Sermon: Quelle Est L'oeuvre De Dieu Maintenant? (Partie 2)

#393FR

Given 01-May-99

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Dans cette seconde partie de cette série sur l'œuvre de Dieu, John Ritenbaugh, conteste l'idée populaire qui dit que prêcher l'Evangile au monde en tant que témoignage soit la seule maque d'identification - sine qua non - de l'Eglise de Dieu. Il y a une grande différence entre "prêcher l'Evangile au monde" et "faire des disciples" - point essentiel se trouvant dans Matthieu 28:20. Il est dit en majeure partie que notre argent, notre énergie et le plus clair de notre temps, devraient plutôt servir à nourrir le troupeau. Et qu'au cours de cette division de l'Eglise, organisée par le Dieu tout puissant (et non par Satan) suite à sa mauvaise condition et son état rebelle, notre devoir essentiel et primordial en ce moment même, est de guérir ses blessures et de la diriger vers la repentance et la croissance, ainsi que de l'aider à vaincre. Dieu veut vraiment l'unité, mais selon ses conditions.


transcript:

Ce sermon est la continuité de celui que j'ai donné le dernier jour des Pains sans Levain. Matthieu 28 : 19 à 20 a beaucoup à voir avec ce sermon. En fait, il est vraiment la base de ce sermon.

MATTHIEU 28 : 19 à 20

Allez, faites de toutes les nations des disciples, le baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. Amen !

Le précédent sermon à propos de ce sujet sur "faire l'?uvre" avait pour base, l'historique de l'approche de l'Eglise concernant cette ?uvre sous Herbert Armstrong.

J'affirmais dans ce sermon que sa personnalité publique à propos de "faire l'?uvre" était presque totalement orientée sur le fait de "prêcher l'Evangile au monde". Bien que j'estimais qu'il accomplissait un travail admirable en nourrissant le troupeau, il ne mentionnait que rarement ce fait à travers ses articles, ses livrets ou ses sermons. Cela, parce que son esprit était orienté sur la nécessité de prêcher le public.

Vers la fin de sa vie, cette insistance s'accentua encore dans ce sens pour en venir au point de prêcher au monde entier en tant que témoignage, et c'est de cette façon que le but de prêcher l'Evangile à l'Eglise, pour nourrir le troupeau, glissa lentement à l'arrière plan.

Ces faits jouèrent un rôle très important auprès des membres qui finirent par croire que toute l'Eglise était responsable devant Dieu de "prêcher l'Evangile du Royaume de Dieu au monde".

Cependant, nous vîmes que la grande affaire dont il s'agissait était de "faire des disciples".

Il existe de larges différences entre le fait de "faire des disciples" et celui de "prêcher l'Evangile au monde".

Reportons-nous à un passage des Ecritures qui est une citation que l'apôtre Paul a dite, dans Actes 20 : 27. Paul prononça ces paroles tandis qu'il s'apprêtait à dire au revoir aux anciens d'Ephèse. Il était en route vers Jérusalem pour ensuite, à partir de là, se diriger vers Rome où il dût affronter les autorités de cette ville. Voici ce qu'il dit à ces gens :

ACTES 20 : 27

...car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher.

Paul avait passé de nombreuses années au cours de ses voyages à entrecroiser l'espace compris dans ce qui est aujourd'hui l'ouest de la Turquie, prêchant aussi bien l'Evangile à ces gens qu'au monde. En faisant cette déclaration, il est en train de dire en effet qu'un disciple n'est pas essentiellement quelqu'un à qui on prêche l'Evangile pour servir de témoignage. Il existe une énorme différence entre les deux. Un disciple de Christ est une créature à qui l'on a beaucoup prêché, édifiée par l'étude personnelle, la prière, la méditation, l'amitié et l'expérience dans une relation avec le Père, le Fils et l'Eglise.

Jésus a clairement dit dans Matthieu 28 : 20 que les disciples devaient être enseignés de "TOUT ce que je vous ai prescrit".

Nous avons vu ce passage dans le livre des Galates cité au cours du sermon de Darryl concernant le "Christ en train de s'édifier en nous". Frères, il s'agit d'un processus qui exige beaucoup de temps. A travers nos expériences successives, nous pouvons apprendre combien il faut de temps chez un chrétien pour que le Christ puisse être formé en nous. Prêcher "tous les conseils de Dieu" prend beaucoup de temps. C'est CELA dont il s'agit quand on "nourrit le troupeau", et il faut passer par un long processus pour que ce travail soit complet, achevé. Sans doute, la plus large partie de cette grande mission exige une très forte dépense d'énergie dans le temps, de main-d'?uvre et d'argent pour prêcher l'Evangile à l'EGLISE, comme par exemple "nourrir le troupeau".

J'ai catégoriquement affirmé dans ce sermon que je n'étais pas contre le fait de prêcher l'Evangile au monde. Nous accomplissons ce travail à petite échelle, mais je suis contre l'ignorance et cette fixation d'idée selon laquelle c'est la seule chose, le seul critère qui identifient la véritable Eglise, tout spécialement à cette époque où l'Eglise est si gravement divisée. Je suis contre le fait que cela occasionnerait la dépense d'une grande quantité d'argent, d'énergie et de temps, car j'ai la forte impression que ce serait une trop grosse dépense pour l'Eglise, cela ne guérirait pas l'Eglise. La division se poursuit sans diminuer d'intensité, ce qui me permet de penser que les problèmes que connaît actuellement l'Eglise, ne sont pas résolus.

J'ai mentionné au cours du précédent sermon que j'avais entendu quatre généralités prétendant justifier l'actuelle condition de l'Eglise.

1 — que Dieu ne pouvait pas être tenu pour responsable de cet éclatement, parce qu'Il

est un Dieu d'unité.

2 — que si nous tentions de sortir de cette situation en prêchant au monde, l'unité reviendrait.

3 — que Satan a divisé l'Eglise.

4 — que le ministère est entièrement responsable.

La chose la plus intéressante pour moi à propos de ces quatre généralités, c'est qu'elles permettent aux gens de se réclamer d'elles pour échapper à toute responsabilité personnelle dans la cause de cette dispersion.

Tout le monde cependant, n'invoquent pas ces quatre points ensemble. Habituellement, quand ils m'en parlent, c'est pour en n'évoquer qu'un seul. Mais, si vous vous adressez à suffisamment de personnes à propos de ce sujet, l'ensemble de ces quatre points est évoqué à titre de justification. La plupart de ces personnes se considèrent elles-mêmes comme des innocentes victimes de quelqu'un d'autre. Elles se considèrent comme les victimes d'Herbert Armstrong. Elles se considèrent encore comme les victimes d'une structure gouvernementale de l'Eglise. Elles se considèrent aussi comme les victimes d'une fausse doctrine. Bien, je pense que tout ceci est un NON SENS ! Comment faire intervenir la responsabilité individuelle dans tout ceci ? Comme les gens oublient rapidement que personne ne nous retient contre notre gré dans l'Eglise de Dieu et que personne ne nous tire par les pieds, ni ne verrouille les portes pour nous empêcher de partir.

A présent, il m'étonnerait que ceci puisse vous paraître normal. Dans Romains 15 : 4 l'apôtre Paul a dit : "Tout ce qui a été écrit d'avance, l'a été pour notre instruction". Cela m'enseigne que si nous voyons certaines choses se produirent dans le corps de Christ, l'Ancien Testament, qui est un grand réservoir d'instructions, nous aide à discerner quelles peuvent être les relations de Dieu avec ceux qui ont fait alliance avec Lui.

Dieu a fidèlement enregistré la manière dont les gens ont agi et réagi envers Lui, tout comme Il a enregistré Sa façon de réagir envers eux. Il eut affaire à des gens comme Moïse, Samuel, David, Esdras ainsi de suite, ce qui Lui permit d'écrire certaines choses afin que lorsque le temps de l'avènement de Son Fils fut arrivé et qu'Il mourut pour les péchés du monde et que commence l'Eglise, celle-ci puisse maîtriser sur le bout des doigts toutes les instructions dont elle a besoin pour savoir ce qui se passe, pourquoi et quoi faire avec ces évènements. Il y a un passage intéressant qui se trouve dans :

EXODE 16 : 2

Et toute l'assemblée des enfants d'Israël murmura dans le désert contre Moïse et Aaron.

Pensez-vous que ces gens qui murmuraient ne pensaient pas qu'ils étaient les victimes de Moïse et d'Aaron ? Oui, ils devaient certainement en être convaincus. Naturellement, dans leur carnallite, ils détournèrent le problème et blâmèrent leurs conducteurs.

Verset 3

Les enfants d'Israël leur dirent : Que ne sommes-nous morts par la main de l'Eternel dans le pays d'Egypte, quand nous étions assis près des pots de viandes, quand nous mangions du pain à satiété ? Car vous nous avez menés dans ce désert, pour faire mourir de faim toute cette multitude.

La nature humaine ne change pas. Voyez Exode 17 : 2 à 4. Ceci se passa un peu plus tard, après les évènements du chapitre 16.

EXODE 17 : 2 à 4

Toute l'assemblée des enfants d'Israël partit du désert de Sin, selon les marches que l'Eternel leur avait ordonnées ; et ils campèrent à Rephidim, où le peuple ne trouva point d'eau à boire. Alors le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent : Donnez-nous de l'eau à boire. Moïse leur répondit : pourquoi me cherchez-vous querelle ? Pourquoi, tentez-vous l'Eternel ? Le peuple était là, pressé par la soif, et murmurait contre Moïse. Il disait : Pourquoi nous as-tu fait monter hors d'Egypte, pour me faire mourir de soif avec mes enfants et mes troupeaux ? Moïse cria à l'Eternel, en disant : Que ferai-je à ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront.

Les Israélites étaient tout simplement trop heureux de recevoir la liberté après leur esclavage en Egypte, cependant, dans le désert, ils marchèrent à contre c?ur, ils se plaignirent lourdement, et même se rebellèrent accusant Moïse et Aaron, et par extension, Dieu Lui-même pour les fatigues, et les privations que la grande liberté qu'ils venaient de recevoir de la part de Dieu à travers ces hommes leur occasionnait.

Etre dans l'Eglise n'est pas différent d'une telle situation en ce sens. Nous faisons partie d'un corps, une nation, le corps du Christ, un sacerdoce royal. Mais Dieu nous regarde à la fois en tant qu'individus et en tant que corps, et Il guide et conduit ce corps tout entier. Il s'attend à ce que ceux qui font partie de ce corps, une fois qu'ils se sont engagés par le baptême et la réception de Son Saint-Esprit, se trouvant liés par contrat, acceptent d'endurer tout ce que le corps doit éprouver. Hélas, nous pouvons constater avec les Israélites qu'ils renâclaient à agir de cette manière.

Dieu est en train de nous créer à Son image et ces choses comme "prêcher l'Evangile au monde" et "nourrir le troupeau" sont des responsabilités, de devoirs qu'Il nous donne afin de les véhiculer. Il est très certainement impliqué avec nous et en ce sens, ces choses constituent aussi Son ?uvre, mais elles nous sont, et de loin, assignées comme tâches.

Nous avons vu dans le livre des Nombres, que ceci est tout à fait démontré à travers les circonstances, les conditions et les situations qui ont lieu, et que les évènements que les Israélites durent affronter dans leur pèlerinage au milieu du désert n'étaient pas toujours les mêmes. Frères, ils n'ont jamais été les mêmes, pour tous les peuples de Dieu, ni dans la façon qu'ils se présentèrent au cours des âges. La vie est difficile. La vie ne se passe pas dans une sorte d'agréable douceur, ni dans la facilité à jamais. Il y a des chocs, des secousses sur la route. Il y a aussi des tournants sur le trajet. Quelquefois vous êtes sur une côte, d'autrefois sur une descente. C'est selon les individus. C'est également selon les évènements du corps du Christ qu'il faut vivre. Les choses n'étaient pas toutes "sucre et miel" durant la vie de David. Il y eut de bons moments, mais il y en eut aussi de mauvais, tandis qu'il effectuait le travail que Dieu lui avait donné d'accomplir et qui consistait à fonder Israël en une seule nation, et il accomplit là un excellent travail.

Moïse souffrit les mêmes douleurs que le reste du corps d'Israël dans le désert. Pour avoir commis une faute grossière, il paya très cher le fait de ne pas entrer dans la terre promise.

La même chose est arrivée à Samuel, à Elijha, à Néhémie et à Esdras. Ces hommes eurent à endurer de grande rigueurs pour venir à bout des grandes tâches que Dieu leur avait assignées. Chacun avait des devoirs à mettre à exécution au sein de l'ensemble du but de Dieu. Le même principe est vrai pour l'Eglise, et elle doit s'adapter. Elle doit s'ajuster aux circonstances que Dieu impose tandis que le châtiment se poursuit.

Il y a un passage intéressant dans Ezéchiel 33, le chapitre de "la sentinelle". Je voudrais que vous songiez à cela à travers ce que l'Eglise doit endurer actuellement.

EZECHIEL 33 : 9 à 12

Mais si tu avertis le méchant pour le détourner de sa voie, et qu'il ne s'en détourne pas, il mourra dans son iniquité, et toi tu sauveras ton âme. Et toi, fils de l'homme, dis à la maison d'Israël : Vous dites : Nos transgressions et nos péchés sont sur nous, et c'est à cause d'eux que nous sommes frappés de langueur ; comment pourrions-nous vivre ? Dis leur : Je suis vivant ! dit le Seigneur, l'Eternel, ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure, c'est qu'il change de conduite et qu'il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël ? Et toi fils de l'homme, dis aux enfants de ton peuple : La justice du juste ne le sauvera pas au jour de sa transgression ; et le méchant ne tombera pas par sa méchanceté le jour où il s'en détournera, de même que le juste ne pourra pas vivre par sa justice au jour de sa transgression.

"Revenez" est un thème chez les prophètes. Ils ne disent pas tout le temps "Revenez" mais ils diront à la place "Repentez-vous". Ils diront persistez-vous dans cette voie ? L'implication reste néanmoins "Revenez". "Prenez une autre direction".

Nous supposons être essentiellement des victimes, tandis que dans le même temps nous accusons les autres d'être la cause de la dispersion de l'Eglise, et c'est une prise de position personnelle très dangereuse. Nous avons besoin de nous examiner très soigneusement vis-à-vis de la relation que nous entretenons avec Dieu.

Le premier point que nous avons examiné dans ce sermon était que le ministère est tenu pour entièrement responsable. Je pense vous avoir montré clairement dans Matthieu 25 que Jésus prophétisait que juste avant Son retour l'Eglise tout entière s'endormirait. Cette parabole montre également qu'une moitié seulement des vierges avaient suffisamment d'huile.

Je n'ai pas mentionné alors ce qui suit, mais j'ai transcris un sermon donné par Mr. Armstrong qui se situe au milieu de l'année 1978. Je crois que c'était en Juin 1978. Il donna ce sermon à Pasadena, au cours de l'assemblée de l'après-midi. Ce sermon, naturellement fut enregistré, et il sortit deux semaines plus tard pour être entendu par toute l'Eglise, afin que chaque personne à cette époque puisse entendre ce sermon de l'apôtre de Dieu.

Il a répété quinze fois au cours de ce sermon "REVEILLEZ-VOUS ! !" Pensez-vous qu'il n'avait pas compris que l'Eglise s'était endormie déjà à son époque ? Très certainement, il en eut conscience. Il fut incapable de réveiller tout le monde, mais il savait que quelque chose se tramait dans l'Eglise et que ce quelque chose n'était pas bon. A la fin de ce sermon, il lança un appel vibrant aux gens pour les inviter à se repentir et à revenir auprès de Dieu. Ce fut seulement six mois plus tard que l'Eglise fut attaquée par l'Etat de Californie. Depuis, nous ne sommes jamais réellement sortis de notre léthargie. Nous divaguions, et nous étions prêts à rompre les amarres lors de la mort de Mr. Armstrong.

Je vous ai aussi montré en considérant ce premier point de l'Ancien Testament, que juste avant la dispersion à la fois d'Israël et de Juda, Dieu avait pu constater que ces deux peuples étaient malades dans tous leur corps, depuis le sommet de la tête jusqu'à la plante des pieds. Il a dit qu'il n'y avait rien de solide et de sain en eux, voulant signifier qu'ils se trouvaient dans un état pitoyable.

L'instruction importante pour nous ici, maintenant, est que ces faits constituent le modèle selon Dieu, à partir duquel Il disperse. C'est ce que nous devons comprendre. Quand il n'y a aucune solidité, aucune santé dans le corps, Il disperse.

Le second point visait Satan en tant que véritable cause de cet éclatement. Or, la véritable raison de cette affirmation ici, est une manque de compréhension de la Souveraineté de Dieu. Satan n'est rien moins qu'un dupe dans les mains de Dieu. Il ne peut rien ajouter de plus que ce que Dieu l'autorise à faire. L'interprétation de ce fait est donc : c'est Dieu qui disperse l'Eglise. Revenons maintenant au livre des Hébreux.

HEBREUX 5 : 7 à 9

C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il à souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel, ...

Frères, ceux qui prennent soin de l'Eglise et de sa condition sont en train de souffrir. Il est très important à ce propos, qu'à l'évidence, Dieu est profondément impliqué dans cette cause de nos souffrances que notre foi ne peut l'admettre. Il nous faut absolument comprendre que cette souffrance ne nous échoit pas uniquement à cause de NOS péchés. J'ai lu ces versets dans Hébreux 5 parce que Jésus est ici CELUI qu'illustre ce passage. Jésus n'avait commis aucun péché, mais Il souffrit néanmoins. C'est un truisme, et je sais que vous comprenez que fréquemment l'innocent souffre de la même manière que le coupable. Quelquefois l'innocent souffre et le coupable ne semble ne pas souffrir du tout. Voilà une vérité qui rappelle ce qui est arrivé au Christ. Il dut souffrir pour eux. Je vous ai montré d'autres exemples. Job n'était nullement coupable d'avoir commis de gros péchés. Ni Joseph ni Abraham ne furent coupables de dérives et cependant ils durent affronter de dures calamités.

Indépendamment de leurs causes, les calamités sont des sortes d'exercices. L'Eglise connaît actuellement une calamité de premier ordre, mais nous devons regarder ces choses de la bonne façon. Ce sont des exercices, des tests qui nous sont imposés afin que nous puissions nous y ajuster, y faire face et les vaincre. Le problème pour nous, maintenant, consiste à nous sortir de là sans chercher à savoir si nous sommes directement en cause, ou si nous sommes faiblement en cause ou si encore nous n'avons aucune part du tout à cette cause, le fait que l'Eglise est dispersée étant bien devant nous à l'évidence.

Au milieu de cette situation d'éclatement il est très clair que nos péchés en étaient la cause, mais nous devons comprendre que c'est Dieu Lui-même qui a réagi pour nous faire endosser nettement les conséquences de Sa réaction qu'Il a prise très rapidement.

Satan ne peut être blâmé d'un tel résultat, excepté indirectement. Il n'est rien de plus qu'un dupe dans les mains de Dieu. Il est certain que c'est un être rusé, sournois, destructeur, en colère et rempli de haine, mais il ne peut seulement aller aussi loin que Dieu le lui permet. Il ne pourra jamais disperser l'Eglise à moins que Dieu ne le veuille.

Ainsi, le Point 2 est : Satan ne peut disperser l'Eglise. C'est Dieu qui l'a fait en réagissant contre nos péchés.

Maintenant, nous allons considérer la notion selon laquelle Dieu ne peut pas disperser l'Eglise car Il est un Dieu d'unité. Nous irons dans le livre des Rois pour éliminer cette idée. J'aimerais que vous remarquiez ce que fait Dieu lorsque Il est en colère.

1 ROIS 11 : 9 à 13

L'Eternel fut irrité contre Salomon, parce qu'il avait détourné son c?ur de l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui lui était apparu deux fois. Il lui avait à cet égard défendu d'aller après d'autres dieux ; mais Salomon n'observa point les ordres de l'Eternel. Et l'Eternel dit à Salomon : Puisque tu as agi de la sorte, et que tu n'as point observé mon alliance et mes lois que je t'avais prescrites, je déchirerai le royaume de dessus toi et je le donnerai à ton serviteur. Seulement, je ne le ferai point pendant ta vie, à cause de David ton père. C'est de la main de ton fils que je l'arracherai. Je n'arracherai cependant pas tout le royaume ; je laisserai une tribu à ton fils, à cause de David, mon serviteur, et à cause de Jérusalem, que j'ai choisie.

Dieu ne dit-Il pas ici qu'Il va déchirer Israël, le peuple qui a fait alliance avec Lui ? Certainement. Voyons même cela un peu plus loin dans 1 Rois 12 : 15. Roboam, maintenant, est roi. Certains Israélites se rallient au roi Roboam, qui était Juif en lui disant : "Regarde, il est question ici de disperser Israël, mais nous resterons avec toi, nous demeurerons unis avec Juda si tu acceptes de diminuer les taxes que Salomon nous a imposées, parce que c'est un joug qui est trop lourd à porter".

Bien, Roboam consulta ses conseillers. Les vieillards lui dirent : "Baisse les taxes". Les jeunes hommes dirent : "Alourdis-les encore davantage !" Il se rallia au conseil des jeunes hommes et c'est ainsi qu'Israël poussa un cri de guerre en disant : " à tes tentes, Israël". Ce qui signifiait : "Rentrons à la maison et séparons-nous !"

1 ROIS 12 : 15

Ainsi le roi n'écouta point le peuple ; car cela fut diriger par l'Eternel, en vue de l'accomplissement de la parole que l'Eternel avait dite par Achija de Silo à Jéroboam, fils de Nebath.

Voyez-vous de quoi il est question ici ? Dieu endurcit le c?ur de Roboam afin qu'il rejette le sage conseil et accepte le mauvais conseil, parce que Dieu était déterminé à disperser et à faire éclater Israël.

Y-a-t-il des personnes qui essayent de me dire que Dieu ne disperse pas ceux qui font alliance avec Lui ? Oh oui, il en existe très certainement.

JEREMIE 3 : 6 à 8

L'Eternel me dit, au temps du rois Josias : As-tu vu ce qu'a fait l'infidèle Israël ? Elle est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre vert, et là elle s'est prostituée. Je disais : Après avoir fait toutes ces choses, elle reviendra à moi. Mais elle n'est pas revenue. Et sa s?ur, la perfide Juda, en a été témoin. Quoique j'eusse répudié l'infidèle Israël à cause de tous ses adultères, et que je lui eusse donné sa lettre de divorce, j'ai vu que la perfide Juda, sa s?ur, n'a point eu de crainte, et qu'elle est allée se prostituer pareillement.

Dieu divorça d'avec Israël. Dans ce cas, le divorce c'est l'éclatement, la dispersion. Maintenant, est-ce que Dieu désire l'unité ? Oui. Dieu veut toujours l'unité, mais elle doit toujours se manifester selon Ses critère à Lui. Il ne s'agit point d'une autorité à n'importe quel prix. Elle doit revêtir les vertus de Dieu.

Nous devons vivre de chaque parole de Dieu et Il nous avertit clairement dans Lévitique 26 : 33 que si les gens de Son alliance ne lui obéissent pas, Il les dispersera. C'est Son avertissement et c'est Sa promesse et elles s'accompliront dans l'Eglise aussi sûrement qu'elles s'accomplirent du temps d'Israël et de Juda.

Est-ce que Dieu recrache les laodicéens ? J'ai même lu dans un commentaire Protestant [dans lequel ces mots étaient employés] que "cracher" signifiait "rejeter hors du corps". C'est le principe de la séparation.

Maintenant, si des personnes ne veulent pas considérer en face l'évidence, même le peu que je viens de vous monter alors que je pourrais vous en proposer bien davantage, selon laquelle il existe des moments où Dieu disperse ceux qui ont fait alliance avec Lui-même Son Eglise, alors, je prétends que ces personnes n'offrent que des dénégations pour tout raisonnement. Elles ne font que nier la réalité de ce qui provoque la dispersion, le rejet. Elles sont aveuglées par les propre justice pour admettre qu'elles peuvent faire partie de la cause, parce qu'elles auraient trop peu d'importance pour être tenues pour responsables. Mais quand vous avez une énorme quantité de gens de peu d'importance qui obéissent aux mêmes normes de raisonnement, vous obtenez alors un problème qui ne signifie rien.

De toute manière, ce qui, dans ce tableau actuel est oublié par de nombreuses personnes, c'est la souveraineté et l'amour de Dieu. L'intention de Dieu, dans tout ce qu'Il fait à propos de Ses relations avec Son peuple, c'est de chercher à détruire le péché, afin que ces gens puissent se préparer à vivre avec Lui dans Son Royaume pour toujours et à jamais. Cependant, frères, Dieu est sérieux lorsqu' Il s'acquitte de Ses responsabilités et quelquefois, bien qu'Il soit extrêmement patient, quand Il agit Il peut faire très mal.

J'ai entendu des personnes évoquer une faiblesse qu'elles possédaient et dire "Bien, Dieu m'a fait tel que je suis". Mais Dieu ne nous prend pas tels que nous sommes. Nous devons changer, et c'est la raison pour laquelle il y a dans la Bible tant de sujets et d'exemples sur le fait de vaincre, de croître, de résister au péché, de changer et d'invitations à nous tourner vers Lui. Si vous attendons que notre Dieu patient nous prenne par la main pour nous aider, il est probable alors que nous passions par un processus douloureux. Il vaudrait mieux que NOUS nous prenions par la main pour vaincre et dans ce cas Il nous aidera. Dans presque chaque cas, nous agissons sur nous-mêmes avec trop d'indulgence selon Son goût, parce que depuis le temps qu'Il agit envers nous, Il doit parfois employer des mesures sévères afin que ce que nous faisons ou ratons de faire ne se grave pas totalement dans notre caractère et dans nos pensées.

Je sais que je ne peux pas prononcer de jugements à Sa place, mais je peux comprendre qu'Il désire que nous soyons dans Son Royaume et qu'Il fera tout Son possible pour que nous répondions à Ses désirs.

Reportons-nous à Hébreux 12 : 4 à 11. Nous devons comprendre ceci à la lumière du contexte se rapportant au livre entier, les Hébreux furent écrits pour un groupe de gens qui s'affaiblissaient en ce qui concernait leur salut. Ils étaient en train de traverser certaines épreuves rudes, mais pas au point de devoir affronter des dangers.

HEBREUX 12 : 4 à 11

Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché. Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment : c'est comme de fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtres donc des enfants illégitimes, et non des fils. D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.

Il y a ici une mine d'or d'instructions à propos de la situation actuelle de l'Eglise, et le sens général qui se dégage du contexte de tout le livre c'est "le châtiment". Mais de nombreuses traductions modernes utiliseront le mot "discipline", et techniquement c'est plus près de la signification du mot grec qui se trouve ici dans l'Ancienne King James, traduit par "châtiment".

La discipline couvre une instruction formelle, comme vous en recevez en ce moment même. Vous êtes assis dans une classe, et vous allez à l'école. Cela fait aussi partie de la discipline de Dieu, mais cela inclut également des exercices. S'exercer est très semblable au mot exercice, exercices de mathématique, exercices auxquels sont astreints les recrues de l'armée, tels les exercices de marches, le tir au fusil, ou n'importe quel autre genre d'exercice qui est associé à quelque chose qu'on apprend de manière répétitive. "Un, deux, trois, quatre", "Un, deux, trois, quatre", encore et encore, jusqu'à ce que nous ayons compris et marchions au pas.

La discipline comporte également la punition, la fessée, la réprimande, la correction sévère. Paul dit que les fils de Dieu devraient s'attendre à la correction, devraient même s'attendre aux reproches. Frères, nous n'avons pas été éparpillés parce que nous étions bons. Nous méritons ce que nous avons et nous n'avons probablement pas eu autant que nous méritions. Dieu a une manière de se mettre en route facilement, mais la punition, la réprimande, la discipline deviennent d'autant plus sévères que nous négligeons de répondre, jusqu'à ce que finalement, nous finissions par accorder toute notre attention. Et vous pouvez comprendre que le relâchement de notre attention peut nous conduire tout droit vers la Tribulation, à travers laquelle, frères, personnellement, je ne désire pas passer du tout. Je ne pense pas d'ailleurs, que n'importe lequel d'entre vous ait ce désir.

Si nous apprenons nos leçons maintenant, peut-être que Dieu dans Sa Grâce, nous conduira dans ce lieu de sécurité. La discipline de Dieu est toujours corrective. Il n'est pas sadique. Il ne nous corrige pas parce qu'Il trouve cela drôle. Il nous corrige parce que nous avons besoin de changer de direction. Il est en train d'ôter les entraves de notre développement spirituel afin que nous ne soyons pas découragés.

JOB 2 : 9 à 10

Sa femme lui dit : Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis Dieu, et meurs ! Mais Job lui répondit : Tu parles comme une femme insensée. Quoi ! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal !

A présent, tout comme Job, j'en suis certain, Dieu est en train d'agir ainsi pour notre bien, le bien est que nous avons des chances de nous retrouver dans Son Royaume. Nous sommes en train d'être élagués. J'ignore ce qu'un arbre peut ressentir quand il est coupé de ses branches. Je ne sais absolument pas ce qu'il est capable de ressentir, mais si cela pouvait se voir, je ne pense pas qu'il se sentirait bien d'avoir une ou plusieurs branches de coupées.

Nous sommes en train d'être élagués et nous pouvons au moins nous consoler de pouvoir comprendre les principes qui se trouvent dans la parole de Dieu, que nous sommes émondés dans le but d'être capables de produire de bons fruits tout comme un arbre. Nous sommes entraînés à cultiver l'amour à travers le dur apprentissage de l'adversité. Tout comme Job, nous devons apprendre à voir au-delà de l'épreuve et que Dieu travaille toujours avec nous.

Le point à retenir dans Hébreux 12 : 7 est que Dieu est en train d'éduquer Lui-même Ses enfants, et que les gens pour qui le livre des Hébreux fut écrit se détachèrent de ce travail qui s'effectuait auprès d'eux, et le résultat fut qu'ils négligèrent cette collaboration.

HEBREUX 2 : 1

C'est pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d'elles.

C'est exactement ce qui leur arriva. Ils s'écartèrent et Dieu leur imposa une discipline dans le but d'attirer leur attention afin qu'ils puissent utiliser leur libre faculté morale pour se détourner de tout ce qui leur permettait de s'écarter du bon chemin.

Versets 2 et 3

Car, si la parole annoncée par des anges a eu son effets, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste rétribution, comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu,...

Est-il possible, frères, que cette même accusation puisse être portée contre nous ? Si Paul devait écrire aujourd'hui même, serait-il possible qu'une semblable accusation soit formulée, que nous soyons en train de déraper et de glisser hors de la bonne route ? Les Laodicéens disent : "Je suis riche et comblé de biens et je n'ai besoin de rien". Il disent cela parce qu'ils ne prennent aucunement soin de la manière dont ils doivent mener leur vie, et tout spécialement de leurs relations personnelles avec Dieu, et c'est la raison pour laquelle Dieu les accuse de ces faits.

La discipline est un signe pour le peuple de Dieu disant qu'Il nous accepte en tant que Ses enfants. C'est un signe indiquant qu'Il nous aime. La discipline est un privilège que Dieu donne à Ses enfants, et s'Il ne nous aimait pas, Il nous laisserait tout simplement, nous condamnant à ne rien faire. Malheureusement, c'est ce que tant de parents font actuellement, ou manquent de faire avec leurs enfants. Ils les laissent grandir librement, ne faisant rien, pensant que par magie ils deviendront de bons citoyens qui apporteront gloire et honneur à leur famille.

Avez-vous conscience que le monde ne reçoit pas la discipline de Dieu ? Mais Il va recevoir Son jugement. C'est très facile pour moi de constater à quel point cela est arrivé à Colombine, et que ce fut un jugement.

2 CORINTHIENS 4 : 17 à 18

Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles.

Frères, ne négligez pas ces circonstances dans lesquelles se trouve l'Eglise aujourd'hui. Utilisez-là pour croître. Dieu a un but défini à l'esprit afin de nous discipliner. Dieu nous discipline en vue de la sainteté. C'est au père qu'incombe la responsabilité d'entraîner ses enfants à bien se conduire et Dieu est parfaitement responsable, fidèle, c'est un Père loyal vis-à-vis des Ses enfants. Il désire partager Sa sainteté avec nous afin que nous puissions prendre notre place aux côtés de Jésus-Christ et Il est en train de nous suivre et de nous discipliner. Il nous aime.

PROVERBES 13 : 24

Celui qui ménage sa verge hait son fils, Mais celui qui l'aime cherche à le corriger.

Nous sommes dans ce cas actuellement.

PROVERBES 22 : 15

La folie est attachée au c?ur de l'enfant ; La verge de la correction l'éloignera de lui.

PROVERBES 23 : 13 à 14

N'épargne pas la correction à l'enfant ; Si tu le frappes de la verge, il ne mourra point. En le frappant de la verge, Tu délivres son âme du séjour des morts.

L'amour et la correction ne sont pas incompatibles. Ils sont complémentaires et absolument nécessaires dans tous les aspects de l'entraînement, de l'éducation. Je pense que la folie qui s'est attachée au c?ur collectif de l'Eglise, est en quelque sorte liée à la déviation de la doctrine de : "La foi délivrée une fois pour toutes", et cette doctrine a laissé derrière elle beaucoup de confusion et d'incertitude, comme dans ce que l'on doit croire, et c'est ainsi que nombreux sont ceux qui ont versé dans l'apathie à travers ces notions, en négligeant l'autodiscipline, avec une déperdition majeure de foi et de dévotion envers le devoir.

La conclusion de ce point est donc : Dieu désire l'unité, mais elle doit s'obtenir selon Ses propres critères. Il est le seul détenteur de suffisamment de sagesse et d'amour pour savoir quels doivent être ces critères.

A présent, jetons un ?il sur cette autre notion selon laquelle nous pourrions nous sortir de cette situation et voir l'unité revenir si nous prêchions l'Evangile. Profondément entortillés dans cette seconde notion, nombreux sont ceux qui ont éludé, écarté l'histoire du peuple Israélite mentionné dans la parole de Dieu.

A nouveau frères, la Bible a été écrite pour l'Eglise et la nature humaine est la même aujourd'hui qu'hier. Même après avoir contracté la Nouvelle Alliance avec Dieu, à cause précisément de cette nature humaine, nous avons toujours une très forte tendance à suivre les mêmes modèles qu'auparavant. Et vous n'ignorez pas tout ce qui a été écrit au sujet du comportement au cou raide d'Israël.

Nous devons prendre ces choses en considération afin d'être prévenus et de pouvoir faire échec à l'adversité. Si nous négligeons d'agir ainsi, nous pouvons alors suivre très facilement le même sentier que nos ancêtres. Les Israélites, c'est démontré dans la Bible, sont des gens très indépendants d'esprit, très autonomes par la pensée. Il est très difficile d'insérer des Israélites dans une équipe. Il semble que nous voulions constamment nous écarter de notre propre route. Mais il nous faut apprendre cette vérité : ceux qui négligent d'apprendre les leçons de l'histoire se condamnent à la répéter.

JEAN 8 : 38 à 41

Je dis ce que j'ai vu chez mon Père ; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père. Ils lui répondirent : Notre père, c'est Abraham. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les ?uvres d'Abraham,. Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a point fait,. Vous faites les ?uvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père, Dieu.

Voilà ce qu'ils croyaient, peut-être par ignorance dans leur tromperie, mais ce n'était pas vrai. Dieu n'était pas leur père. C'était Satan leur père.

Versets 42 à 44

Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé. Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.

Frères, il y a là, un principe qui remonte très loin dans le temps. Le peuple Israélite a une longue histoire de peuple divisé et rebelle. Après qu'ils furent entrés dans la Terre Promise et supposés unis sous Josué, ça leur prit 400 ans pour devenir une seule nation unie et cela se produisit sous David. Le livre des Juges nous dit pourquoi. Il nous le répète deux fois. Le dernier verset des Juges nous dit : "En ce temps là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon".[Juges 21 : 25] C'est l'histoire de notre peuple et c'est aussi un trait qui est en chacun d'entre nous, livrés à nous-mêmes, nous nous retrouverions dispersés aux quatre vents ! Longtemps avant qu'Israël n'entre dans la Terre Promise, la Bible, dans les Nombres et spécialement dans Exode, montre combien ils étaient curieux avec constance dans leur désir de savoir comment les autres nations adoraient leurs dieux, comment ils constituaient leurs gouvernements, leurs armées, et leurs systèmes économiques. Ils observaient, puis introduisaient ces idées dans le système que Dieu avait donné à Israël, créant ainsi des divisions.

Dieu les avait cependant avertis de ne pas suivre la voie de païens. Mais ils passèrent outre et agirent de leur propre initiative à leur détriment. Maintenant, faisons un saut jusqu'aux années 1986, 1987, 1988, 1989. Est-ce que l'Eglise Universelle de Dieu introduisit la voie des païens, leurs enseignements et leurs concepts doctrinaux dans le système donné par Dieu ? Nous voyons bien qu'il s'agit d'un modèle identique en tous points ! Nous pensons quelquefois être tellement modernes.

Bien que nous ayons l'esprit de Dieu et que nous ayons contracté la Nouvelle Alliance avec Dieu, la nature humaine qui nous habite se trouve toujours immédiatement sous la surface de notre enveloppe, prête à pousser et à se manifester. Et ce que cela produit, c'est un très rapide mouvement de syncrétisme avec le monde, tout comme cela se produisit sous Israël et au sein de l'Eglise Universelle. Ils allèrent tellement loin dans ce fourvoiement qu'ils envoyèrent leurs ministres fréquenter des séminaires Protestants. Il s'agit d'une dérive au sommet. Il n'est pas étonnant que ceci se produisit, mais nous avons tous été affecté par cela à des degrés différents.

MATTHIEU 12 : 39 à 42

Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans sein de la terre. Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas. La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu'elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.

L'implication sous-entendue ici est que si Jésus prêchait aux Gentils ils se repentiraient... et l'implication sous-entendue encore ici est : Israël, pourquoi ne t'es tu pas repenti ? Ils sont têtus. Ils ont le cou raide. Ce sont nos pères. Dans quelle proportion un tel comportement issu du système païen fut introduit dans l'Eglise Universelle de Dieu, et assimilé ; dans quelle mesure conduit-il toujours notre division ? Je ne connais pas la réponse à cela, mais ce trouble reste toujours bien présent.

Laissez-moi vous rappeler quelque chose. Vous pouvez comparer ces deux passages.

1 CORINTHIENS 1 : 26 à 29

Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre la sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire au néants celles qui sont point, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu.

DEUTERONOME 7 : 6 à 8

Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu ; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l'Eternel s'est attaché à vous et qu'il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l'Eternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos pères, l'Eternel vous a fait sortir par sa main, puissante, vous a délivrés de la maison de servitude; de la main de Pharaon, roi d'Egypte.

Il s'agit là d'un même modèle. C'est le même Dieu qui travaille. Il a toujours suivi le même modèle général, qu'il s'agisse de l'Eglise ou d'Israël, aussi nous n'avons aucune raison, aucun moyen qui nous autoriserait à nous vanter devant Dieu. Nous sommes les descendants d'un ramassis de rebelles. La raison pour laquelle l'Ancien Testament a été préservé pour nous, c'est afin que nous NE suivions PAS les mêmes sentiers généraux. Mais nous l'avons fait, malheureusement.

JEREMIE 7 : 3 à 10

Ainsi parle l'Eternel des armées, le Dieu d'Israël : Réformez vos voies et vos ?uvres, Et je vous laisserai demeurer dans ce lieu. Ne vous livrez pas à des espérances trompeuses, en disant :C'est ici le temple de l'Eternel, le temple de l'Eternel, Le temple de l'Eternel ! Si vous pratiquez la justice envers les uns et les autres ; Si vous n'opprimez pas l'étranger, l'orphelin de la veuve, Si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, Et si vous n'allez pas après d'autres dieux, pour votre malheur, Alors je vous laisserai demeurer dans ce lieu, Dans le pays que j'ai donné à vos pères D'éternité en éternité. Mais voici, vous vous livrez à des espérances trompeuses, Qui ne servent à rien. Quoi ! dérober, tuer, commettre des adultères, Jurer faussement, offrir de l'encens à Baal, Aller après d'autres dieux que vous ne connaissez pas !... Puis vous venez vous présenté devant moi, Dans cette maison sur laquelle mon nom est invoqué, Et vous dites : nous sommes délivrés !... Et c'est afin de commettre toutes ces abominations !

Extrayons un autre principe de ce passage. Ces gens avaient placé toute leur confiance dans le fait qu'ils étaient droits, parce qu'en principe, ils étaient "dans l'Eglise". Le temple était juste ici. Ils pouvaient le regarder et Dieu l'habitait ; par conséquent, ils étaient près de Dieu. Pour quelle raison Dieu mentionne-t-Il ces péchés ? Parce qu'ils étaient coupables.

Maintenant, de la même manière, beaucoup de gens dans l'Eglise avaient sans le savoir, mit leur confiance dans le fait qu'ils avaient l'esprit de Dieu et qu'Il habite en eux, et par conséquent, rien de semblable ne pouvait leur arriver. Mais savez-vous où se trouve la faille ? Elle se trouve dans un fait qui a été ignoré et selon lequel l'esprit de Dieu ne fait pas les choix à notre place. Il conduit. Il guide, mais il ne force pas. Il ne nous rend pas obéissants. Le choix NOUS appartient toujours en dernier lieu.

Paul montre très clairement dans Romains 7 que la nature humaine demeure avec nous bien que nous soyons convertis et elle se trouve toujours à fleur de peau, nous entraînant à pécher de manière agressive au milieu des choix que nous faisons dans nos vies. Et, au milieu de tout ceci, ce qui est en train d'être ignoré c'est que l'Eglise était en train de se diviser, et qu'elle était divisée tandis qu'elle prêchait l'Evangile au monde. Or, si le fait de prêcher l'Evangile devait nous rapprocher, pourquoi ne nous a-t-il pas MAINTENUS ensemble alors ?

Une simple question : saviez-vous que l'Eglise sous Mr. Armstrong traversait des phases de divisions intermittentes et que maintenant nous traversons indubitablement celle qui paraît être la plus sérieuse ! Mr. Armstrong perdit des congrégations entières durant les premières années en Oregon. Il arriva que ces congrégations se dispersèrent tandis qu'il se trouvait occupé en dehors de la ville à "faire l'?uvre".

Si vous connaissez bien son autobiographie, on peut raisonnablement en conclure que ces groupes se disloquèrent, partiellement à cause du fait qu'il "faisait l'?uvre", ces congrégations, en effet, se dispersèrent pour suivre un autre ancien tandis que Mr. Armstrong se trouvait dans une autre ville, menant une campagne évangélique pour répandre "l'Evangile du Royaume de Dieu", ensuite il retournait au siège pour constater qu'il avait perdu la majeure partie du groupe initial qui se trouvait là.

Cela nous montre de manière raisonnable que "prêcher l'Evangile" était par extension une cause de divisions, parce que certaines de ces congrégations en Oregon croyaient que c'était une folie d'aller prêcher en maints endroits. "Pourquoi ne pas rester seulement ici ?"

En 1974, il y eut une division majeure tandis que Mr. Armstrong prêchait l'Evangile. En fait, l'éclatement se produisit pendant qu'il volait en direction des Philippines pour prêcher. Je pense que nous pouvons conclure, à propos de ce deuxième point, en disant que "prêcher l'Evangile au monde" ne permettra pas à l'Eglise de demeurer ensemble, unie. Au contraire, l'Eglise s'est détériorée et s'est brisée tandis qu'elle accomplissait ce travail précisément. Les problèmes se situent ailleurs.



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