ici dans hébreux 11. "Ils les ont vues" — sous-entendu, spirituellement. Ils ne les ont pas vues littéralement, mais ils virent qu'ils se dirigeaient vers quelque chose de grand, et Abraham avait la vision qui motivait, ses efforts continuels. J'insiste sur le mot "continuel". Cela occasionne des sacrifices quotidiens tandis que s'accomplissent d'importantes choses qu'on ne voit pas facilement.

Il est dit qu'Abraham et Sara vivaient dans des tentes, ainsi que les cohéritiers de la même promesse. Les archéologues ont montré qu'ils avaient quitté une culture sophistiquée, qui se vantait de choses telles que la plomberie, vous vous imaginez, ils avaient les toilettes ou un genre de toilettes dans la maison. Ils avaient l'eau courante jusqu'au deuxième étage de la maison qu'ils avaient bâtie. Ils avaient l'eau dans leur maison.

"Habitant sous des tentes", nous montre que lorsqu'ils furent appelés, ils quittèrent tout le luxe, et manifestement une vie aisée, comparée à celle qu'ils allaient vivre. Mais, chose plus importante encore, c'est que les tentes représentent le fait qu'ils ne revinrent jamais à un vie sédentaire, et ce, jusqu'à la fin de leur existence. Ils avaient une vraie vie de nomades. Il y avait toujours quelque chose qui se passait et non seulement cela, on dirait que cet effet de déplacement, n'arrête pas.

Dieu travailla avec Abraham pendant 100 ans après son appel. Nous partageons à présent le processus par lequel passa Abraham. Ce n'est pas comme atteindre un point précis où une borne kilométrique visible. Etre productifs dans ce processus sans cesse en mouvement est une chose difficile, car quelquefois, on pense avoir surmonté nos défis caractériels, mais par la suite ils reviennent à nouveaux sur le devant de la scène. Et si l'on ne comprend pas bien ce qui se passe, on peu très vite se décourager.

La plupart du temps il semblerait que l'on fasse deux pas en avant contre trois pas en arrière. "Oh, mais j'ai déjà fait ça, et voilà, il faut que je recommence !" Et si cela se répète trop souvent, cela peut distraire la personne à moins que quelque chose ne la motive à continuer malgré ce qui semble être un manque de progrès.

Ce processus est très particulier, car plus nous en savons sur les qualités de Dieu, qualités que nous admirons et que nous voulons inclurent dans nos vies, plus nous sommes sévèrement concentrés sur nos imperfections ; et donc, quelquefois même s'il y a croissance, la différence existant entre Dieu et nous semble devenir de plus en plus importante.

Ce résultat ressemble fort à l'illustration que Dieu démontre à Ezéchiel lorsqu'Il lui demande de quitter le rivage et d'avancer dans la rivière qui s'écoulait de sous l'autel et qui représentait le Saint-Esprit divin. Plus Ezéchiel s'éloignait du rivage, plus l'eau devenait profonde, jusqu'au moment ou il ne pouvait plus avancer. Je pense que c'est une de raisons pour laquelle Paul dit dans Romains 7:24 : "Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?"

Cela se passe 20 ans environ après sa conversion. Vous pourriez croire qu'à ce moment là il avait dû déjà accomplir beaucoup, mais le voilà, se traitant de misérable. Et tout cela parce que, plus il en savait sur Dieu, sur Sa perfection, sur Sa sainteté, plus il se sentait misérable et sale. Il continue aussi en disant : "Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !..." Même s'il avait de quoi être découragé, il était d'une manière générale, confiant sur le fait que tout allait s'accomplir. Arrêtons-nous un instant, et pensons à nouveau à Abraham. Cela dura 100ans pour lui.

Malgré ces sentiments qui nous envahissent, ceci est une bonne chose, car dans un sens général, c'est une chose essentielle au développement de l'humilité. Etre humble est un choix. Et c'est un choix qui plait à Dieu, et c'est un choix qu'Il veut récompenser, et Il le fera.

Si l'on enseigne à une personne nouvellement convertie le bon chemin à suivre, et qu'elle fait ce qu'il faut pour le suivre, peu s'en faut pour quelle se rende compte qu'il faut qu'elle lutte. Nous ne pensions tout de même pas que notre pèlerinage vers le Royaume de Dieu allait être plus subtil que celui d'Abraham, ou plus facile que celui d'Israël avec sa longue marche de 40 années vers la Terre Promise. Nous sommes de par nature des impatients, et pour ne rien arranger les théologiens modernes ont mis l'accent sur la doctrine suivante : "la grâce sans les ?uvres", réduisant ainsi le Christianisme à une petite balade du dimanche après-midi, dans un parc pittoresque rempli d'expériences délicieuses. Sans aucun doute, il y a des expériences délicieuses. Mais la Bible cependant nous dit bien que le véritable Christianisme est un combat.

A en juger par le nombre impressionnant de films et d'émissions télévisées, qui utilisent la guerre comme toile de fond pour raconter leur histoire, les gens sont intéressés par la guerre. Et juste pour vous donner un aperçu, toute l'histoire de l'Amérique, la Guerre Civile, et ses principaux participants, ont de loin inspiré beaucoup d'écrits.

Cette guerre a captivé l'imagination des gens. Cela peut aider d'être ravis par les sacrifices héroïques de moralité qui se déroulent sur l'écran. C'est peut-être parce que l'enjeu est grand. Nous aimons les scènes d'héroïsme où règne la difficulté, et cela nous prédispose donc à endurer des batailles désespérées et terrifiantes, à nous battre contre d'accablantes chances qui doivent être surmontées juste pour survivre.

Aussi émouvantes que ces choses peuvent être, la guerre que mène le chrétien est beaucoup plus importante que toutes les autres guerres parmi les nations. Simplement parce que les enjeux peuvent avoir des conséquences éternelles. Et non seulement cela, mais la guerre que mène le chrétien est énorme, car enfin de compte, tous les êtres vivants y sont impliqués; certains, pour de longues périodes, comme Abraham et Moïse et d'autres pour des périodes plus courtes. Certains durent faire face aux batailles avec une grande intensité, et d'autre, avec une intensité plus minime, mais c'était toujours une guerre.

Cette guerre est un combat au corps à corps. Il y a des blessures, de la fatigue et des découragements, et quelquefois la fatigue et les découragements peuvent être très importants. Cette guerre assiège, assaille par des moyens propres à sa nature. Elle a ses victoires et ses défaites, mais ce qui est peut-être le plus important, c'est que les conséquences sont magnifiques.

Lorsque les nations se font la guerre, les résultats sont temporaires et dans la plupart des cas, il faut reconstruire et réparer. Dans la guerre spirituelle dont je parle, vient un moment, comme je vous l'ai montré dans mon sermon sur le livre des Hébreux à la Fête, où lorsque la lutte est terminée, les résultats sont définitifs et éternels. Il n'y aura ni reconstructions ni réparations à faire lorsque le but sera atteint.

Reportons nous à 1 Timothée

1 Timothée 6 : 12 à 14 Combats le bon combat de la foi; saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d'un grand nombre de témoins. Je te recommande devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le commandement, et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus-Christ...

Dans ce contexte, Paul demande à Timothée de persévérer à la fois dans sa vie privée et vis-à-vis de ses responsabilités de ministre. La persévérance n'est pas passive. Il ne suffit pas de tenir bon, c'est un affrontement. En d'autres termes, tant que nous persévérons, la bataille continue, et c'est pendant cette lutte que Paul dit à Timothée de saisir son opportunité pour avoir la vie éternelle.

Cette métaphore ressemble fort à celle d'un match de boxe, car le chrétien est appelé à gagner. Ceci démontre qu'un chrétien est appelé à mener un combat de corps à corps. De plus, l'ordre de Paul sous-entend qu'à la base de cette lutte, il y a loyauté envers Jésus-Christ, vu l'appel de Timothée. Cependant, nous devons, tout comme l'a fait Timothée, suivre l'exemple de loyauté dont fit preuve Jésus-Christ envers son Père lorsqu'Il dit devant Ponce Pilate : "Que ta volonté se fasse et non la mienne". Sa loyauté Lui coûta la vie, et Sa loyauté donna à Satan et au monde une courte victoire qui prit rapidement fin à la résurrection du Christ. Toutes ces choses dans ce contexte, sont là pour nous montrer le début du match de boxe de Timothée — c'est-à-dire, sa guerre — tel quel, au moment de son baptême, au moment où il fit alliance, il devint donc littéralement la propriété de Jésus-Christ, pour être utilisé et préparé comme Christ le voulait.

Jésus-Christ, qui est notre Commandant Général, montre la direction qu'Il désire que chacun d'entre nous prenne, et ce n'est pas toujours la même direction. Chacun livre sa propre bataille. Chacun est impliqué dans sa propre petite guerre aux conséquences très importantes. Tous ceux qui ont compris ce qu'est la Sainteté, savent qu'un Chrétien doit être un guerrier s'il veut réussir à tout point de vue. L'ennemi en question est un méchant trio, il s'agit : du monde, de la chair, et de Satan.

Le monde représente une attraction évidente, très proche, qui nous détourne de nos obligations envers le Christ. Satan nous encourage très certainement quelquefois à satisfaire nos envies, mais notre plus grand adversaire c'est notre propre chair. Jésus nous a mis en garde contre cela tout au long de son ministère.

Reportez-vous à luc 14. Nous allons lire les versets 26 et 27.

luc 14 : 26 et 27 Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses s?urs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.

Combien de problèmes y a-t-il au sein d'une famille — de problèmes relationnels avec la personne appelée ? Personne n'échappe à ce genre d'affrontement. Quelquefois, certains réussissent à y échapper. Leur cas est exceptionnel, mais presque toutes les personnes appelées ont des comptes à rendre aux personnes qui leur sont physiquement proches.

Entre parenthèses, lorsque Evelyn et moi avons été appelés, ma mère fut vraiment très fâchée. La famille d'Evelyn a accepté la chose plus facilement, et ils ne nous ont jamais causé de problèmes, mais ma mère, ce fut tout autre chose. Elle pensait, à juste titre, que j'avais abandonné la famille, que j'avais rejeté toute son éducation, et que je la rejetais elle aussi en tant que mère. Je ne me rendais plus aux réunions de famille telles que Thanksgiving, Noël, Halloween, Nouvel An ou autres. Elle avait, en quelque sorte excommunié ma femme, mes enfants et moi-même de la famille parce que je l'avais blessée. Et je peux le comprendre. Mais, par la suite, mes enfants furent totalement coupés de toutes relations avec leur grand-mère paternelle. Elle les traita méchamment parce qu'elle était en colère contre moi. Ce sont eux qui écopèrent.

Nous sommes tous plus ou moins confrontés à ce genre de situation, à des degrés différents bien sûr, mais l'affrontement existe. Et cela fait partie de notre guerre. Comment reprendre le dessus après cela; alors que vous tournez le dos à ceux qui vous ont donné la vie ? C'est comme les rejeter, ainsi que tout ce qui fait partie d'eux, alors qu'au plus profond de votre c?ur vous les aimez toujours. Cela peut être décourageant, et c'est quelque chose que nous gardons en nous pour toujours, tout au long de notre vie d'appelés.

Dans luc 14, au verset 27, nous trouvons quelque chose de beaucoup plus sérieux et de potentiellement préjudiciable.

luc 14 : 27 Et quiconque ne prote pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.

L'avertissement de taille ici se situe dans la phrase "porter sa croix". Nous savons tous que la croix, ou le bois, est l'objet symbolisant la mort du Christ, objet sur lequel Il fut crucifié et y versa son sang. Il dut aussi la transporte jusqu'au lieu de son exécution. Mais dans ce verset, il est dit que nous, Ses serviteurs, devons être disposés à porter notre croix.

La plupart des commentateurs interprètent ce mot "croix" comme représentant toutes les difficultés survenant à une personne chrétienne. Ce n'est pas faux, mais c'est un peu vague. Je pense que je peux rendre ce mot "croix", donné dans l'exemple de Jésus beaucoup plus spécifique et personnel, et montrer en même temps pourquoi le christianisme est une bataille, une guerre.

Reportons-nous à :

Matthieu 15 : 16 à 20 Explique-nous cette parabole. Et Jésus dit : Vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les lieux secrets ? Mais ce qui sort de la bouche vient du c?ur, et c'est ce qui souille l'homme. Car c'est du c?ur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l'homme.

Le salaire du péché c'est la mort, le péché naît dans l'esprit d'une personne ; notre c?ur charnel donc, représente l'instrument de notre mort. Voici donc, notre croix qu'il nous faut porter. Notre c?ur est l'instrument de notre mort, et nous portons ce c?ur, cet esprit, où que nous allions. Nous n'avons aucun moyen d'y échapper, à aucun moment durant notre vie. Un fois appelé, nous nous trouvons face à ce c?ur duquel proviennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les mensonges, les blasphèmes et tous autres péchés qui ne sont pas mentionnés ici.

Notre c?ur ressemble à la boîte de Pandore, du moins potentiellement, qui déverse ses saletés dans nos activités quotidiennes. Donc, où que nous allions, nous devons malgré tout prendre conscience de ce que cet instrument de notre mort est capable de générer. Il faut lutter contre sa mauvaise motivation et le préserver de ses déversements d'inimitiés contre Dieu. Et à chaque instant je pourrais vous reparler de notre loyauté envers le Christ, nous surveiller est donc un devoir qui devrait être une réalité sans cesse présente dans nos vies.

Le véritable christianisme est un combat, et j'ai bien dit "véritable", parce que tout ce que l'on fait passer pour du christianisme aujourd'hui n'est que passivité, il suffit juste de se rendre à l'Eglise chaque semaine.

Imaginez un soldat menant une guerre de cette manière ? Il ne lutte que deux heures, ensuite, il s'en va, et durant les autres six jours et 22 heures, il est absent, il est en permission. Il n'est pas à la bataille. Oh non, mes frères et s?urs, ce n'est pas comme cela du tout. Voilà pourquoi Jésus dit qu'il nous faut calculer la dépense. Un fois que Dieu nous enrôle, nous sommes sous obligation — 24h/24h, 7j/7j, 365j/365, et où que nous allions, il nous faudra porter cette croix. Où que vous alliez, vous aurez avec vous le générateur de cette guerre.

Vous vous trouvez sur la route par exemple, et quelqu'un vous coupe le passage. Que faites-vous ? Que vous vient-il en tête ? Vous êtes énervé, et tout s'enchaîne en moins d'une seconde. Maîtrisez-vous toujours votre c?ur ? Non pas vraiment, car ce c?ur continue à battre de toute façon, et voilà pourquoi la chair représente le problème quotidien.

Qu'en est-il du monde ? Nous pouvons y échapper quelque peu, dans le sanctuaire de nos foyers.

Quant à Satan, Nous pouvons lui dire "oust ! Éloigne-toi de moi !", il obéira, et s'en ira. Il ne partira peut-être pas tout de suite, mais il partira. Mais le c?ur lui, il est toujours là.

Trop souvent, et je pense même dans aucun cas, lors de son baptême, une personne ne prend ce fait en considération. Personne. Nous n'avons tout simplement pas la compréhension nécessaire à ce moment là pour comprendre ce qui va se passer. Nous sommes sincères. Nous le pensons vraiment. Mais, Dieu est miséricordieux, et dans la plupart des cas, Il nous introduit dans cette guerre tout en douceur. Voilà pourquoi Paul dit 20 ans plus tard : "Misérable que je suis !" Lorsqu'il écrivit l'épître au Romains ; je peux vous dire qu'il avait bien compris ! Il avait biens compris la miséricorde de Dieu qui nous fit don de Jésus-Christ, de Son esprit, de cette opportunité, et qui nous fait grâce de sa gentillesse vis-à-vis de ce que nous devons accomplir pour faire partie de son Royaume.

Le véritable Christianisme est une lutte. Nous avons même un cantique qui dit : "La lutte suprême, nous appelle tous, et Jésus lui-même marche devant nous". Un soldat n'est pas appelé pour mener une vie confortable, aisée, indolente et sûre, tout comme Abraham, Sarah et nous d'ailleurs. Il se passe toujours quelque chose dans l'Eglise. Il se passe toujours quelque chose dans cette guerre. Jésus nous a bien dit dans un autre passage que nous sommes les gardiens de la vérité, qu'il nous faut être sur le qui vive, comme le fait un soldat durant la guerre, afin de savoir où nous en sommes et pour savoir ce qui se passe autour de nous.

Reportons nous à présent à

2 Timothée 2 : 1 à 5 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ. Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à celui qui l'a enrôlé ; et l'athlète n'est pas couronné, sil n'a pas combattu suivant les règles.

Ceci est à ajouter à la métaphore sur la guerre. Il est bon de savoir que les mots utilisés dans 1 et 2 Timothée — paroles écrites par Paul pour Timothée — sont destinés à Timothée premièrement et deuxièmement à tous les ministres. Mais, en même temps, ses paroles s'adressent à tous les chrétiens, mais avec de applications moins spécifiques car ils ne font pas partie du ministère. Nous sommes tous en guerre, pas seulement le ministère, mais la guerre que mène le ministère est bien souvent, beaucoup plus intense. "A qui l'on a beaucoup donné, beaucoup sera demandé".

Le verset 3 dit : "Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ". Le mot "bon" est une traduction adéquate, mais le mot en réalité est beaucoup plus digne que cela. Il aurait du être traduit par "noble". Paul dit que cette guerre à laquelle nous sommes appelés, en tant que soldats, est noble. Ce qui place cette guerre, ans une catégorie plus élevée.

Il y a trois responsabilités mises en avant par Paul dans ce contexte :

Tout comme un soldat, un chrétien doit être fort et comprendre que souffrir fait partie de sa vie.

D'après ce que j'ai vécu, je dirais, que cela arrive par vagues. Et à nouveau d'après mon expérience, il semblerait que ces vagues soient plus rapprochées que d'habitude. Je pense que ce doit être à cause de l'époque, et aussi parce que Dieu augmente l'intensité des choses auxquelles nous devons faire face. Mais, souffrir fait partie de notre vie, et un soldat chrétien doit fixer son esprit sur le fait de persévérer patiemment. Cela va se passer. La souffrance va arriver. Mais si au cours de cette bataille, nous avons en nous cette pensée concernant la véritable identité de Dieu et Sa patience, sur le fait que Dieu est soucieux de l'intensité des épreuves qu'Il permet que nous ayons, où qu'Il nous envoie, Il pourvoira à tous nos besoins (Nous allons voir cela un petit peu plus tard).

Comme un soldat robuste, un chrétien est appelé à être dévoué loyalement et sans réserve.

Le mot "dévoué" possède une qualité émotionnelle. Un soldat peut bien sûr avoir d'autres intérêts. Dieu ne dit pas que nous ne devons pas avoir d'autres centres d'intérêts, mais un chrétien ne peut pas se permettre de se laisser absorber par les affaires civiles, au point de se laisser distraire de son service envers le Maître qui l'a enrôlé. Nous venons tout juste de dire que Christ nous a enrôlés.

Cette responsabilité, sous-entend le fait suivant : Comment un soldat chrétien, peut-il être fidèle si dans sa vie, ses priorités ne sont pas clairement définies. C'est tout le problème. Donc, le deuxième impératif dit qu'un soldat doit, non seulement endurer mais aussi établir des priorités dans ces activités tout au long de sa vie. Son principal but doit toujours être pur celui qui l'a enrôlé. Jésus à dit dans Jean 8 : "Je fais toujours ce qui plait à mon Père". Tout ceci se fait dans l'atmosphère d'un c?ur luttant avec acharnement contre cette loyauté envers Dieu.

Le troisième point, se trouve au verset 5. Dans ce point-ci, la métaphore bascule et prend la tournure d'un évènement athlétique. Le soldat chrétien se doit d'être au service de son Maître, suivant les règles qui lui ont été données. Plus spécifiquement, cela veut dire qu'il doit mettre de l'amour dans chaque activité destinée à son maître. Souvenez-vous, Jésus, notre Maître a dit : "Si vous m'aimez, gardez mes commandements". C'est ainsi que notre loyauté sera démontrée. Elle se remarquera à cause de notre obéissance.

Lisons les versets 6 et 7, à nouveau la métaphore prend une autre tournure. De la guerre en passant par une rencontre athlétique, elle change et parle d'un laboureur.

2 Timothée 2 : 6 à 7 Il faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits. Comprends ce que je dis, car le Seigneur te donnera de l'intelligence en toutes choses.

On nous rappelle ici qu'un soldat chrétien sera largement récompensé par Christ pour service discipliné. En fait, ce point-ci est une obligation conseillant au soldat de réfléchir et de bien assimiler ces choses. Le verset 6 nous mène directement au verset 7.

2 Timothée 2 : 7 Comprends [réfléchis, médite sur] ce que je dis, car le Seigneur te donnera de l'intelligence en toutes choses.

Il veut que nous assimilions ce qu'il dit ici. Suis les règles, car observer les trois premiers points ne te laissera pas infructueux. Nous serons généreusement rétribués pour les sacrifices que nous faisons pour Jésus-Christ.

Les versets 8, 9 et 10 poursuivent leur exhortation. Il a dit : "Comprends ce que je dis..." et maintenant il dit ...

2 Timothée 2 : 8 Souviens-toi de Jésus-Christ, issu de la postérité de David, ressuscité des morts, selon mon Evangile...

Ceci est dit pour nous donner de l'espoir. C'est pour bien nous faire comprendre que même si nous perdons notre vie en tant que soldats de Jésus-Christ — perdre notre vie, pour lui avoir obéi — nous serons ressuscités tout comme Il le fut suite à Sa fidélité exprimée par Sa loyauté, le menant jusqu'à la mort.

Donc dans la première partie du verset 9, Paul ne parle plus du Christ mais de lui-même.

2 Timothée 2 : 9 ...pour lequel je souffre jusqu'à être lié comme un malfaiteur.

En d'autres thermes, en suivant le Christ, Paul n'avait pas la tâche facile.

2 Timothée 2 : 9 Mais la parole de Dieu n'est pas liée.

Dieu délivre Paul de toutes ses afflictions continuellement, et au verset 10, Paul dit :

Verset 10 C'est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu'eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle.

Ce verset en fait, revient sur le thème de "Si vous m'aimez, gardez mes commandements". Paul est en train de dire qu'un soldat de Jésus-Christ doit soigneusement considérer la qualité des relations qu'il entretient avec les autres au sein du corps. Ce doit être une relation d'amour.

Je vous ai dit il y a un instant, que pour le chrétien, le plus grand combat qu'il devait mener était contre lui-même. C'est à cause de cette nature qui est enracinée en nous, dans notre caractère, avec ses mauvaises habitudes depuis notre naissance. Romains 8:7, nous rappelle que "l'affection de la chair est inimitié conte Dieu [dans ce cas-ci, lutte lors d'une guerre], parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas. Nous avons ici, des paroles très claires décrivant ce que nous devons faire au cours de cette guerre que nous menons, mais revenons un peu en arrière et voyons ce don qui nous a été donné part Dieu lors de notre conversion.

Reportez-vous à Marc.

Marc 14:38 Veiller et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.

Ce verset va prendre de l'importance au fur et à mesure de notre progression dans ce sermon. L'esprit dont il est question ici, c'est le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit, est prêt et disposé à livrer bataille, mais la chair aussi est prête et disposée à livrer bataille. L'une est contre Dieu et l'autre est pour Dieu. Le point où je veux en venir, c'est que si Dieu exige quelque chose de nous, Il nous donne les moyens. Tout comme devrait le faire les nations. Dieu a équipé ceux qu'Il a enrôlés dans cette guerre, de tout ce dont ils ont besoin. Il nous a équipés pour mener cette bataille, afin que nous puissions gagner. L'esprit est disposé. C'est la chair qui est la plus mauvaise des deux.

Ce que Dieu a fait est vital à notre parcours vers la victoire de cette guerre. Comme cela a déjà été dit dans de précédents sermons, pendant le processus de sanctification, nous devons coopérer avec Dieu durant cette guerre, et c'est au cours de cette guerre que nos ?uvres chrétiennes — pour lesquelles nous avons été créées — paraissent plus clairement.

Nous allons nous reporter à Galates.

Galates 5:16 et 17 Je dis donc : Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désires de la chair. Car la chair a des désires contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

Lorsqu'il dit "ne fassiez point", il ne veut pas dire que c'est impossible à faire. Il veut dire : "Ne vous laissez pas aller à faire ces choses". "Ne le permettez pas".

Galates 5 : 24 Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désires.

D'après les versets 16 et 17, il est clair que l'esprit et la chair s'opposent l'un à l'autre. Une opposition de cette nature entraîne une lutte, car c'est un dur conflit qui est en train d'être mené dans le c?ur du chrétien, surtout si le chrétien permet à la chair de prendre le dessus. Il en résulte un esprit de culpabilité. Il est clair que Paul perçoit les responsabilités du chrétiens envers Christ comme étant une lutte continuelle et, si le chrétien endure et ne cède pas aux impulsions de la chair, mais qu'il endure et répond à l'esprit, il remporte déjà en quelque sorte la victoire parce que le Christ est en lui, mais le chrétien doit faire le choix, d'accomplir de "petits" sacrifices. Dans d'autres passages, Paul montre cette difficulté impliquée dans le fait d'accomplir de "petits" sacrifices.

Au verset 24 Paul utilise le terme "crucifié". Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Paul utilise ce terme. Je vais vous relire le verset en question avant de nous reporter à un autre. "Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs".

Reportez-vous à présent à Romains 6:6.

Romain 6:6 Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui [Christ], afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché...

Retournons dans Galates.

Galates 2:20 J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi, si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.

Il y a une différence très intéressante entre Romains 6:6 et Galates 2:20 où le mot crucifié est utilisé et Galates 5:24. Pour vous parler de cela je vais m'appuyer sur The Expositor's Bible Commentary, volume 11, pages 501 et 502. Je trouve que ce qu'ils disent est très intéressant.

Dans Romains 6:6 et Galates 2:20, Paul a utilisé le terme Grec traduit par "crucifié" à la voix passive et la manière dont il est traduit est "a été crucifié". Cela indique que quelque chose a été fait pour lui par quelqu'un d'autre. Nous savons bien de qui il s'agit. Il s'agit du Christ. Cela a été fait dans le passé, cela a donc été fait pour lui Paul, par quelqu'un d'autre. Cependant, dans Galates 5:24, il écrit ce mot à la voix active, il est donc traduit "ont crucifié". Cette différence sert à montrer ce que le chrétien a fait pour lui-même, et qu'il doit poursuivre par rapport à ce qui a été fait.

Souvenez-vous, Paul aussi était en plein processus de sanctification. Et que dit Paul ? Il dit que de se crucifier, à la manière dont il le dit est une chose quotidienne. Il y a certaines choses concernant cette crucifixion que personne d'autre ne pouvait accomplir, mis à part le Christ, et Il le fit pour nous. Il mourut certes, mais grâce à Sa crucifixion, nous avons pu avoir la vie sauve, et nous sommes passés par le symbolisme du baptême pour montrer symboliquement — que c'est en esprit que nous sommes morts et que nous avons été ressuscités ensuite, mais une fois ressuscités, Paul nous montre dans Galates 5:24 que nous devons nous crucifier quotidiennement. Le vieil homme a été crucifié, mais une fois sorti de l'eau, il est un nouvel homme mais notre ancienne nature est toujours présente en nous. C'est très intéressant. Donc, jour après jour, le nouvel homme doit apprendre à bien se conduire avec sa nouvelle nature. Vivre des choses qu'il proclame.

Colossiens 3:5 à 8 Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désires, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C'est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l'animosité, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche.

"Crucifié" et "faire mourir", sont des paroles fortes. Je viens de vous donner des informations concernant le mot "crucifié". Et maintenant je vais vous en donner pour "faire mourir". C'est très clair. Le mot grec pour "faire mourir" est NEKROSATE. C'est un mot très fort. Dans les écrits séculiers grecs, il est utilisé dans le sens de "tuer", "mettre à mort".

Dans le contexte de Colossiens 3:5, Paul nous demande non seulement de contrôler ou de supprimer nos mauvaises actions ou nos attitudes, mais de les balayer complètement. Il suggère l'extermination, une approche impitoyable. Un commentateur du non de Mc Claren a illustré le mot NEKROSATE de la manière suivante. C'est très clair. Il a dit : "C'est comme si vous travailliez sur une machine et que votre doigt s'y retrouvait coincé entre deux engrenages et que si vous n'agissez pas rapidement vous risqueriez de mourir. Vous vous dépêchez alors de saisir une barre de fer toute proche pour dégager votre main en tirant sur votre poignet pour que la machine ne vous mange pas d'avantage. C'est très explicite.

Cela ressemble fort à ce qu'a dit Jésus : "si ton ?il est une occasion de chute, arrache-le". "Si ta main...coupe-la". Bien sûr, il ne faut pas le prendre à la lettre, mais Paul et Jésus ici exagèrent délibérément pour nous montrer que le péché est une chose grave et aussi pour nous montrer dans quelle sorte de guerre nous sommes impliqués.

Le vieil homme est symboliquement crucifié et enterré dans l'eau du baptême, mais ce que Paul est en train de dire ici, c'est que nous devons être absolument certains que cette mort symbolique se répète jour après jour. Ce verset nous donne aussi un aperçu plus approfondi concernant la difficulté de vaincre et de croître à un point tel qu'elle est désignée sous le terme de "guerre".

Remarquez les mots : "membres", "Faites donc mourir les membres". Paul inclut dans les membres tout ce qui est immoral, impur, passionnel, mauvais désirs et convoitise. Le mot "membres", se réfère littéralement à une partie du corps, tout comme les mains, les yeux, le pieds, l'estomac et les organes sexuels, mais au lieu de les nommer, il nomme des vices, et le péché. Comment se peut-il que des parties du corps deviennent péché. Paul le fait par le biais d'une figure de style appelé métonymie. La métonymie est utilisée en grammaire lorsque la cause où la source sont remplacées par les effet qu'elles produisent, en d'autre termes, par les conséquences ou par le résultat que produit la source.

Je vais vous donner un autre verset qui vous aidera à mieux comprendre cela. Il s'agit de Nombres 3:16. On retrouve souvent des métonymies dans la Bible et si vous ne les comprenez pas elles peuvent vous paraître énigmatiques lorsque vous les lisez.

Nombres 3:16 Moïse en fit le dénombrement sur l'ordre de l'Eternel, en se conformant à l'ordre qui lui fut donné.

En Anglais, c'est plutôt facile à comprendre. Mais il y a un petit souci. Moïse n'a pas utilisé le mot "ordre" lorsqu'il écrivit cela. Ce mot "ordre", en hébreu, c'est littéralement le mot "bouche". Et donc, que fait la "bouche" ? Elle parle. Donc, lorsque les traducteurs arrivèrent à ce passage, ils traduisirent ce mot de manière plus facile à comprendre. Mais en hébreu, cette partie du corps, la bouche, a été remplacée par l'ordre qui sort de la bouche.

Je vais vous citer une expression américaine en argot qui est en fait une métonymie : "Je n'ai que faire de tes lèvres !" Quelqu'un peut-il faire du mal à quelqu'un avec ses lèvres ? Non. Cela signifie : "Je n'ai que faire de tes remarques effrontées et blessantes". Les remarques sont ici les effets qui sortent des lèvres — le membre du corps, la source. Donc, dans Colossiens 3:5, il faut interpréter ce que Paul dit de cette manière : "Faites mourir les effets produits par les membres de votre corps, tels que l'immoralité, l'impureté", etc.

Tout comme le mot "crucifié", ce n'est pas la première fois que Paul utilise le mot "membres" dans un contexte comme celui-ci.

Nous allons retourner dans le livre de Romains.

Romains 7:17 Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi.

Romains 7:20 Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi.

Romains 7:23 ...mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.

Avez-vous bien compris que le péché réside dans nos membres et qu'il est en guerre contre la loi de notre esprit ? La loi de notre esprit c'est l'esprit de Dieu, et donc Paul dans Colossiens 3:5 à 8, va beaucoup plus profondément sur ce thème qu'il ne le fait dans Romains 7. Il identifie plus spécifiquement un certain nombre de péchés que les membres du corps commettent, tout en étant dirigé par le c?ur. Dans cette guerre qui nous est propre, nous mettons à mort les effets et non les membres qui les commettent. En ce qui me concerne, cette guerre a des aspects très intéressants.

Retournons dans Colossiens 3 à nouveau.

Colossiens 3:1 à 3 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.

Si nous poursuivons avec ce que Paul ordonne aux versets 1, 2 et 3, cela devient très réconfortant en fait. Le verset 3 tout spécialement, car il affirme le fait légal de l'état dans lequel nous nous trouvons devant Dieu. Qu'est-il dit ici ? "Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu". Cela est extrêmement réconfortant lorsque l'on comprend de quoi il parle. C'est comme si l'apôtre Paul disait que notre salut est assuré car nos vies sont cachées en Christ.

Parce que nous sommes sous le sang de Christ, nous sommes donc justifiés et en unité avec Lui. Paul confirme notre sécurité spirituelle malgré cette guerre. C'est comme si nous avions, frères et s?urs un bouclier invisible tout autour de nous. Il y a un "cependant" à ajouter à cela pour que nous comprenions mieux. Cependant, notre sécurité est une transaction légale. C'est ce qu'est la justification. La justification qui nous permet de nous présenter devant Dieu est une transaction légale.

Christ a payé pour nous, les péchés ont été effacés. C'est comme s'ils n'existaient plus. La nature humaine existe toujours, mais les péchés ont été effacés. Nous sommes sous le sang de Jésus-Christ et nous avons appris par des passages comme Jean 1, que lorsque nous péchons et que nous nous repentons devant Dieu, le sang de Jésus-Christ continue de nous laver de tous péchés.

Cette justification nous oblige envers le Père et le Fils, et cette obligation, c'est celle d'utiliser cette période de sanctification pour faire correspondre cette réalité légale d'avoir été pardonnés et d'être en sécurité en Christ, avec la pratique nécessaire pour croître, surmonter et devenir justes et saints tout comme Christ le fut. Ce sont les dons de Dieu (et je dis "dons", car il nous donne beaucoup plus que son Saint-Esprit lors de notre appel) et Son Saint-Esprit qui, combinés à notre lutte pour surmonter ces mauvaises conduites, nous prépare à notre vie future dans le Royaume de Dieu. Avez-vous entendu ce que je viens de dire ? Nous avons une obligation envers le Père et le Fils. Le pardon nous met dans cette situation d'obligation. Nous leur appartenons désormais, et par conséquent nous sommes obligés de mener cette guerre, non pas pour le salut, mais pour nous préparer en vue du Royaume de Dieu.

Si nous ne coopérons pas avec eux au cours de ce processus de préparation, nous perdrons. Est-ce compris ? Cela le devrait. Voilà pourquoi nous trouvons des termes tels que "mettre à mort" et "crucifié", c'est à cause de l'importance de tout ce qui se trouve devant nous, lié à la grandeur de ce que nous avons déjà eu. Notre obligation ne réside pas dans le fait de nous sauver personnellement grâce à nos ?uvres. Notre obligation réside dans le fait d'être prêts, en vue de ce qui va arriver. Nous sommes en période d'entraînement. Nous sommes en train de nous préparer pour l'avenir. Dieu nous a donné les outils nécessaires pour livrer cette bataille.

La justice qui habitait Jésus-Christ et que Dieu veut que nous ayons, se pratique lors de situations quotidiennes par la lettre de la loi que Dieu a mise dans notre c?ur et notre esprit par l'expérience. J'espère que c'est bien clair.

Faute de temps, je ne vais pas continuer davantage, il y a encore beaucoup à dire. Je le ferai dans un prochain sermon. Je vais donc m'arrêter là pour aujourd'hui.



Loading recommendations...