Sermon: Observer Le Sabbat (Partie 4)

Principes pour observer le jour
#413FR

Given 18-Sep-99


transcript:

En préparant ce sermon, j'ai pensé qu'il serait le dernier de cette série sur le sabbat. Il se peut toutefois qu'il le soit. Cela va dépendre jusqu'où je vais pouvoir aller aujourd'hui. Il y a une liste d'un certain nombre de points fondamentaux que nous devons évaluer par rapport aux trois premiers sermons.

Pour tout résumer à ce stade, je voudrais dire que je me suis évertué à faire ressortir ce que nous devons voir concernant tout ce qui se rapporte à l'observance correcte du sabbat. Il y a là une grande importance pour Dieu et pour Son but destiné à l'humanité, par conséquent, il est important pour chacun de nous personnellement. Il ne faut pas comprendre non plus qu'observer le sabbat va sauver tout le monde, mais plutôt, nous devons comprendre que tout cela contribue à constituer le schéma d'ensemble selon lequel Son but vise à nous créer à Son image. Aucun autre jour ne pourra y contribuer, parce que c'est celui-là qu'Il a désigné.

Certains peuvent considérer le fait que ce jour peut-être arbitraire et dire que n'importe quel autre jour ferait l'affaire parce que Dieu peut être adoré n'importe quand et partout, et qu'Il n'est pas mesquin, ni étroit d'esprit. Mais, tout d'abord, croire cela, c'est vraiment se montrer arbitraire, car Dieu est souverain et qu'Il a le droit Lui, de se montrer arbitraire dans Ses ordres. Notre travail consiste à apprendre à nous soumettre.

En deuxième lieu, chacun doit être capable de comprendre que les déviations et les libertés prises à propos d'une recette altèrent la finition du produit. Nous ne devons pas chercher à comprendre pourquoi, mais Dieu a Ses raisons dans tout ce qu'Il commande ou dans tous les exemples qu'Il recommande, et à cause de Sa nature, tous les ordres qu'Il donne, le sont pour le bien de Son but et pour le bien de ceux à qui ils sont destinés.

Marc 2 : 27

Puis il leur dit : Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat...

Je pense que cette déclaration confirme ce que je viens de dire. Le sabbat a été fait pour l'homme. Le sabbat a été fait pour servir l'humanité, et par conséquent il sert également le but de Dieu. Remarquez qu'Il ne dit pas qu'il a été fait uniquement pour les Juifs comme la plupart des gens pensent le croire. Certaines personnes disent que Jésus a observé le sabbat parce qu'Il était Juif. Pour ma part ceci n'est qu'une combine. Dieu dit ce qu'Il entend, et Il entend ce qu'Il dit. Jésus a clairement compris qu'Il devait l'observer... et Il le fit. S'il était dans l'intention de Dieu que seuls, les Juifs devaient l'observer, Il l'aurait écrit de cette façon là. Le sabbat est fait pour toute l'humanité.

Dieu a également mentionné que le sabbat doit être le signe entre Lui et Son peuple. Il est évident que Lui, le Créateur, est notre Dieu et ceux qui observent le sabbat sont Ses enfants. Si nous abordons le sujet de façon exhaustive, nous voyons que ce que la Bible montre ce n'est pas seulement le fait de l'observer qui est important, mais c'est la manière selon laquelle on l'observe qui fait que c'est un signe.

Les Juifs ne sont pas Ses enfants excepté sur le plan de la création... mais cependant il l'observent. La même chose s'applique à propos des Adventistes du Septième Jour. Mais ce n'est pas seulement le fait de l'observer qui est important, mais la manière selon laquelle nous l'observons qui fait que c'est un signe. S'il en n'était pas ainsi, Il n'aurait pas eu le souci de nous montrer comment l'observer, et même de nous faire savoir que le transgresser fut l'une de raisons majeures pour lesquelles Israël fut emmené en captivité et fut divorcé d'avec Dieu

Voici un bref résumé de ce que nous avons parcouru :

    1. Dans la Bible, à travers le commandement et l'exemple de Jésus et de Paul, nous voyons qu'il n'est jamais question de quel jour du calendrier on doit observer; mais bien toujours de la manière de l'observer.
    2. Par contraste, dans le monde, le sabbat est considéré comme le dernier des commandements ; l'observer cependant est une question de moralité. C'est l'une des dix parties de la Loi Royale. L'observer correctement est un acte d'amour.
    3. Ezéchiel 20 montre que la transgression du sabbat était l'une des raisons majeures pour lesquelles Dieu envoya Israël en captivité.
    4. Le sabbat existe pour le bénéfice de l'homme. Il joue le rôle majeur de régulateur dans les relations entre l'homme et Dieu, parce que c'est le jour que Dieu a mis à part pour être en relation directe avec Lui, et pour recevoir Son instruction en Le connaissant. "Le connaître", a dit Jésus, c'est "la vie éternelle".
    5. l'Ancien Testament n'est pas moins important pour le Chrétien que le Nouveau Testament. La Bible fut principalement écrite pour l'Eglise, et plus spécifiquement pour l'Eglise des temps de la fin.
    6. Il y a de nombreux noms de code pour l'Eglise qui sont utilisés dans la Bible. L'Eglise c'est "L'Israël de Dieu"(L'Israël qui appartient à Dieu). Le sabbat fut spécifiquement révélé à Israël par Dieu. Ceci est un point important.
    7. Lorsque nous lisons l'histoire de l'ancien Israël dans l'Ancien Testament, nous y voyons également une large, mais précise vue d'ensemble des modèles de relations que l'Eglise doit entretenir avec Dieu, parce que tout au long de cette histoire rien n'a jamais changé.

La chose importante pour nous à ce stade de la série c'est que lorsque nous lisons et étudions la Bible, soit l'Ancien Testament ou le Nouveau Testament, nous lisons et étudions les modèles de relations qui doivent exister entre l'Eglise et Dieu aussi sûrement que nous voyons défiler l'historique de l'Ancien Israël. Ainsi, quand nous, en tant qu'Eglise, expérimentons des évènements tels que ceux que nous connaissons actuellement, nous pouvons alors chercher dans la Bible pour y trouver à la fois les causes et les solutions.

A cause d'Ezéchiel 20, nous pouvons savoir que la transgression du sabbat joue un rôle dans la dispersion de l'Eglise. A cause d'autres prophéties concernant les temps de la fin qui sont encore à venir, nous nous trouvons dans une convergence unique. Dieu est en train d'envelopper les choses au temps de la fin concernant le jugement de l'Eglise (1 Pierre 4 : 17) et dans le même temps, Il est en train de mettre en mouvement certaines forces qui apporteront le salut à toutes les nations d'Israël et des Gentils. Frères, nous ne devons pas baisser le bras en ces temps critiques de l'histoire.

Esaïe 58 : 13 et 14

Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l'Eternel en le glorifiant, et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l'Eternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l'héritage de Jacob ton père ; car la bouche de l'Eternel à parlé.

Allons maintenant dans Exode 20 : 8 à 11. dans Exode 20 l'interprétation du commandement ici, pose la règle de base concernant l'observance du sabbat. Il est dit :

Exode 20 : 8 à 11

Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servant, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre, la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos, et l'a sanctifié.

Aucun autre jour ne peut être comparé à ce qui représente le sabbat. Il a été mis à part en tant que Jour Saint de Dieu. Il Lui appartient. C'est un temps qui Lui est consacré. Ainsi, la règle de base qui émane du commandement c'est celle qui montre que Dieu exige de chaque personne qu'elle se mette à part ce jour là pour L'adorer et se mettre à Son service. Il n'y a rien ici, qui puisse démontrer que ce commandement est essentiellement de nature cérémoniale. Je dis cela parce que c'est l'une des raisons pour lesquelles les Protestants disent que nous n'avons pas besoin de l'observer... et qu'il s'agit simplement d'une cérémonie. Mais il n'y a rien ici qui indique qu'il s'agit simplement d'une cérémonie.

Tout comme les autres commandements, sa fonction vise à entretenir de bonnes relations. Pour bénéficier de la plénitude de cette relation, les affaires et le travail quotidien du monde doivent être écartés, stoppés. Ils s'achèvent le Vendredi au coucher du soleil jusqu'à l'autre coucher du soleil, ce sont les tâches spirituelles qui doivent s'imposer lors de cette journée. En plus de cela, le commandement tel qu'il est évoqué ici dans Exode 20, revient sur la création. Il nous montre la raison pour laquelle nous devons observer ce jour, c'est parce que Dieu, le Créateur, à mis ce jour à part à cause de la création.

Je voudrais que vous retourniez à Deutéronome 5 parce qu'un changement est intervenu. Il y a là une paire de modifications, mais je veux seulement en évoquer une seule.

Deutéronome 5 : 15

Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Egypte, et que l'Eternel, ton Dieu, t'en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c'est pourquoi l'Eternel, ton Dieu, t'a ordonné d'observer le jour du repos.

Ce que ce commandement ajoute aux précédents c'est qu'il faut que nous nous souvenions que nous étions des esclaves en Egypte, cela nous amène à déplacer l'importance du spirituelle, à partir de la création, nous devons considérer et nous porter sur la rédemption. Il ne s'agit pas non plus de nous déconnecter de la création, mais plutôt, au contraire, de l'amplifier. Ainsi, il ne suffit pas de nous en tenir qu'à la création, en pensant que Dieu est le Créateur ; il nous faut nous rappeler que le sabbat est directement lié à Dieu qui est aussi notre rédempteur. Créateur / Sauveur.

Par conséquent, le commandement implique qu'il a à faire avec la liberté, la délivrance de l'esclavage, aussi bien que de la réservation qui nous est garantie et de la relation que nous avons avec le Rédempteur, avec Celui qui sauve. Nous commençons à voir pour quelle raison aucun autre jour ne peut lui être comparé. Nous devons commencer à voir pourquoi aucun autre jour, spécifiquement, ne peut lui être comparé.

Ce n'est pas seulement le signe qui montre qu'Il est le Créateur, c'est aussi le signe qui montre qu'Il est le Sauveur. C'est un jour qu'Il a désigné pour être le jour du souvenir qui nous a rendus libres, et Il veut maintenir, préserver cette liberté. Aussi longtemps que nous considèrerons ces choses, notre relation avec Lui sera préservée.

Nulle part Dieu donne une liste spécifique d'actes à faire ou à ne pas faire. Il montre plutôt certains exemples et de larges principes (parmi eux, les deux que je viens de vous énoncer : création et salut... le Sauveur et le Rédempteur) à travers lesquels Il s'attend à ce que nous en tirions certaines conclusions, certains jugements. Certains évènements spécifiques pourraient se produire le jour du sabbat, certains de ces évènements ne pourraient arriver qu'une fois ou deux dans une vie, mais ils ont été évalués comme pouvant arriver.

Esaïe 58, montre plusieurs de ces larges principes. En tout premier lieux, Dieu nous montre une attitude générale vis-à-vis du sabbat, selon laquelle nous devrions témoigner un grand respect pour ce jour de sabbat. Il dit que c'est un jour de joie et de délices. Comment cela ? Parce que nous avons été honorés de connaître ce jour, et honorés de savoir que nous devons l'utiliser selon une certaine compréhension.

Dieu dit au verset 13 qu'il doit être honoré. Ce mot honoré signifie correct. Il s'agit d'une distinction spécifique par rapport à n'importe quel autre jour de la semaine. Les autres jours de la semaine sont mauvais...c'est-à-dire qu'ils sont placés à part par rapport au jour où on doit L'honorer. Ceci ne veut pas dire que l'on ne peut pas se rencontrer les autres jours. Il veut parler ici de notre pratique constante et régulière. C'est le sabbat qui est juste, correct. C'est le sabbat qui est propre, juste, vrai. C'est le sabbat qui est approprié. C'est le sabbat qui est adapté. C'est le sabbat qui est valorisé. Tous ces mots sont des synonymes d'honorable comme nous pouvons le voir.

Dieu nous avertit très clairement : le fait de considérer le sabbat comme un fardeau c'est anathème pour Lui. Si le sabbat est un fardeau, Dieu est un fardeau. Il prend cela personnellement. Nous devons L'honorer dans notre comportement.

Ce mot honneur signifie quelque chose d'un peu différent. Il signifie louer, glorifier, acclamer, saluer (montrer du respect). Nous L'honorons dans notre façon d'observer le sabbat. De manière un peu plus spécifique, nous L'honorons en observant le sabbat de manière à Lui faire plaisir. Plaisir ici, est un terme général. C'est large, mais nous le verrons de manière un peu plus spécifique un peu plus loin. Nous L'honorons en faisant Son plaisir plutôt que de nous abandonner au nôtre, en faisant ce que nous accomplissons normalement au cours de six autres jours.

Plaisir, est utilisé ici dans le sens de désir, de volonté, de souhait, ou de préférence. Ces mots alimentent le véritable sens. "Ne pas suivre nos propres tendances, ne pas nous complaire dans nos propre plaisirs, ne pas parler avec nos propres mots". Ainsi, il s'agit d'un jour pour accomplir Son désir, Son souhait, Sa volonté, Ses préférences.

Nous allons voir que ceci conduit à comprendre que le point essentiel de ces commandements consiste à observer le sabbat non pas en termes d'énergie dépensée mais plutôt en termes de finalité ou de but exigés.

Tous ces commandements pris ensemble montrent que le souci de Dieu à propos du ce que et du pourquoi nous faisons ce que nous faisons durant Son temps saint, avec une grande insistance sur les mots ce que et pourquoi. ... Ce que et pourquoi nous faisons les choses durant son temps saint. Par conséquent, ce que nous faisons, et l'intention avec laquelle nous agissons dans ces circonstances, sont d'une grande importance.

Les Pharisiens semblent être, du moins subconsciemment, considérés comme des modèles, par la plupart des Juifs, d'après leur manière d'observer le sabbat. Mais il n'en va pas ainsi. Ils étaient essentiellement une secte dominante qui se référait habituellement à une sorte de "loi orale". Ils l'appliquaient strictement et les gens étaient effrayés par les condamnations qui pleuvaient sur eux de leur part. Mais il semble quelque peu de manière évidente que les Sadducéens partageaient de façon étroite les points de vue des Pharisiens, et ce n'est pas inhabituel, ni rare.

Aujourd'hui, les Baptistes ne considèrent pas les Ecritures de la même façon que les Luthériens, les Presbytériens ou les Méthodistes, et cependant, ils sont tous considérés comme des Protestants. Ainsi, à l'époque, ils étaient tous Juifs, mais n'observaient pas le sabbat exactement de la même façon que les Pharisiens, parce que chacun de ces groupes avait une petite interprétation différente sur la manière de pratiquer les choses. Chaque Juif n'observait pas le sabbat comme le faisaient les Pharisiens, et ainsi le commandement du sabbat en était arrivé par être interprété et cette autorité et cette application magnifiées. Jésus agit ainsi quand Il magnifia le sixième et le septième commandements. Dans le Sermon sur la Montagne, le sabbat fut magnifié à divers endroits.

La tendance dans la vie est plus forte sur l'abandon des prérogatives plutôt que sur leur conservation. L'application plutôt conservatrice des Pharisiens de la loi sur le sabbat est inhabituelle de ce point de vue, mais elle était radicalement fausse et elle avait besoin d'être corrigée de crainte que les gens considèrent le sabbat comme un fardeau pénible. Comment cela aurait-il pu être un délice, comment cela pouvait être quelque chose d'honorable dans l'esprit des gens si cela était un fardeau pénible ? Mais c'est pourtant ce que les Pharisiens réussirent à faire à propos du sabbat. Il était dans l'intention de Dieu d'en faire un outil délicieux de délivrance, fonctionnant de telle manière qu'il devait produire de bonnes relations avec Dieu et Ses proches.

Revenons dans le Nouveau Testament à Jean 7 : 21. Il est intéressant de lire ici ce commandement dont on peut se demander s'il peut s'intégrer au sabbat. L'épisode que nous allons lire ici dans Jean 7, commence en fait au début du chapitre 5 du livre de Jean, et cet événement se produit un jour de Fête, un jour de sabbat, quand Jésus guérit un homme :

Jean 7 : 21 à 24

J'ai fait une ?uvre, et vous en êtes tous étonnés. Moïse vous a donné la circoncision, - non qu'elle vienne de Moïse, car elle vient des patriarches, - et vous circoncisez un homme le jour du sabbat. Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi de ce que j'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ? Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice.

C'est ce verser 24 qui est un commandement. Le commandement ou l'instruction de Jésus (cela dépend du mot fort que vous voulez employer) est qu'ils jugeaient de manière tout à fait superficielle. Ceci est intéressant parce que je suis certain que les Pharisiens (Je ne plaisante pas. Je ne veux pas parler des mêmes Pharisiens, mais de la secte Pharisaïque, de l'organisation), durant des siècles a plongé dans les Ecritures, mais tout ce temps là fut stérile, inopérant. Jésus a dit que toutes leurs pensées à propos du sabbat étaient superficielles, et ils ne jugeaient pas les évènements de façon juste.

Depuis que Dieu nous a laissés sans une liste d'actes à faire et ne pas faire à propos de la manière d'observer le sabbat, il est impératif que nous devons juger de manière convenable, en utilisant à bon escient les principes et les exemples qu'Il nous a donnés. Ils n'existe aucune liste de choses a faire et ne pas faire. La liste, en fait, est très courte :

    • Ne travaillez pas le jour du sabbat.
    • Faites-en un jour de délices.

C'est une liste très courte. Il nous a donné un certain nombre de principes dans d'autres domaines et des exemples dont nous pouvons tenir compte.

Juger signifie considérer. Cela veut dire évaluer. Cela signifie jauger, apprécier, discerner. Cela signifie être amené à comprendre dans le but de se forger une opinion. Ce que ceci signifie en termes de pratique habituelle, c'est que nous sommes amenés à rassembler quelques informations (ayant plusieurs sources pour origine dans certains cas) pour les comparer et les confronter les uns aux autres dans le but de déterminer la bonne décision à prendre.

Il est bon de remarquer ici que Jésus ne trouvait pas de faute dans le fait d'opérer une circoncision le jour du sabbat. En fait, Il utilisa cet acte pour illustrer l'exemple d'un jugement correct. Mais pourquoi ? Parce que dans ce cas le Juifs regardaient dans la Parole de Dieu et voyaient que Dieu commandait la circoncision. Ils conclurent vertueusement, que c'était un plaisir de la part de Dieu, c'était la volonté de Dieu, et c'était le désir de Dieu que la circoncision soit opérée ce jour là (ou, pourrions-nous dire)... sans tenir compte de ce jour. La circoncision avait autant d'importance que le sceau de l'Ancienne Alliance dont les pratiques remplaçaient le sabbat. En d'autres termes, et dans ce sens, la circoncision était plus grande plus conséquente que le sabbat.

A présent, on peut dire que ces évènements ne se produisaient pas souvent dans la vie des gens. Une famille pouvait avoir dix enfants...dix garçons, et parmi ces dix garçons peut-être aucun d'eux aurait pû naître dans une telle configuration liée au sabbat qui nécessitait une intervention pareille. Peut-être que le cas s'est produit une fois au sein d'une famille nombreuse...mais peut-être aussi, cela ne s'est-il jamais produit. Mais lorsque cette situation se produisait, que le huitième jour tombe un sabbat, ils jugeaient ce fait concevable à cause de ce que représentait la circoncision, il devait remplacer le sabbat. Cela prenait seulement quelques minutes et c'était terminé. Vous aviez un bébé braillard et vous rentriez à la maison. Vous voyez, l'alliance, dans ce cas, était plus importante que le sabbat.

De la même manière, aujourd'hui le baptême, qui est en parallèle avec la circoncision, se pratique le jour du sabbat au sein de la véritable Eglise sans une once de culpabilité sur le plan de la conscience. Pourquoi ? Pour la même raison. Le baptême a une telle importance prioritaire par égard à l'édification de la personne dans la Nouvelle Alliance avec Dieu que cette fois il remplace le sabbat. Vous pouvez constater la raison pour laquelle Jésus amena à faire cela, c'est parce qu'il s'agit d'un principe qui est facile à observer, et Il a calculé que les Juifs jugeaient vertueusement, et naturellement, Il en conclut qu'il n'était pas mauvais à Ses yeux d'édifier complètement une personne le jour du sabbat.

Matthieu 23 : 23

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses.

A présent ces ingrédients : la justice, la miséricorde et la fidélité, je pense que nous pouvons les paraphraser afin de les comprendre facilement. Cela signifie qu'il faut être net et tranchant dans les jugements. Cela veut dire qu'il faut être rempli de compassion et bon en action, aussi bien que loyal envers Dieu dans l'observance et la pratique de Sa loi. La justice (qui serait mieux traduite par une mot plus moderne, celui de jugement) signifie être sans tache. Miséricorde signifie être compatissant et bon en actes. Le mot foi se rapprocherait plus du mot anglais fidélité ou même confiance. Nous avons donc : Justice, compassion et fidélité (ou loyauté).

Jésus appliqua ces concepts dans Sa propre situation alors qu'Il était confronté aux Pharisiens et que ces Pharisiens avaient atteint une conclusion tragiquement fausse au regard de l'intention des lois de Dieu.

Le mot important signifie primordial. Il signifie central et plus décisif comparé à ce qui est périphérique ou secondaire. Ainsi ce que Jésus dit ici c'est que le but de la loi de Dieu consiste à produire la justice, elle consiste à produire la compassion et la bonté, elle consiste à produire la loyauté envers Dieu. Naturellement, nous savons que la chose importante qui en découlera, ce sera une bonne relation avec Dieu et avec les hommes , et l'édification d'un caractère.

Les Pharisiens étaient coupables d'une distorsion massive vis-à-vis de la volonté de Dieu, ou pourrions-nous dire du plaisir de Dieu, et ainsi dans leur zèle à paraître absolument corrects, ils corrompaient ceux qu'ils conduisaient. Ils avaient une attitude envers le problème de la loi qui était presque étrangement à 180 degrés du comportement de la plupart des gens. Comme je l'ai dit, la plupart des gens ont tendance à devenir davantage détachés, mal assujettis et davantage libéraux. Mais par quelque raison étrange, les Pharisiens avaient une bizarrerie de caractère, et ils corrompaient la loi entièrement dans la direction opposée. Dieu à donc senti qu'il était nécessaire de corriger cette corruption afin que nous puissions comprendre.

Michée 6 : 6 à 8 (début)

Avec quoi me présenterai-je devant l'Eternel, M'humilierai-je devant le Dieu Très-Haut ? Me présenterai-je avec des holocaustes, avec des veaux d'un an ? L'Eternel agréera-t-il des milliers de béliers, Des myriades de torrents d'huile ? Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles? On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que l'Eternel demande de toi, C'est que tu pratiques la justice...

Remarquez le parallèle avec Matthieu 23 : 23. Qu'est-ce que Dieu exige ? Que l'on soit juste, sans tache et également avoir de bons rapports avec les gens.

Verset 8 (suite)

...Que tu aimes la miséricorde...

Etre miséricordieux, être rempli de compassion, être rempli d'amour. Actuellement, ce mot miséricorde peut être traduit exactement par l'amour, bon.

Verset 8 (fin)

...Et que tu marches humblement avec ton Dieu.

Voici quelle est l'intention de la loi de Dieu. Jésus, virtuellement portait très haut ce mot à mot de Michée et appliquait ces principes donnés là dans Matthieu 23, mais il substitua le mot humilité à celui de fidélité, parce qu'une personne qui est véritablement humble montrera cette humilité en se soumettant à la loi de Dieu, et elle prouvera ainsi elle-même qu'elle est fidèle.

L'essence de cette instruction ici, dans Michée 6 n'est pas que Dieu se désintéressait des sacrifices de l'Ancienne Alliance à l'époque de Michée ; mais plutôt, ce qu'Il ne voulait pas, c'était le conformisme creux et rigide de leurs intentions et même de leurs obligations crérémoniales sans une compréhension correspondante de leurs intentions, et l'application de cette intention dans leur conduite et leur attitude quotidienne. C'est ce que corrigea Jésus dans Matthieu 23. Les Pharisiens avaient corrompu l'intention de la dîme. Ils avaient corrompu l'intention d'honorer ses parents, dont il est question dans Marc 7. Ils avaient corrompu l'intention du sabbat et l'avaient accompagné d'un haut degré de perversion dans sa façon de l'observer.

J'ai mentionné plus haut que la mesure de la quantité d'énergie dépensée n'est pas le but du sabbat ; mais ce qui est important c'est pour quelle raison et pourquoi on dépense une telle énergie. Je vais vous donner quelques exemples clairs. Il est bon de se rappeler qu'un jour, entre deux et trois millions d'Israélites sortirent d'Egypte avec tous leurs biens un jour de sabbat. Combien d'énergie fut dépensée à l'occasion pour effectuer une telle action ?

Une semaine plus tard, lors d'un autre sabbat, ce même groupe de gens marcha à travers la Mer Rouge, fuyant pour préserver leurs vies, associant avec eux tout leur bétail, leurs moutons, leurs chèvres, leurs b?ufs tirant des charrettes chargées de biens, leurs poulets, leur canards, leurs oies, leurs ânes et tous les biens d'une maison ainsi que les vêtements divers qu'ils avaient pu emmener avec eux. Quarante ans plus tard, quand ils se mirent à conquérir Jéricho en pénétrant sur la terre de Canaan, ils marchèrent autour de la ville un jour de sabbat.

Maintenant, ce qui leur permit de consacrer le temps et l'énergie nécessaire à cet événement, c'était que Dieu le désirait. Ce fut Son plaisir qu'ils agissent ainsi lors de ces trois occasions, parce que ce qu'ils étaient en train de faire, c'était pour accomplir le but de Dieu. Ils nous laissèrent là un exemple et Dieu a tenu à ce que ce fut écrit, et Il a accompli quelque chose pour leur rédemption. Ils agirent comme ils le firent parce qu'en agissant de cette manière c'est le plaisir de Dieu qu'ils mirent en avant.

Transportons-nous un peu plus loin. Nombres 28 et 29, contiennent une longue liste d'offrandes obligatoires que les prêtres en charge devaient célébrer chaque jour et chaque sabbat hebdomadaire, et chaque Fête fixée qui était également un sabbat. A nouveau, la justification de ces lourdes taches exigeantes les jours de sabbat avait pour origine le plaisir de Dieu pour lesquelles elles étaient effectuées.

Allons dans Exode 16 où nous verrons quelque chose que Dieu a clairement établi en tant que plaisir pour le jour de sabbat... actuellement pour le jour qui précède le sabbat. Exode 16, commence par l'envoi de la manne, et les instructions étaient clairement données par Moïse, afin qu'elles fussent transmises aux enfants d'Israël ; cela incluait ce qu'ils étaient supposés faire le Vendredi. Ils devaient en rassembler deux fois plus le Vendredi parce qu'ils étaient censés ne pas sortir pour cueillir ce dont ils avaient besoin pour manger le jour du sabbat.

Exode 16 : 23

Et Moïse leur dit : C'est ce que l'Eternel a ordonné. Demain est le jour du repos, le sabbat consacré à l'Eternel ; faites cuire ce que vous avez à faire cuire, faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et mettez en réserve jusqu'au matin tout ce qui restera.

Frères, ce principe est toujours en vigueur. A présent, ne dites pas que vous n'avez pas le temps de préparer.. Si vous n'avez pas le temps de préparer, quelque chose ne va pas dans votre travail, c'est-à-dire dans l'utilisation des autres six jours de la semaine. Peut-être que votre sens des priorités et de l'importance des habitudes devraient être changés. La préparation de la journée commence au coucher du soleil du Jeudi. Les repas, peuvent être préparés même si des feuilles de salades y sont incluses. Ils peuvent être préparés à l'avance, et s'ils sont constitués d'ingrédients frais ils seront agréables et croquants pour le jour du sabbat vingt-quatre heures plus tard. Dieu dit de préparer. Il ne veut pas que le travail ordinaire de la semaine soit effectué le jour du sabbat.

Remarquons quelque chose ici dans Lévitique 23

Lévitique 23 : 3

On travaillera six jours ; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos : Il y aura une sainte convocation. Vous ne ferez aucun ouvrage : c'est le sabbat de l'Eternel, dans toutes vos demeures.

Aucun travail ne sera effectué parce que c'est le sabbat. C'est la raison invoquée par Dieu. Le seul autre jour, dans toute cette liste, ici de Lévitique 23 qui intègre cette disposition c'est le Jour des Expiations.

Verset 30

Toute personne qui fera ce jour-là un ouvrage quelconque, je la détruirai du milieu de son peuple.

Nous ne devons pas manger le Jour de Expiations. Aucune nourriture n'est nécessaire, et il n'y a aucun ouvrage à faire. Vous adaptez cela au commandement d'un jour ordinaire de sabbat, et vous verrez que Dieu ne veut pas que nos femmes préparent la nourriture ce jour-là.

Dans Lévitique 23 : 7, Il donne certaines restrictions concernant le premier Jour des Pains sans Levain le 15 Nisan.

Verset 7

Le premier jour, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune ?uvre servile.

Les termes employés ici sont un peu différents de ceux pour un sabbat hebdomadaire. Il ajoute le mot servile. Si vous regardez dans des traductions modernes, ils traduisent généralement ce mot servile par accoutumé, cela signifie ce que vous feriez d'habitude durant les six autres jours. Mon Etude de la Bible, que j'utilise ici, dit que le mot signifie laborieux, travailleur... travail servile, esclave du travail. Ils ont choisi la traduction de laborieux.

J'aimerais que vous reveniez à Exode 12 et que nous ajoutions un facteur supplémentaire ici par rapport aux différences entre le sabbat hebdomadaire et le Jour des Expiations comparés aux Jours Saints.

Exode 12 : 16

Le premier jour, vous aurez une sainte convocation ; et le septième jour, vous aurez une sainte convocation. On ne fera aucun travail ces jours-là ; vous pourrez seulement préparer la nourriture de chaque personne.

Vous pouvez voir que Dieu fait une différence entre les Jours Saints (excepté pour le Jour des Expiations) et le sabbat hebdomadaire. Le sabbat hebdomadaire est présentement plus restrictif que les Jours Saints.

Il y a au moins une raison logique à cela, et cette raison est que ces Jours Saints exigent normalement un déplacement vers un lieu, un emplacement central, et qu'ainsi, les gens se trouvent en dehors de circonstances normales. Ainsi, se trouvant en dehors des circonstances normales, en dehors des normes, Dieu permet cette sorte de préparation des repas qui devront être offerts le Jour saint.

Dans de nombreux cas, il n'y a aucune raison que nous tirions avantage de cela, parce que la plupart d'entre nous, sommes toujours près de chez nous. A la Fête des Tabernacles, nous ne sommes pas dans nos maisons, et ainsi, Dieu a tout prévu, et Il a rendu ce commandement un peu plus souple. Rappelez-vous ceci, que Sa loi n'est pas inflexible, rigide, qu'elle ne pèse pas de tout son poids, qu'Il permettra des ajustements selon les circonstances. Il a clairement montré ceci quand Israël sortit d'Egypte pour se rendre dans la Terre promise, et pour rendre possible le travail d'un prêtre le jour du sabbat. Gardez cela à l'esprit. C'est une conclusion qui résume cette partie du sermon, parce qu'Il nous a déjà montré qu'il y avait quelques exigences à remplir dans le commandement qui exige de ne pas travailler ce jour-là, comme lors d'un sabbat hebdomadaire.

Allons maintenant dans Matthieu 12. Vous allez comprendre ce que je veux faire ici. Je vais vous donner quelques principes. Mais je ne vais pas vous donner une liste de ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Dieu n'agit pas ainsi. Il désire que nous sachions apprendre à interpréter correctement son Jugement.

Matthieu 12 : 1 à 8

En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. Les pharisiens, voyant cela, lui dirent : Voici, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat. Mais Jésus leur répondit : N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu'il ne lui était pas permis de manger, non plus qu'à ceux qui étaient avec lui, et qui étaient réservés aux sacrificateurs seuls ? ou, n'avez-vous pas lu dans la loi que, les jours de sabbat, les sacrificateurs violent le sabbat dans le temple, sans se rendre coupables ? Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que les temple. Si vous saviez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n'auriez pas condamné des innocents. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat.

Je désire que vous vous rendiez compte comment Jésus analysa la situation et comment Il illustra Sa conclusion. Jésus utilisa deux illustrations pour justifier de manière correcte ce qu'Il permettait à Ses disciples de faire. Dans la première illustration, Il mit en avant la situation où David et ses hommes affamés fuyaient pour sauver leur vie devant Saul. Achimélec, le prêtre leur donna le pain de proposition qui se trouvait sur la table dans le Lieu Saint du Tabernacle afin qu'ils puissent le manger. Cela se présente à nous sous l'aspect de deux activités qui normalement étaient des péchés dans des circonstances ordinaires. Remarquez comment Jésus montre que la loi peut s'adapter lors de circonstances inhabituelles.

1)Le pain de proposition était commandé par Dieu pour obtenir du pain frais chaque sabbat, (Ce qui est intéressant en soi) et qui devait être placé sur la table du Lieu Saint. Maintenant, pour nous, ce serait travailler que de faire du pain le jour du sabbat. Ce serait travailler normalement, faire un travail d'usage et coutumier. Ce serait faire une ?uvre servile, ce qui est interdit. Mais pour eux, dans ces circonstances, ce n'était pas pécher parce que c'était le plaisir de Dieu que les prêtres agissent ainsi, ils ne péchaient pas en faisant quelque chose qui nous rendrait pécheurs si nous le faisions. J'espère que vous pouvez discerner quelque chose ici, que la loi ne s'applique pas absolument de la même façon pour tous. Certaines personnes sont chavirées en entendant cela? " Et bien, s'ils peuvent faire cela, pourquoi ne pourrais-je pas le faire ?" interrogez Dieu à ce sujet.

2)Le pain de proposition ne devait pas être mangé par n'importe qui, excepté par les prêtres. Ensuite, il était remplacé par le nouveau pain, et le vieux pain pouvait être ôté et mangé seulement par les prêtres après qu'il fut enlevé de sur la table. David et ses hommes n'étaient pas de prêtres et normalement leur acte aurait dû être un péché.

Rappelez-vous que l'intention de la loi doit être de faire preuve de compassion et de bonté. Maintenant, ce que Jésus instaura, c'était que lorsque les plus importantes lois rencontraient une nécessité, une grâce extensible annulait la situation normale. Ainsi, Dieu a clairement montré que c'était Son plaisir, que lorsque une situation se présente qui requiert la grâce, ou qui affiche une nécessité, nous devons en tenir compte et agir avec une conscience claire par rapport à cette situation.

Maintenant, frères, il arrive ici que fréquemment le pneu frotte à la roue lorsqu'il s'agit de juger correctement la situation. Le désir est presque toujours présent en nous, à cause de notre nature humaine, et nous sommes prompts à désirer faire quelque chose (pour notre plaisir), comme par nécessité ou pour une situation d'urgence, ou pour un acte de pitié. Une certaine dose de prudence est nécessaire de crainte que notre jugement devienne moins juste, moins adapté. Il est très facile d'abuser de sa liberté.

Considérons les deux choses les plus importantes de cette situation. Tout d'abord, David n'était pas un citoyen ordinaire en Israël, et par conséquent, ni lui, ni ses hommes ne pouvaient être considérés comme d'ordinaires hommes affamés. Vous pouvez constater qu'Achimélec devait probablement avoir plusieurs idées qui lui traversèrent l'esprit. ("Oh, comment vais-je juger une telle situation ? Voici le roi, l'oint de l'Eternel, debout devant moi et fuyant pour protéger sa vie emmenant ces hommes affamés avec lui ! Que vais-je pouvoir faire ?"). David était l'oint de l'Eternel et Achimélec savait cela. Je suis certain qu'il en tint compte dans son jugement. Si vous revenez dans 1 Samuel pour relire ces passages, vous constaterez que ce qui compliquait la situation c'est que David mentait à Achimélec. Cela pouvait pervertir le jugement à rendre, mais cela ne se passa pas ainsi. Sans doute, Achimélec ne se rendit pas compte à temps que David lui mentait. S'il vous plait, ne pensez surtout pas que Jésus disait que le mensonge de David était bon. Il ne l'était pas. Ce n'est jamais bon de mentir. Ce que Jésus affirma, c'était que, sans tenir compte du mensonge, la façon dont Achimélec porta un jugement fut correcte par ce que David et ses hommes était vraiment affamés. Je veux dire qu'ils étaient légitimement affamés et c'est ainsi qu'Achimélec parvint à prendre la bonne décision. Je voulais juste mentionner cet épisode pour vous montrer que ceci n'était pas une opinion toute faite. Achimélec avait pour tache de tirer cela au clair et il prit une sage et bonne décision.

Aujourd'hui, nous pouvons revoir et comprendre que David représentait en quelque sorte le Christ, et ses soldats ses disciples. J'avance cela parce qu'une parole de sage ici devrait nous mettre en garde afin de faire preuve de prudence avant de déclarer que quelque chose est nécessaire. Dans ce cas ci, la situation montrait qu'il y avait nécessité. Achimélec prit la bonne décision.

Peut-être que ces arguments ne sont qu'une simple illustration que je vous donne ici, mais considérez ceci : Dieu recommande que vous soyez-là, en train de fraterniser avec Son peuple le jour du sabbat. Supposez que votre voiture ait un pneu à plat sur la route. Que faites-vous ? Vous vous occupez du problème parce que le fait d'observer le sabbat en fraternisant avec Dieu et Son peuple outrepasse la somme de travail qui est nécessaire pour changer un pneu.

Que se passe-t-il si vous êtes à la maison et que le radiateur se met à fuir et que l'eau se répand partout dans la maison ? C'est le jour du sabbat. Que faites-vous ? Vous vous en occupez. Peut-être vous suffira-t-il de couper l'arrivée d'eau, ce qui diminuera les conséquences. Peut-être que la situation exigera une grande somme de travail, mais il vous faut vous occuper de ce problème.

Que faites-vous si la maison de votre voisin prend feu ? Vous devez l'aider sans tenir compte des conséquences, parce que la miséricorde outrepasse la façon normale d'observer le sabbat. Vous voyez, il y a des circonstances qui exigent que nous tenions compte de la situation à laquelle nous avons affaire.

Maintenant, aideriez-vous votre voisin à déplacer ses meubles le jour du sabbat, chose qui aurait pû être programmée pour un autre jour de la semaine ? Non. Ce ne serait pas une nécessité. Ce ne serait pas un cas d'urgence. Ce que Jésus dit ici, c'est que s'il y a une situation d'urgence, une action de grâce est nécessaire, et vous pouvez prendre soin du problème.

Si un événement tragique arrive à un animal, comme une chute dans un puits, vous vous en occupez. Vous pouvez être compatissants envers les animaux. Si une vache à de grandes difficultés à mettre bas son veau, vous devez intervenir. Vous devez faire preuve de compassion envers la vache et l'assister dans la délivrance de son veau. Combien de fois ces choses se produisent-elles ? Pas très souvent, à moins que vous ayez un immense troupeau, mais la plupart d'entre nous n'ont pas de très gros cheptel. Peut-être que la chose à faire si ces circonstances devaient se produire souvent, consisterait à réduire le troupeau.

Faisons le point. Il y a certaines choses qui peuvent se faire dans le but d'honorer le sabbat de Dieu. Mais quand une urgence survient, vous devez la circonscrire. Je pense que la plupart d'entre vous pensent de la sorte.

Dans Matthieu 12 : 9 à 14 nous avons quelque chose de semblable à ce que nous avons lu dans Jean 7. Dans ce cas il est très intéressant de voir Jésus guérir un homme atteint d'un problème chronique. Dans ce cas précis, il ne s'agissait pas d'un cas à caractère d'urgence. Il aurait pu laisser la personne continuer son chemin et la guérir une fois le sabbat terminé. Mais Il choisit délibérément de guérir la personne pendant le sabbat. Pourquoi ?

La réponse à cela est qu'un tel comportement consiste à nous montrer que l'Esprit de Dieu, Sa nature, Sa loi font toujours preuve de miséricorde dans chaque circonstance. Ce dont nous devons être certain, c'est que ce que nous faisons, notre intention, c'est de nous montrer vraiment miséricordieux envers la personne. Dans ce cas-là, il n'était pas nécessaire de guérir cet homme le jour du sabbat, mais cet exemple montre que la compassion est toujours bonne quand une opportunité se présente à elle.

A ma connaissance, bien que Jésus détenait le pouvoir d'agir ainsi de la part de Dieu, Il ne généralisait pas trop fréquemment ce genre d'action qui consistait à guérir les gens le jour du sabbat. D'un autre côté, si les gens venaient à Lui le jour du sabbat, Il les guérissait.

Je pense que l'une des choses intéressantes ici, c'est que les Pharisiens dans une telle situation étaient loin de Dieu et qu'ils étaient aveuglés par ce que la méchanceté leur dictait de faire. Il étaient à la recherche d'une opportunité qui leur offrait la possibilité de détenir une information contre Jésus dans le but de Le tuer. Leur méchante motivation au service de ce qu'ils voulaient faire est probablement la plus magistrale violation du sabbat dans toute la Bible. Ils employaient le sabbat pour comploter le meurtre d'un homme innocent.

Faire le bien le jour du sabbat est toujours juste. Un simple avertissement ici, Jésus voulait aider à soulager la misère humaine et le manque de confort. Juste pour être sûr que vous utiliserez les principes qui sont donnés ici. Maintenant, est-ce que cela nous permet, disons, de travailler dans un hôpital ? N'est-ce pas soulager la misère humaine ? La réponse à cela est non, parce que cela entre dans la définition de la Bible qui attribue à cette activité la définition d'une ?uvre servile, un travail habituel. C'est ce que vous faites les six autres jours de la semaine, et vous devez sortir de ces impératifs le jour du sabbat.

J'ai entendu des gens qui faisaient leurs courses le jour du sabbat afin d'acheter des chose pour l'Eglise. Ce n'est pas une action légitime à moins qu'il s'agisse vraiment d'un achat ayant un caractère d'urgence. Ainsi, vous devez vous poser la question : où est l'urgence ? Pourquoi est-ce indispensable ? Où bien est-ce que j'agis ainsi pour mon propre plaisir plutôt que pour celui de Dieu ?

Je suis certain de ne pas vous avoir donné suffisamment d'exemples, et il y a des centaines de questions que l'on pourrait encore évoquer. Il y a une chose que je désire que vous sachiez. Dernièrement il est apparu qu'il était juste de ne pas manger du tout au restaurant le jour du sabbat.

J'ai en ma possession une casette d'Herbert Armstrong enregistrée un Vendredi soir lors d'une Etude Biblique à l'auditorium, juste quelques années avant sa mort. Il posait cette grande question : "Est-ce convenable de manger au restaurant le jour du sabbat ?" et cela juste avant de monter en chaire. Il n'avait pas beaucoup de temps pour préparer la réponse à la question posée formellement, et ainsi, il raisonnait à haute voix tandis qu'il était assis sur la scène. Ce qui m'a frappé et je pense que cela vous aurait frappé, ce fut de le voir autant hésiter à donner une réponse franche venant du c?ur. Mais il a dit qu'il pensait qu'il serait bon, occasionnellement de sortir pour prendre un repas au restaurant pendant le sabbat.

Analysons quelques éléments ici. Tout d'abord, si nous sortons pour aller au restaurant, ce n'est pas pour déterminer si la serveuse travaillera, ou bien le chef, ou le cuisinier, ou le caissier ou qui que ce soit d'autre. Ce n'est pas le problème ici. De toute façon ils travailleront sans nous. Leur conscience ne sera pas affectée par le fait de ne pas observer le sabbat. Observer le sabbat est une responsabilité personnelle qui s'adresse à "l'appelé" qui a fait une nouvelle alliance avec Dieu. Quand ces autres personnes (la serveuse, le chef, le cuisinier, le caissier et tous les autres) seront appelés, ils connaîtront le sabbat et ils l'observeront à leur tour. Ils choisiront de l'observer aussi. Cela fait partie du principe "celui qui sait, fait le bien".

Le sabbat est un moment ou l'on pratique la fraternité. C'est un temps pour faire le bien. C'est un temps où l'on doit se montrer reconnaissant. C'est un moment de liberté. C'est un moment où l'on est déchargé des fardeaux. Quelquefois, sortir au restaurant permet d'accomplir toutes ces choses en même temps. Quelquefois, vous les hommes occasionnellement vous pouvez envisager d'y amener votre femme, ce qui la libérera de son travail de préparation. Vous pourriez en faire profiter votre famille, ou bien une veuve, ou un veuf, lors de telles occasions, et cela peut être une grande récompense pour ces personnes. Cela peut les encourager, les remonter et s'avérer un excellent moment de fraternisation.

A présent, certains ont décidé de ne pas manger au restaurant lors du sabbat, même pendant la Fête de Tabernacles. Mais rappelez-vous le principe qu'il y a dans Exode 12 : 16. Dieu dit qu'on peut préparer la nourriture pour un Jour Saint. Dieu permet alors une certaine somme de préparation lors des Jours Saints, pour des raisons évidentes. Comme les disciples le faisaient dans Matthieu 12, les gens étaient hors de leurs maisons et de leur environnement normal, et Dieu fit une exception par rapport à la routine du sabbat habituel. S'Il permet à Ses propres enfants qui ont fait une Nouvelle Alliance avec Lui d'agir de cette façon, de préparer même un Jour Saint, Il ne verra sûrement aucune objection à ce que ceux qui ne sont pas Ses appelés et qui ne sont pas responsables de la route que suivent Ses enfants, continuent de servir normalement selon leur routine ceux qui observent la Fête des Tabernacles. Il n'y a absolument aucune raison qui nous force à demeurer dans une pièce pour manger des casse-croûtes durant la Fête des Tabernacles à moins que ce soit par motif de conscience. Si votre conscience vous le dicte, n'allez pas au restaurant. Herbert Armstrong a dit que c'était d'accord, spécialement à la Fête, et même un jour de sabbat...occasionnellement. Mais il est également facile d'en abuser.

En résumé :

  1. Le plaisir de Dieu lors de ces jours est la plus grande des priorités. Notre plaisir doit être mis en retrait.
  2. C'est aussi un temps familial (C'est quelque chose qui peut aussi nous faire sortir un peu).
  3. La plupart des exceptions tombent dans deux catégories : 1) La nécessité, l'urgence. 2) Les actes de compassion incluant la levée du fardeau.
  4. Nous avons la liberté de faire certaines choses, comme occasionnellement sortir le jour du sabbat, sans en abuser.
  5. Rappelez-vous, le sabbat est fait pour l'homme. La première fonction est de promouvoir et de réguler notre relation avec Dieu et avec l'homme. Le repos physique a, en réalité un rôle mineur, parce que le vrai repos c'est l'affection spirituelle que l'on porte à notre relation avec Dieu et à la grâce qu'Il nous accorde.


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